Nous voulons donner à César ce qui est à César, sans refuser à Dieu ce qui est à Dieu !

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Homélie du 7e dimanche du temps ordinaire, 23 février 2014

Bien chers amis, nous vivons notre Messe dominicale au cœur d’un Forum qui nous permet d’approfondir la conviction de Jésus : à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. Jésus nous révèle, par cette phrase, que la vie de l’homme ne s’achève pas au jour de sa mort et qu’il n’est pas suffisant de gérer la vie terrestre. Il faut, certes, - et c’est nécessaire ! – organiser la vie des Nations. Jésus, en ce dimanche, nous le rappelle ! Nous ne pouvons pas nous contenter du dicton : « œil pour œil, dent pour dent ». Tous les hommes désirent vivre en paix. Il est donc nécessaire qu’existent des autorités temporelles et qu’au niveau universel existe également un organisme mondial, capable de promouvoir la paix. Un tel organisme existe : l’ONU, mais il n’est pas encore capable de promouvoir la paix. Nous savons, tous, combien la tâche des Chefs d’Etat est difficile pour faire régner la justice dans le respect des libertés et dans la vérité et l’amour. L’Eglise, dans sa doctrine sociale, donne ces quatre fondements de la paix : justice, vérité, liberté, amour.

Mais ces fondements ne peuvent pas établir la paix si le cœur des hommes n’est pas purifié et transformé. Dans le discours sur la montagne, Jésus donne les éléments pour cette purification. Pour vaincre le mal, Il nous dit aujourd’hui de ne pas résister au méchant. Bien sûr, cela ne signifie pas que nous devons laisser se répandre l’injustice. Dans la 7e Béatitude, Jésus a loué les pacifiques qui s’engagent pour mettre la paix là où elle n’existe pas. S’engager pour mettre la paix, c’est défendre les innocents et désarmer les méchants ! Mais Jésus nous invite à ne pas avoir d’esprit de vengeance et de ne pas rendre le mal pour le mal. Jésus donne, enfin, le remède le plus efficace pour vaincre la haine : le pardon des ennemis ! Le Fondateur de l’AED, le Père Werenfried était allé prêcher dans une paroisse où les Allemands avaient fait beaucoup de mal. Le curé l’avait averti : ici, mes paroissiens ne veulent pas pardonner aux Allemands ! Mais le Père Werenfried croyait à l’évangile ! Il a prêché avec énergie et détermination en disant que si l’on ne pardonnait pas, on ne pouvait pas se dire « chrétiens ». Le curé tremblait ! A la fin de la Messe une personne est venue faire un don pour les Allemands. Ceux-ci avaient tué son mari, son fils et un autre membre de sa famille !

La première lecture de ce dimanche nous rappelle le grand appel de Dieu : « soyez saints, car moi le Seigneur, votre Dieu, je suis saint ». Jean-Paul II, au cours du Grand Jubilé de l’an 2000, a souvent rappelé qu’il ne fallait pas avoir peur d’être des saints. La sainteté, c’est possible pour tous parce que, comme le dit Saint Paul dans la deuxième lecture, nous sommes le temple du Saint Esprit. Vivons davantage avec l’Esprit Saint. Appelons-Le, prions-Le, écoutons-Le, laissons-nous guider par Lui comme la Vierge Marie s’est laissée guider. Ainsi, nous pourrons exercer notre mission de sentinelles de l’invisible, de témoins des valeurs non négociables. Mais nous ne pourrons être de vrais collaborateurs de Jésus en vue de la conversion de la France que si nous vivons l’évangile et si nous le rayonnons. N’oublions pas le conseil de notre Pape François : goûtons la joie de l’évangile et rayonnons cette joie, alors nos contemporains comprendront que nous ne sommes pas ennemis de la démocratie mais de vrais citoyens de notre Nation, qui reconnaissent son autorité légitime et qui veulent œuvrer, avec leurs contemporains, à son développement. Ces citoyens sont aussi citoyens d’une autre Cité : la Cité de Dieu. Entre notre cité terrestre et notre Cité céleste n’existe pas de contradictions, cependant. C’est en construisant la civilisation de l’amour que nous nous préparons à la Jérusalem céleste, au Royaume de Dieu. Nous voulons donner à César ce qui est à César mais sans refuser à Dieu ce qui est à Dieu ! Les Saints ont, tous, collaboré à l’édification de la cité des hommes et de la Cité de Dieu ! Demandons-en la grâce à Jésus et à Notre-Dame des Neiges.

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