Nous devons continuer à annoncer la joie de Pâques !

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Homélie du 3e dimanche de Pâques 2015

En ce 3e dimanche de Pâques, l’Eglise nous appelle à la joie pascale. Mais peut-on parler de joie et a-t-on le droit d’en parler alors que nos frères chrétiens vivent également des calvaires interminables en Syrie, en Irak, au Pakistan, en Inde, en Afrique et en d’autres lieux du monde ? Oui, nous devons continuer à annoncer la joie de Pâques. Nos frères persécutés nous précèdent dans ce témoignage : ils préfèrent la mort à l’apostasie car ils savent que le sang des martyrs est semence de chrétiens et que leur mort unie à celle de Jésus crucifié est une pâque au terme de laquelle ils verront Jésus ressuscité et Dieu Trinité !

Benoît XVI, dans l’une de ses lumineuses homélies de Pâques, disait que la Résurrection de Jésus est le commencement de la nouvelle création parce que toutes les forces du Mal sont définitivement vaincues ! Cette nouvelle création qui commence avec la Résurrection de Jésus est le triomphe de l’Amour, de la Vérité, de la Justice, de la Liberté et de la Paix, elle est le triomphe de Dieu ! Soyons les témoins et cette joie pascale et 3 fois par jour, chantons avec enthousiasme à la Vierge Marie : « Regina Coeli laetare alleluia ! »

L’évangile de ce dimanche témoigne de la joie des apôtres : les disciples d’Emmaüs, rayonnants de joie, racontent aux apôtres et à leurs compagnons l’évènement qu’ils viennent de vivre. Ils sont enfermés au Cénacle, il fait nuit et soudain, Jésus ressuscité se trouve là au milieu de ses disciples et Il leur dit : “Paix à vous !”. Les disciples sont terrifiés et saisis de crainte, dit Saint Luc. Jésus pénètre leur grand trouble et leurs doutes : « Pourquoi êtes-vous troublés, pourquoi ces objections qui montent dans votre cœur » ? Il leur donne ensuite la preuve de sa résurrection : un esprit n’a ni chair, ni os ! Palpez-moi. Contemplez mes mains et mes pieds : C’est Moi-même. Le Corps de Jésus ressuscité porte les marques de la crucifixion : ses plaies glorieuses. Les disciples sont dans la joie, mais ils sont encore comme incrédules : c’est trop beau pour être vrai ! Jésus leur donne alors une nouvelle preuve : Il mange devant eux ! Les disciples sont alors convaincus : ils ne douteront plus jamais ! Jésus, après leur avoir donné les preuves de Sa Résurrection, peut les enseigner et leur ouvrir l’intelligence des Ecritures : tout ce qui a été écrit de Lui dans la Loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes est accompli.

Vatican II affirme, avec la Tradition, que les évangélistes sont les témoins oculaires et les serviteurs de la Parole. Ils sont, en effet, les témoins de la Résurrection de Jésus, parce qu’ils L’ont vu, touché, entendu. Leur témoignage est infaillible ! Mais ils ne sont pas seulement les témoins Jésus ressuscité, ils sont aussi serviteurs de la Parole, interprètes authentiques de l’Ecriture Sainte parce que Jésus a ouvert leur esprit à l’intelligence de la Révélation. Notre Foi chrétienne est solidement fondée sur le témoignage des apôtres et l’autorité de leur enseignement. Elle doit être source de joie et de confiance.

Sommes-nous fiers de notre Foi ? Sommes-nous prêts à donner notre vie, à la suite de nos frères et sœurs martyrs, pour la Foi ? Pierre, dans la première lecture, témoigne d’un grand courage. Il avait renié Jésus, trois fois, 50 jours plus tôt ! Le soir de Pentecôte, il témoigne sans peur de la Résurrection de Jésus et il appelle ceux qui L’ont condamné à mort à se convertir ! Notre Pape François est, aujourd’hui, Pierre en notre temps. Il lui faut du courage pour aller à contre-courant face aux dictateurs du relativisme et pour réformer la curie romaine et tous les carriéristes de notre Eglise. Ce courage, notre Saint-Père devra l’exercer davantage encore dans les mois à venir. Soutenons-le par notre prière et notre confiance.

Prenons au sérieux, enfin, l’avertissement de Saint Jean : celui qui n’obéit pas aux commandements de Dieu est un menteur, la vérité n’est pas en lui. La France, la fille aînée de l’Eglise, rejette de plus en plus les commandements de Dieu. Les nouvelles lois concernant la libération totale pour l’avortement et le début de la légalisation de l’euthanasie devraient faire lever tous les hommes de bonne volonté. Jean-Paul II avait bien raison de nous poser cette question : « France, Fille aînée de l’Eglise, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ? » Notre Pape François, à Strasbourg a donné un message très énergique au Parlement européen et au Conseil de l’Europe. Il a été applaudi, mais qui a pris au sérieux ses paroles ? L’Europe, avec la France, renie ses racines chrétiennes. Elle est devenue, grâce à sa liberté libérée par Jésus crucifié et ressuscité, un grand arbre qui a porté des fruits dans les cinq Continents de notre monde. Mais ce grand arbre donne des signes inquiétants de décrépitude. Ses racines ne sont pas encore totalement desséchées. Il est encore temps de sauver l’Europe et la France. Notre Pape François ne voit qu’une solution : Europe, reviens à Jésus !

Le Cardinal Robert Sarah vient de donner un livre programme : Dieu ou rien ! Procurez-vous ce livre et prenez le temps de l’approfondir. Sans Dieu, les démocraties européennes n’ont plus d’avenir. Avec Dieu, tout est possible. Prions Notre-Dame des Neiges de nous obtenir une foi ardente et joyeuse et un vrai zèle missionnaire et mettons enfin en pratique le dernier appel de Jean-Paul II : levez-vous ! Allons ! Courage.

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