Merci, très Saint-Père ! Nous avons confiance en vous, nous vous aimons, nous prions et souffrons pour vous et avec vous pour le plus grand bien de l'Eglise

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Homélie du 12 février 2013

En ce 12 février, nous célébrons la Messe pour notre Pape Benoît XVI. La nouvelle d’hier a bouleversé toute l’Eglise mais aussi beaucoup d’hommes d’autres religions et les hommes de bonne volonté. L’enseignement lumineux de notre Saint-Père n’a laissé personne indifférent ! Nous ne devons pas oublier qu’il sert l’Eglise universelle depuis 1981, année où Jean-Paul II le nomma Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la Foi. Comme nous l’avons dit et redit, il a vraiment été le serviteur fidèle et le parfait ami du Grand Pape Jean-Paul II, qui avait une confiance absolue en lui.Nous ne nous attendions pas à l’annonce de sa renonciation en cette Fête de Notre-Dame de Lourdes. Le 11 février 2013 marquera, c’est évident, l’histoire de l’Eglise. Ne perdons pas notre temps en des discussions stériles mais faisons une totale confiance en ce Pape que nous avons beaucoup aimé et que nous continuons à aimer. De nombreux commentaires ont déjà été faits.

Nous remercions le Cardinal Vingt Trois pour ses paroles, justes, mesurées et pleines d’affection à l’égard de Benoît XVI.

Il nous semble important de reprendre, en cette homélie, les paroles mêmes de notre Saint-Père et de les méditer en présence de Jésus et en priant la Vierge Marie, Mère de l’Eglise.

"Frères très chers” Les premiers mots de Benoît XVI révèlent son affection pour ses frères Cardinaux. Il sait que la communication qu’il leur donne est une décision de grande importance pour la vie de l’Eglise. Cette décision a été mûrie dans la prière et la réflexion par le Saint-Père :

Après avoir examiné ma conscience devant Dieu, à diverses reprises, je suis parvenu à la certitude que mes forces, en raison de l’avancement de mon âge, ne sont plus aptes à exercer adéquatement le ministère pétrinien.

Soulignons ces mots qui ont été transmis en caractère gras : je suis parvenu à la certitude. Cette décision est une décision très réfléchie dans la lumière de Dieu et volontaire. Notre Saint-Père ne l’a pas pris sous le coup de la tentation ou du découragement. Plusieurs évêques de France, après les dernières visites ad limina, nous ont témoigné de la vivacité de l’intelligence de notre Pape et de sa présence dans leur rencontre avec lui malgré sa très grande fatigue. Dans sa grande lucidité intellectuelle, Benoît XVI, après avoir beaucoup prié et réfléchi, est arrivé à cette certitude : ses forces, en raison de son âge ne sont plus aptes à exercer adéquatement le ministère pétrinien. Inutile de vouloir chercher d’autres raisons fantaisistes. Le Pape, lui-même, nous a donné les vraies raisons. Nous lui faisons une totale confiance.

Benoît XVI a ajouté ces paroles si importantes :

Je suis bien conscient que ce ministère, de par son essence spirituelle, doit être accompli non seulement par les œuvres et par la parole, mais aussi, et pas moins, par la souffrance et par la prière.

Ne passons pas trop vite sur ces mots que le Pape, comme à son habitude, a vraiment pesés ! Méditons ces mots et comprenons tout ce que notre Saint-Père a voulu exprimer : le Pape doit agir, parler, souffrir et prier ! Benoît XVI a vraiment été fidèle à son ministère de successeur de Pierre à la suite de Jean-Paul II. Dieu Seul sait tout ce qu’il a souffert et offert par amour pour l’Eglise ! Il va, c’est évident, continuer à prier, souffrir et offrir. Sa renonciation n’est pas une démission, il faut le souligner fortement ! Ses autres paroles le confirment :

Cependant, dans le monde d’aujourd’hui, sujet à de rapides changements et agité par des questions de grande importance pour la vie de la foi, pour gouverner la barque de saint Pierre et annoncer l’Evangile, la vigueur du corps et de l’esprit est aussi nécessaire, vigueur qui, ces derniers mois, s’est amoindrie en moi d’une telle manière que je dois reconnaître mon incapacité à bien administrer le ministère qui m’a été confié.

Benoît XVI ne renonce pas à cause du poids de la Croix, mais uniquement à cause de cette vigueur du corps et de l’esprit qui s’est amoindrie en lui et qui l’empêche d’administrer le ministère qui lui a été confié. Notre Saint-Père est bien conscient de la gravité de la décision qu’il prend :

C’est pourquoi, bien conscient de la gravité de cet acte, en pleine liberté, je déclare renoncer au ministère d’Evêque de Rome, Successeur de saint Pierre, qui m’a été confié par les mains des cardinaux le 19 avril 2005, de telle sorte que, à partir du 28 février 2013 à vingt heures, le Siège de Rome, le Siège de saint Pierre, sera vacant et le conclave pour l’élection du nouveau Souverain Pontife devra être convoqué par ceux à qui il appartient de le faire."

L’heure est à présent à la prière et au sacrifice. Unissons-nous plus intensément encore à la prière et au sacrifice de notre Pape et remercions Dieu d’avoir donné à son Eglise, depuis 1981, un tel et si grand Serviteur dans la Vigne du Seigneur ! L’apport du Cardinal Joseph Ratzinger et ensuite de Benoît XVI est tellement important qu’il est inutile de vouloir en faire le bilan en cette homélie. Contentons-nous de dire, par Notre-Dame des Neiges, un grand merci à Dieu et un grand merci à ce Pape que l’on peut appeler : le Pape courage, humble coopérateur de la Vérité dans la douceur de l’amour. Merci, très Saint-Père, nous vous aimons !

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