Mère Marie Augusta, apôtre de l'Amour !

L’évangile de ce jour parle du témoignage que Jésus a rendu à Son Père. La première lecture révélait le témoignage courageux de Pierre et des autres apôtres après la Pentecôte. Ils ne craignent plus la mort, l’Esprit Saint les anime. Ils seront les témoins de Jésus jusqu’au martyre ! Mère Marie Augusta n’est pas morte martyre, mais le Père en a témoigné : elle a vraiment vécu un autre grand martyre : le martyre du cœur, le martyre de l’amour. Dieu a permis qu’elle meure un Jeudi Saint, le Jeudi Saint 11 avril 1963. Rien n’arrive par hasard. Ce jour, c’était évident pour le Père, a été choisi par Dieu pour la pâque de notre Mère. Le Jeudi Saint est le jour de l’institution du Sacerdoce, de l’Eucharistie et du nouveau commandement de l’Amour : comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres ! Le Jeudi Saint 1963 a été un jour de grandes grâces pour l’Eglise et le monde : le Pape Jean XXIII donnait son Encyclique sur la paix, Pacem in Terris, et disait qu’elle était un appel à l’amour de Jésus. Le Bon Pape Jean ne connaissait pas Mère Marie Augusta, mais il a utilisé, en ce 11 avril 1963, une expression qui était chère à Mère Marie Augusta et qui pourrait résumer sa vie et sa mission : Jésus lance toujours ses appels à l’amour. Grâce à son énergie d’amour, puisée dans son union à Jésus, elle a vraiment exercé l’apostolat irrésistible de l’amour. Tous ceux qui, parmi vous, l’ont connue peuvent en témoigner. Un jour, nous l’espérons et nous prions pour cela, l’Eglise universelle reconnaîtra ses vertus héroïques.

Nous avons demandé à la divine Providence, en ces derniers mois, que notre Mère soit davantage connue et aimée. Je suis convaincu que Dieu entend la prière de ses enfants. Aussi, en ce 11 avril 2013, nous avons une grande confiance : Dieu exaucera notre prière. La mission de Mère Marie Augusta ne s’est pas arrêtée le 11 avril 1963. Le Père vous l’avait dit, ici en cette église. Il savait qu’elle avait eu le même grand désir de Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus : « je passerai mon Ciel à faire du bien sur la terre ». Il savait que si Dieu le Père exauçait la prière de la petite Thérèse, Il ne pourrait pas ne pas exaucer celle de Mère Marie-Augusta. Il a toujours été convaincu de son action, même si celle-ci n’a pas été visible et s’il a dû vivre de longues années dans la Foi en exerçant patience, persévérance et confiance. Les vocations de frères et sœurs, apôtres de l’amour, ont été longues à mûrir et éclore. Il a fallu attendre 12 ans avant de voir le début de la branche masculine. Mais, depuis, les vocations n’ont pas cessées. Dans le contexte français de la grave crise actuelle des vocations, il s’agit vraiment d’un « petit miracle ». L’expression « petit miracle » ne vient pas de moi mais d’un prêtre qui travaille à Rome à la Congrégation pour les Instituts de vie consacrée !

L’action de Mère Marie Augusta et du Père se révèle dans le développement des Fêtes de Notre-Dame des Neiges, des Foyers amis de Notre-Dame et de l’apostolat auprès des familles, des enfants, adolescents et jeunes. Plusieurs personnes ont beaucoup vibré à notre neuvaine et ont compris que Mère Marie-Augusta était vraiment une âme privilégiée, une bien-aimée de Jésus, qui pouvait les aider à mieux aimer Jésus et à se développer dans le bel amour. Le Père et notre Mère, dans leur jamais rien l’un sans l’autre, exercent aujourd’hui au service de la mission de Jésus et de Notre-Dame des Neiges, leur mission d’éducateurs des cœurs au bel amour dans la ressemblance des Cœurs de Jésus et de Marie. Mais cette mission, ils ne peuvent la remplir que si leurs fils et filles et les Foyers amis vivent fidèlement leurs engagements. Priez pour nous afin que nous soyons fidèles à notre vocation !

Ne nous décourageons à cause la crise spirituelle, morale et économique de notre temps. Mère Marie Augusta était convaincue que s’il fallait des milliers de mécréants pour pervertir une population, il suffisait d’un apôtre véritable, d’un seul pour sauver le monde entier du naufrage. Désirons ardemment être ces apôtres véritables de Jésus qui sauveront le monde entier du naufrage. L’Encyclique de Jean XXIII, du Jeudi Saint 1963, a éclairé les esprits et les cœurs : la guerre nucléaire qui menaçait le monde n’a pas eu lieu. Une autre grande menace plane sur le monde aujourd’hui : le rejet de la Loi naturelle et le non-respect des Droits de l’homme. Benoît XVI a été courageux pour dénoncer les dictatures du relativisme qui veulent transformer les lois de la famille et du mariage et faire perdre le caractère sacré de la vie et de l’amour. Jésus pourra-t-Il compter sur de nouveaux apôtres véritables qui sauveront le monde entier du naufrage ? Oui, nous le croyons et, avec notre Pape François, nous faisons confiance aux générations Jean-Paul II et Benoît XVI et, bientôt, à la génération François.

Jésus veille sur ses amis, disait encore Mère Marie Augusta, Il garde jalousement ses frères et déverse son Cœur sur ses bien-aimés. L'œuvre de Dieu s'accomplira envers et contre toutes influences contraires. Des jeunes cherchent et découvriront la voie des apôtres de l'Amour.

Mais il faut l'humilité d'abord et la jeunesse du cœur. Mère Marie Augusta et le Père nous invitent, j’en suis convaincu, à ne pas nous décourager de nos défauts. Jésus est infiniment miséricordieux. Aussi, ne vivons pas dans la crainte mais dans l’amour confiant, dans le souffle de l’esprit. Découvrons de plus en plus combien il est bon et doux de se laisser aimer par Dieu et de L’aimer de tout son cœur. Mère Marie Augusta nous redit :

Allez de l’avant dans vos découvertes de l’Amour de Dieu, devenez des apôtres et des témoins de l’Amour. Une seule chose est nécessaire : aimer, aimer, aimer. Tout est contenu en ce mot merveilleux.

Faisons-lui en ce jour un beau cadeau d’anniversaire : décidons-nous à aimer en vérité, avec la grâce Jésus ne peut pas nous refuser. Sachons demander pardon et pardonner. L’amour triomphera, la civilisation de l’amour s’établira.