Jésus, dans l’évangile de ce jour, nous invite à réfléchir sérieusement pour savoir où est notre trésor. Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur. En ce Vendredi où nous célébrons la Messe votive du Sacré Cœur, nous devrions comprendre que notre Seul Trésor devrait être le Cœur de Jésus. Est-ce bien le cas ? Tout le monde, aujourd’hui, parle de l’Encyclique de notre Pape François Laudato si ! C’est très bien que l’on en parle, comme on le faisait pour les textes de Jean-Paul II et Benoît XVI, mais cette Encyclique ne doit pas faire la une des informations au jour de sa sortie, elle doit être lue, assimilée, vécue. Si tous les hommes de bonne volonté la reçoivent et la vivent, alors le monde peut changer. Mais les hommes voudront-ils changer leur style de vie ? Voudront-ils regarder cette magnifique création avec les yeux de Saint François d’Assise ?
Accepteront-ils de louer le Créateur de cette création ? Face à la création, chacun doit se poser la question : où est notre trésor ? La création a été confiée par Dieu à tous les hommes. L’eau, le soleil et tous les biens de cette création sont pour tous et non pour une petite minorité de nantis ! Nous n’avons pas le droit de gaspiller les biens de la création, nous n’avons pas le droit de nous les accaparer pour nos besoins égoïstes alors que tant d’hommes manquent du nécessaire pour vivre. Après nous, ce ne sera pas le déluge. Nous devons être de sages et prudents collaborateurs de Dieu. Notre maison commune est bien endommagée !
Voici ce qu’a dit de son encyclique notre Pape François, ce mercredi. Lui, peut en parler, puisqu’il en est l’auteur :
« Cette maison commune de l'humanité est menacée, ce qui nous menace tous et plus particulièrement les plus pauvres. Je lance donc un appel à la responsabilité en vertu de la mission que Dieu a confiée à l'homme de cultiver et protéger le jardin où il l'a placé. Prenez tous en compte ce document qui prend place dans le cadre de la doctrine sociale de l'Eglise ».
Cette Encyclique est vraiment à prendre au sérieux comme Pacem in Terris en 1963. La paix du monde en dépend ! Puissent tous les hommes de bonne volonté placer leur cœur dans le trésor des trésors de l’humanité qu’est Dieu. Là est le grand appel de notre Pape François ! Le Cardinal Robert Sarah ne cesse de nous le dire et redire : Dieu ou rien ! Mais si l’Argent est notre trésor, alors nous pouvons redouter de nouveaux conflits et de nouveaux drames ! Supplions le Cœur de Jésus et le Cœur Immaculé de Marie afin que les cœurs des gouvernants des Nations s’ouvrent enfin à la Sagesse et que l’écologie intégrale soit respectée.
La première lecture fait partie d’un des textes de Saint Paul que je préfère. Lorsque je faisais visiter la Basilique Saint Paul à Rome et que nous concluions notre visite par la prière auprès de la tombe de l’Apôtre des Nations, je lisais toujours cet extrait d’aujourd’hui. Inutile de le commenter. Il parle par lui-même. Il dit tout simplement ce qu’a été le plus grand apôtre missionnaire de tous les temps. Nous vivons l’année du courage. Il est facile de dire : c’est l’année du courage ! Il est mieux de la vivre en imitant Saint Paul. Nous avons souvent rappelé qu’il ne fallait pas « rêver la Mission ». Il est nécessaire d’expliquer ce que signifie cette expression : « rêver la Mission ». Beaucoup aujourd’hui vivent dans le virtuel à cause d’Internet. Ils jouent à la guerre, ils jouent au football, au rugby … et ils se prennent pour des héros et des champions. Mais ce n’est que du virtuel, lorsque l’on est ensuite sur le terrain, tout s’écroule. Il en est de même pour ceux qui « rêvent la Mission » : ils croient, avec le virtuel, qu’ils vont transformer le monde en un coup de baguette magique, qu’ils vont aller de ville en ville et qu’à leurs paroles tous se convertissent !!! Saint Paul nous ramène au réalisme de la mission. Relisons encore le passage de ce jour :
Souvent j'ai été à la mort. 24 Cinq fois j'ai reçu des Juifs les 39 coups de fouet; 25 trois fois j'ai été battu de verges; une fois lapidé; trois fois j'ai fait naufrage. Il m'est arrivé de passer un jour et une nuit dans l'abîme! 26 Voyages sans nombre, dangers des rivières, dangers des brigands, dangers de mes compatriotes, dangers des païens, dangers de la ville, dangers du désert, dangers de la mer, dangers des faux frères! 27 Labeur et fatigue, veilles fréquentes, faim et soif, jeûnes répétés, froid et nudité! 28 Et sans parler du reste, mon obsession quotidienne, le souci de toutes les Eglises! 29 Qui est faible, que je ne sois faible? Qui vient à tomber, qu'un feu ne me brûle? 30 S'il faut se glorifier, c'est de mes faiblesses que je me glorifierai. 31 Le Dieu et Père du Seigneur Jésus, qui est béni éternellement, sait que je ne mens pas. 32 A Damas, l'ethnarque du roi Arétas faisait garder la ville des Damascéniens pour m'appréhender, 33 et c'est par une fenêtre, dans un panier, qu'on me laissa glisser le long de la muraille, et ainsi j'échappai à ses mains. (2Corinthiens 11).
Grand Saint Paul, quel est le secret de votre vie et de votre ardeur missionnaire ? Vous avez tout simplement mis en application ce que Jésus disait dans l’évangile : là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur. Votre trésor à vous, c’était Jésus : ma vie, c’est le Christ ! Obtenez-nous du Cœur de Jésus la grâce de vous imiter !
