Ne nous laissons pas affaiblir dans notre foi

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Homélie du samedi 24 janvier 2015. Récollection de foyers à Sens

En ce samedi de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens et à la veille de la marche pour la vie, la Liturgie de la Parole nous invite à mettre toute notre confiance en Jésus, Notre-Seigneur et Notre Dieu. L’évangile nous fait découvrir la grande souffrance endurée par Jésus du fait de ses proches. Il a eu la joie, c’est évident, de vivre pendant 30 ans avec la Sainte Vierge et Saint Joseph, mais sa famille élargie ne L’a pas compris. On L’a pris pour un fou ! Comment est-il possible que des cousins de Jésus aient pu dire qu’Il avait perdu la tête ? Nous connaissons le proverbe : nul n’est prophète en son pays et en sa famille !

Benoît XVI, lors des JMJ de Madrid, savait que les jeunes, comme les cousins de Jésus, risquaient d’être affaiblis dans leur Foi du fait des dictateurs actuels du relativisme. Il leur a dit : n’ayez pas honte du Seigneur ! Ne nous laissons ni influencer, ni impressionner par les caricatures, les moqueries, les blasphèmes contre Jésus. Il est vrai homme et vrai Dieu ! Il est le Fils unique du Père ! Il est notre Seigneur et Sauveur. Il n’a pas perdu la tête, mais ceux qui le critiquent ou le ridiculisent sont inspirés par Satan, le diviseur, l’antéchrist.

La lettre aux Hébreux est une méditation sur le sacerdoce du Christ, le Seul Grand Prêtre de l’Alliance nouvelle et éternelle. Jésus n’est pas de la tribu de Lévi, mais de celle de Juda. Il est fils de David et non fils d’Aaron. Il n’est donc pas grand-prêtre selon l’ordre d’Aaron, mais il est selon un autre ordre : celui de Melchisédech. La lettre aux Hébreux a parlé de cet être mystérieux qui a béni Abraham. Melchisédech est considéré, par la tradition, comme un ange, un ange sacerdotal. L’auteur de la lettre aux Hébreux tire cette conclusion : Jésus est Grand Prêtre selon l’Ordre de Melchisédech. Ce Grand Prêtre institue une Nouvelle Alliance. Il n’a pas besoin d’offrir un sacrifice pour ses propres péchés puisqu’Il est sans péché, étant le Fils de Dieu incarné. Le Sacrifice qu’Il a offert, une fois pour toutes, est parfait. Après sa mort et sa Résurrection, Jésus est monté au Ciel au jour de l’Ascension. Là, au Ciel, Il exerce sans cesse sa mission de Grand Prêtre éternel : Il intercède sans cesse auprès de son Père pour nous. Le Sacrifice de Jésus est, chaque jour, rendu présent sur tous les autels de nos églises, par le ministère sacerdotal. Nous exerçons notre sacerdoce in Persona Christi, dans la Personne du Christ. Cela signifie que, chaque fois que nous disons : « Ceci est mon corps, ceci est mon sang », c’est Jésus qui agit par le ministère des pauvres instruments que nous sommes ! Prions, en cette semaine de prière pour l’unité des chrétiens, pour que tous les baptisés comprennent la vraie nature du sacerdoce du Nouveau Testament. Tous les baptisés, par leur baptême, participent à la triple fonction du Christ, Prêtre, Prophète et Roi, mais tous ne reçoivent pas le sacrement du sacerdoce qui leur permet d’agir in Persona Christi et d’actualiser son sacrifice sur la Croix. Merci de prier pour tous les prêtres et aussi pour tous les consacrés en cette année de la vie consacrée !

Nous n’oublions pas de fêter en ce jour ce grand saint qu’est Saint François de Sales. Voici ce que disait de lui Benoît XVI :

« Chers frères et sœurs, à une époque comme la nôtre qui recherche la liberté, parfois par la violence et l'inquiétude, ne doit pas échapper l'actualité de ce grand maître de spiritualité et de paix, qui remet à ses disciples l'« esprit de liberté », la vraie, au sommet d'un enseignement fascinant et complet sur la réalité de l'amour. Saint François de Sales est un témoin exemplaire de l'humanisme chrétien avec son style familier, avec des paraboles qui volent parfois sur les ailes de la poésie, il rappelle que l'homme porte inscrite en lui la nostalgie de Dieu et que ce n'est qu'en Lui que se trouve la vraie joie et sa réalisation la plus totale ».

En préparant cette homélie, je ne pouvais qu’être plus admiratif encore de la profondeur et de l’actualité de la pensée de Benoît XVI. Le remède à la grave crise spirituelle, morale et économique de la France et de l’Europe se trouve dans leurs racines chrétiennes. Notre Pape François l’a bien fait comprendre dans ses deux discours à Strasbourg. N’ayons pas honte du Christ. La France et l’Europe doivent s’ouvrir à nouveau à Lui. Rien n’est encore perdu ! Levons-nous, allons, n’ayons pas peur de marcher à contre-courant pour faire redécouvrir les vraies valeurs de l’Europe et de la France. Benoît XVI a bien raison : l’homme contemporain souffre de la nostalgie de Dieu. Que Saint François de Sales nous obtienne de Jésus et de la Vierge Marie la grâce de témoigner de l’évangile de la vérité dans la douceur de l’amour ! En cette première récollection de Foyers de l’année, nous découvrirons davantage encore le lien entre vie de famille et vie consacrée. Les époux ne sont pas appelés à faire profession des vœux de pauvreté, chasteté et obéissance, mais ils sont appelés à vivre l’esprit de pauvreté évangélique, l’esprit de chasteté conjugale et l’esprit d’obéissance qui a permis à Jésus, Marie et Joseph de vivre une sainte vie de famille et d’être les parfaits modèles des consacrés et des époux ! Priez afin que nous soyons de saints consacrés et nous prions afin que vous soyez de saints époux. La sainteté pour tous, voilà le remède le plus efficace à la crise de notre temps ! Que triomphe l’Amour !

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