Méditons plus profondément la Passion

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Homélie du 5e dimanche de carême 2015, quinzaine de la Passion

Le cinquième dimanche de carême est le dimanche de la Passion, qui nous fait entrer dans la quinzaine de la Passion. L’Eglise nous invite, en cette quinzaine, à méditer plus profondément la Passion de Jésus. Mère Marie-Augusta disait : que la Passion de Notre-Seigneur soit l’objet de nos pensées !

Dans la première lecture, Jérémie nous invite à méditer sur le mystère de la Nouvelle et Eternelle Alliance. Cette expression nous est tellement familière que nous risquons de ne plus nous émerveiller devant ce mystère ineffable. Le mot Alliance décrit la réalité du mariage. Le signe matériel de l’union des époux s’appelle « alliance ». L’Alliance scellée par Dieu sur le Mont Sinaï était déjà comme un mariage d’amour. Dieu se considérait comme l’Epoux d’Israël, son Epouse. Dieu est l’Epoux fidèle. Mais Israël a été l’Epouse infidèle. Par ses nombreux péchés, le Peuple de Dieu a rompu l’Alliance. Le châtiment de cette infidélité a été l’exil à Babylone. Cet exil, comme nous l’avons dit la semaine dernière, n’était pas un châtiment de vengeance, mais un châtiment de miséricorde. La prophétie de Jérémie révèle le Cœur infiniment miséricordieux de Dieu notre Père. Il ne veut pas nous laisser errer loin de Lui, dans la vallée de larmes et sur cette terre de péchés. Il annonce une Alliance supérieure à celle du Sinaï, l’Alliance nouvelle et éternelle, qui sera scellée par Jésus, qui donnera Sa vie pour nous sur la Croix. Par cette Alliance dans le Sang de Jésus, nous sommes devenus les enfants bien-aimés de Dieu Père ! Puisse l’Esprit Saint, par le Cœur Immaculé de Marie, donner aux baptisés et catéchumènes la grâce de s’enthousiasmer devant ce mystère de l’Amour miséricordieux de Dieu ! Qu’il nous permette de renouveler, avec un cœur rajeuni par le sacrement de pénitence et la grâce pascale, les promesses de notre baptême. Ne soyons plus timides pour témoigner de cette Alliance nouvelle et éternelle. Aucune autre alliance n’est à attendre. Dieu le Père nous a tout dit en son Fils, Jésus ! Il est le Rédempteur de l’homme, disait Jean-Paul II.

L’auteur de la Lettre aux Hébreux, dans la deuxième lecture, nous invite à ne pas oublier la réalité historique de la Passion de Jésus. Jésus a prié Son Père en accomplissant Sa douloureuse Passion et Il a offert Son Sacrifice avec un grand cri et dans les larmes. Ce témoignage confirme celui des évangélistes. Il révèle que Jésus a librement accepté de souffrir par amour pour accomplir notre Rédemption. Il a parfaitement obéi à Son Père ! Mais il ne faut pas oublier l’humanité de Jésus, qui ressent des sentiments humains et des angoisses. N’oublions jamais qu’Il est vrai Dieu et vrai homme ! En cette quinzaine de la Passion, méditons davantage le Chemin de la Croix. Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, Marthe Robin, Mère Marie-Augusta ont beaucoup médité la Passion et, de ce fait, ont vraiment pénétré les sentiments d’angoisse de Jésus au Jardin des Oliviers et sur la Croix. Nous avons fait le chemin de Croix, dimanche dernier, pour tous les consacrés. Merci de continuer à prier pour nous en cette année de la vie consacrée. Nous devrions être, à la suite de Sainte Marguerite-Marie, les consolateurs du Cœur de Jésus et nous devrions entraîner tous les autres baptisés à tenir compagnie à Jésus au Jardin des Oliviers et dans sa Passion. La lecture choisie par l’Eglise pour la Fête de Saint Thomas d’Aquin est une méditation du docteur angélique sur le mystère de la Croix de Jésus où tout est révélé : notre péché et le plus grand amour de Jésus. Contemplons Jésus sur la Croix et nous comprendrons qu’aimer, c’est tout donner et se donner soi-même.

L’évangile de ce dimanche est l’évangile du grain de blé tombé en terre. Notre Père Fondateur est décédé, le dimanche 2 avril 2006, jour où on lisait ce même évangile. Dieu nous faisait un signe évident par cette pâque du Père un dimanche de la Passion. Ce signe s’ajoutait à un autre signe : la pâque de Mère Marie-Augusta le Jeudi Saint, 11 avril 1963. Notre grande neuvaine Domini se déroule du 2 au 11 avril. Cette année, étant donné que le 2 avril sera le Jeudi Saint, nous ferons cette neuvaine à partir de ce soir à 17h30 jusqu’au Jeudi Saint. Nous nous servirons de conseils et commentaires de nos Père et Mère. L’un et l’autre ont beaucoup aimé en souffrant et souffert en aimant en étant très unis à Jésus. La fécondité de leur vie commence à se révéler. Notre confiance est très grande : l’un et l’autre ont imité Jésus pour être grain de blé tombé en terre qui porte beaucoup de fruits. Demandons à la Vierge Marie, en cette quinzaine de la Passion, de consoler et de fortifier tous ceux qui souffrent en ce monde, et qui sont si nombreux. Que l’Esprit Saint leur fasse découvrir que leur souffrance, unie aux souffrances de Jésus, peuvent être très fécondes. En cette quinzaine de la Passion, prions particulièrement pour ceux qui n’ont pas la Foi : qu’ils découvrent que Jésus est le grain de blé tombé en terre, qui fait participer à Sa mort et à Sa Résurrection tous ceux qui croient en Lui et reçoivent le baptême. Nous vous remercions enfin de prier pour la Famille Missionnaire de Notre-Dame. Que la vie donnée de notre Père Fondateur et de Mère Marie Augusta, unies à Jésus, portent beaucoup de fruit et obtiennent de nombreuses vocations d’apôtres de l’Amour.

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