Merci Benoît XVI !

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Homélie du jeudi 28 février 2013 : Merci Benoît XVI !

Béni soit l’homme qui met sa confiance dans le Seigneur, dont le Seigneur est l’espoir ! Cette Béatitude de Jérémie et du premier psaume, a vraiment été vécue par notre bien-aimé Pape Benoît XVI pendant ses 32 années de ministère au service de l’Eglise universelle.

En cette Messe d’action de grâce, à l’heure où le Siège de Pierre est vacant, en communion avec toute l’Eglise, nous rendons grâce à Dieu de nous avoir donné, à la suite du Grand Pape Jean-Paul II, l’humble ouvrier de la Vigne du Seigneur qu’a été Benoît XVI, le courageux collaborateur de la Vérité dans la douceur de l’amour.

Le pontificat d’un Pape ne se mesure pas selon les critères de l’esprit du monde ou des sondages d’opinion, mais selon Dieu.

La dernière audience de Benoît XVI marque, c’est évident, l’histoire de l’Eglise. Notre Saint-Père a révélé, une fois de plus, les sentiments profonds de son cœur de Pape : il vit de la Foi ! Au jour de son ordination sacerdotale, cette parole de Jésus l’a particulièrement marqué : « consacre-les dans la Vérité ». Depuis ce jour, il se sait, lui si humble et si timide, consacré par Jésus, la Vérité en Personne, dans la Vérité.

Nous pouvons dire, au terme de son Pontificat, qu’il n’a jamais cherché que la Vérité. Quel héritage laisse-t-il à l’Eglise ! Les générations de chrétiens qui viendront après nous en témoigneront ! Sa Sainteté Benoît XVI qui, en cette heure, n’est plus notre Pape, vient de donner à l’Eglise et au monde un témoignage de sérénité absolument admirable. La source de cette sérénité ne peut venir que de la grâce de Dieu et de l’Esprit Saint. Mais n’en concluons pas, d’une manière superficielle, que la décision qu’il vient de prendre ne le fait pas souffrir ! Peut-on accomplir la volonté de Dieu sans aimer en souffrant et sans souffrir en aimant ?

Le théologien Joseph Ratzinger n’a jamais désiré devenir évêque, encore moins cardinal et encore moins Pape. Il a résisté à Jean-Paul II avant d’accepter de devenir Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la Foi. L’attentat du 13 mai 1981 a arraché son « oui » ! Quel renoncement pour ce grand théologien, qui avait marqué les évêques du Concile Vatican II par son esprit, jeune et libre, que de devenir Préfet de l’ex Saint-Office ! Jean-Paul II a bénéficié, pendant 24 années, de l’aide efficace de son très fidèle ami. Nous pouvons, sans exagération, appliquer à la collaboration de ces deux grands Papes cette expression que nous utilisons souvent dans notre Famille Domini : « jamais rien l’un sans l’autre ». Ce jamais rien l’un sans l’autre s’est continué pendant tout le Pontificat de Benoît XVI. Ce très grand Pape a vraiment porté à son accomplissement l’œuvre de son grand prédécesseur. Il laisse à présent au prochain successeur de Pierre les instruments nécessaires pour que soit enfin mis en œuvre le vrai Concile Vatican II.

Oui, ce soir, rendons grâce à Dieu pour les grandes Encycliques de Jean-Paul II auxquelles le Cardinal Joseph Ratzinger a efficacement collaboré ! Merci au Préfet de Jean-Paul II pour ses enseignements convaincus concernant la transmission de la Foi, l’Eglise, l’œcuménisme, le dialogue interreligieux, la transmission de la vie humaine, la dignité de la personne humaine et d’autres points de doctrine. Un très grand merci pour avoir humblement accepté de prendre sur lui, pendant 24 ans, les violentes critiques contre le Magistère de Jean-Paul II. Lui, si doux, si humble et si respectueux des personnes et des libertés, n’a pu que souffrir d’être surnommé le « Panzer Cardinal » ! Une telle réputation était une calomnie ! Les parlementaires britanniques et allemands ont dit avoir rencontré un Pape, doux et humble de cœur, respectueux de leurs libertés, compréhensifs de leurs difficultés mais fidèles à la raison éclairée par la Foi.

Le premier grand message de Benoît XVI reprenait le grand message de Jean-Paul II : ne pas avoir peur d’ouvrir son cœur au Christ. Le grand trésor qu’il donne à l’Eglise et au monde, après le Catéchisme de l’Eglise catholique, ses Encycliques et ses autres écrits, est son livre en trois tomes sur Jésus. Un très grand merci à notre bien-aimé Pape pour ce livre qui fait date et servira des générations de chrétiens. Jésus, pour Benoît XVI, n’est pas une personne du passé, une personne inaccessible à l’historien moderne. Il est le Vivant, le Ressuscité, Celui avec qui notre Pape a vécu, chaque jour.

A présent, Benoît XVI veut vivre avec Jésus crucifié dans le silence. Il ne veut plus reprendre sa vie privée, car sa vie est donnée pour toujours à Jésus et à l’Eglise. Cette Eglise, Benoît XVI, a voulu montrer qu’elle était vivante et jeune. Les mots de l’homélie de sa Messe d’intronisation sont encore gravés en nos mémoires. Ces mots, il les a repris, hier : oui, l’Eglise est vivante. Pourquoi est-elle vivante ? Parce qu’elle est l’Eglise de Jésus Ressuscité, le Vivant, parce qu’elle vit du Saint-Esprit. Toute la théologie de Joseph Ratzinger Benoît XVI est là ! Il a confiance, parce que l’Eglise vit de Jésus et de l’Esprit Saint et qu’elle est le Peuple de Dieu le Père.

Cette Eglise a traversé des tempêtes, Benoît XVI le sait mieux que nous. Les dictatures du relativisme, qui imposent aux Etats européens des lois en grave contradiction avec la Loi naturelle, marginalisent ou critiquent l’Eglise. Comment ne pourrait-elle pas traverser de nouvelles tempêtes ? Benoît XVI est clairvoyant. Mais, dans sa conscience éclairée par l’Esprit Saint, il a vu que ses forces physiques lui feraient défaut pour mener le combat à venir en ce monde de plus en plus mondialisé et médiatisé. Nous lui faisons totale confiance. Sa décision a été prise pour le vrai bien de l’Eglise.

Avec lui, à présent, prions, souffrons et offrons davantage pour le triomphe du Cœur immaculé de Marie. Nous n’oublions pas qu’à Fatima, en tant que Successeur de Pierre, il nous a demandé de hâter ce triomphe. Nous n’oublions pas qu’il a consacré à Fatima et à Rome, au terme de l’année sacerdotale, tous les prêtres du monde. Benoît XVI, comme Jean-Paul II, comme Jean XXIII, comme Paul VI, était convaincu que le renouveau de l’Eglise et du monde ne pouvait advenir que par la sainteté de tous les fidèles du Christ à commencer par la sainteté des prêtres et des consacrés !

Merci Benoît XVI, votre vie nous révèle ce qu’est la vraie sainteté : s’abandonner à la Volonté de Dieu et ne pas chercher à plaire aux hommes mais à Dieu seul en ayant une confiance inébranlable en la puissance de la grâce du Christ qui se déploie dans notre faiblesse. Nous voulons mettre en pratique votre dernier appel : vivre dans la joie d’être aimé de Dieu !

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