Ne nous laissons pas influencer par ceux qui déforment les paroles du Pape : restons-lui fidèles !

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Homélie du dimanche 27 octobre 2013

La parabole du Pharisien et du Publicain est bien connue de chacun de vous, il n’est pas nécessaire de la commenter longuement, mais il est nécessaire de se poser -devant Dieu- cette question : suis-je le Pharisien ou le Publicain de la parabole ? Notre Pape François ne cesse de nous rappeler que nous sommes, tous, des pécheurs. Nous devons faire nôtre la prière du Publicain : « Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis » ! Cette prière ne peut qu’être exaucée par Dieu Miséricorde.

Ayons confiance dans les paroles de Ben Sirac : « Le Seigneur est un Juge qui ne fait pas de différence entre les hommes. Il ne défavorise pas le pauvre, il écoute la prière de l’opprimé. Celui qui sert Dieu de tout son cœur est bien accueilli et sa prière parvient jusqu’au ciel ». Croyons fermement en ce verset du psaume 33 que nous avons psalmodié : Dieu est proche du cœur brisé et sauve l’esprit abattu. Mais attention : n’interprétons pas mal la parabole de Jésus. Tous les publicains n’ont pas imité le publicain de la parabole en demandant pardon à Dieu comme les publicains Matthieu et Zachée. Tous les pharisiens n’ont pas été des orgueilleux au cœur endurci : Saul est devenu Paul, le grand apôtre missionnaire. Nicodème et Joseph d’Arimathie ont enseveli le corps de Jésus et sont devenus ses disciples !

La deuxième lecture de ce dimanche devrait nous toucher particulièrement en cette année de la Foi. Saint Paul, au soir de sa vie, écrit à son disciple Timothée pour lui dire : « je me suis battu, j’ai tenu jusqu’au bout de la coursé, j’ai gardé la Foi ». Puissions-nous dire les mêmes paroles à la fin de notre vie ! Saint Paul nous avertit : la Foi est un combat. Pourquoi est-elle un combat ? Tout simplement parce que les démons et les forces du Mal s’opposent à ceux qui croient en Notre-Seigneur Jésus-Christ. Les démons peuvent aussi tenter nos amis : Saint Paul souffre de l’abandon de ses amis. Saint Luc, heureusement, lui est resté fidèle jusqu’au bout. Jésus été abandonné par ses disciples au moment de la Passion. Mais la Vierge Marie, quelques Saintes Femmes et Saint Jean étaient là au pied de la Croix. Jésus crucifié n’a pas été abandonné de tous ! Saint Paul, abandonné et prisonnier, ne perd pas courage : « j’ai échappé à la gueule du lion. Le Seigneur me sauvera et me fera entrer au Ciel dans son Royaume ».

Puissent ces paroles de l’apôtre des Nations nous prémunir de tout triomphalisme. Le jeune théologien, Joseph Ratzinger, six mois après la fin du Concile, avait mis en garde les chrétiens allemands contre le triomphalisme. Qu’entendait-il par triomphalisme ? Tout simplement : cette idéologie d’un christianisme mondain qui oublie la Croix de Jésus. Dans sa première homélie, notre Pape François a dit aux Cardinaux : « Quand on ne confesse pas Jésus Christ, on confesse la mondanité du diable, la mondanité du démon ». A Assise, notre Saint-Père a déplu aux grands Médias en disant que le dépouillement qu’il désirait pour l’Eglise était le dépouillement de la mondanité ! Le cancer de l’Eglise, pour notre Saint-Père, est l’esprit du monde, l’esprit du démon, la mondanité ! Notre Pape François, avec un tempérament et un style très différents, dit la même chose que le jeune théologien Joseph Ratzinger, qui fustigeait le triomphalisme. Notre Père fondateur, en cette église, a prêché avec énergie et courage contre le progressisme moderniste, qui a engendré, par réaction opposée, l’intégrisme. Aujourd’hui, nous devons avoir la même énergie et le même courage pour appeler les baptisés à la fidélité aux trois blancheurs : Jésus Eucharistie, la Vierge Marie et le Saint-Père.

Notre Pape François est le successeur de Saint Pierre, qui a les grâces d’état pour diriger l’Eglise aujourd’hui. Faisons-lui confiance et ne nous laissons pas influencer par les Médias qui déforment ses paroles. Il faut interpréter ses paroles, disait le Cardinal Vingt-Trois, en les situant dans l’ensemble de ses enseignements. N’ayons pas peur : notre Pape François ne contredira ni Paul VI, ni Jean-Paul II, ni Benoît XVI. Il n’a jamais dit que le péché était un bien, mais il a appelé à évangéliser les pécheurs, à les aimer dans le Cœur de Jésus en leur révélant la tendresse de Dieu. Mais n’oublions pas qu’aimer les pécheurs, c’est vouloir leur salut. Ils doivent dire à Dieu, comme le publicain de l’évangile : « prends pitié du pécheur que je suis ». Nous partageons la conviction de notre Saint-Père : Dieu ne se fatigue jamais de pardonner aux pécheurs, mais nous, nous pouvons nous fatiguer de demander pardon à Dieu !

Préparons bien la Fête de la Toussaint par une bonne confession. L’année de la Foi va se conclure dans 4 semaines. Avons-nous profité des grâces de cette année et du don de l’indulgence plénière ? Il serait temps d’obtenir la grâce de l’année de la Foi ! Prions, souffrons et offrons afin que les ouvriers de la dernière heure soient très nombreux. Retrouvons le chemin du confessionnal. Là, Jésus nous attend dans la personne du prêtre. Ne regardons pas l’aspect du prêtre qui nous confesse mais Jésus qui, par lui, nous donne le pardon ! Tous les Saints du Ciel, que nous allons fêter en ce prochain vendredi, nous supplient de prier davantage la Vierge Marie, refuge des pécheurs, et de lui demander la grâce de l’humilité pour confesser en vérité nos péchés, et la grâce de la confiance en Jésus qui ne désire qu’une chose : nous donner son pardon ! Jésus, j’ai confiance en Toi ! Jésus, avec Toi, je veux être saint !

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