Par Jésus, être sel de la terre et lumière du monde !
Homélie du 5e dimanche ordinaire avant la journée du malade.
Avec l’Eglise universelle, en ce 5e dimanche, nous nous préparons à la prochaine journée du malade, ce mardi 11 février, Fête de Notre-Dame de Lourdes. Par la première lecture, Dieu nous presse d’exercer une charité active envers tous ceux qui sont dans le besoin et qui souffrent. Si nous Lui obéissons, dit Isaïe, notre lumière jaillira comme l’aurore. Jésus, dans l’évangile de ce dimanche, nous appelle à être sel de la terre et lumière du monde. Être lumière, c’est témoigner de Jésus Vérité par la parole et par la vie. Nous ne serons lumière du monde que si nos actes sont en accord avec nos paroles ! Comment être sel de la terre ? Par la sagesse.
Comment être sel de la terre ? Par la sagesse. Le sel, en effet, est le symbole de la sagesse. Il donne du goût aux aliments et permet leur conservation. Les Sages, inspirés par l’Esprit Saint, ont éduqué les membres du Peuple de Dieu à la vraie sagesse par l’obéissance aux commandements de Dieu. Israël, le Peuple de Dieu, par le don de la Loi de Dieu, a été témoin de la Sagesse de Dieu. Les 10 commandements ne sont pas un fardeau mais un don de Dieu, qui permet aux hommes de vivre dans la vraie liberté des enfants de Dieu.
La Sagesse, c’est mettre Dieu à la première place en obéissant aux trois premiers commandements ; c’est aimer son prochain par l’observance des 5 autres commandements ; c’est vivre dans la loi de l’Esprit et ne plus être esclave de la loi de la chair grâce aux deux derniers commandements. Jésus a accompli la Loi en vivant à la perfection les 8 Béatitudes. Ces Béatitudes révèlent l’esprit du NT. Elles nous appellent à imiter Jésus et la Vierge Marie en étant pauvres par l’Esprit, doux, compatissants, affamés de sainteté, miséricordieux, purs de cœur, pacifiques et témoins martyrs du Royaume de Dieu ! La vie selon les Béatitudes est la vie selon l’évangile, la vie qui procure la joie parfaite, le vrai bonheur. En vivant les Béatitudes, nous serons, en vérité, lumière du monde et sel de la terre.
Lors de son pèlerinage à Assise, notre Pape François a expliqué ce qu’était pour lui le «dépouillement de la mondanité spirituelle». C’est le dépouillement de l’esprit du monde par la radicalité de la vie selon les Béatitudes. Il nous a proposé le modèle de ce dépouillement : Saint François d’Assise, qui a vraiment imité Jésus. Notre-Seigneur a voulu que tous les hommes sachent que Frère François, le « Frère universel », lui était pleinement identifié : Il lui a fait don de ses plaies sacrées, ses stigmates ! Demandons à St François la grâce de rayonner la joie de l’évangile. Cette joie, communiquons-la à nos enfants, à nos amis et à toutes les personnes que nous rencontrons. Saint Paul, dans la deuxième lecture de ce dimanche, nous appelle à l’humilité en nous révélant les sentiments de son cœur d’apôtre : «C’est dans la faiblesse, craintif et tout tremblant, que je suis arrivé chez vous. Je n’ai rien voulu connaître d’autre que Jésus-Christ ». Ne soyons ni orgueilleux, ni arrogants pour témoigner de Jésus et de l’évangile, mais imitons le grand apôtre des Nations. Puissent nos contemporains découvrir que la Puissance de Jésus se déploie dans notre faiblesse !
En ce 9 février, demandons à la Bse Anne-Catherine Emmerich de nous aider à laisser Jésus agir en nous ! Comme St François, elle a reçu le don des stigmates. Elle a beaucoup souffert et beaucoup aimé. Elle s’est donnée pour l’Eglise et le salut des âmes. Elle a bien des points communs avec Marthe Robin. Qu’elle nous aide à contempler avec plus de ferveur d’amour et en esprit de réparation la Passion de Jésus.
Ce mardi, nous vivrons une nouvelle journée mondiale du malade. La Ste Vierge, à Lourdes, la Cité du malade, a rappelé l’appel à la conversion de l’évangile : « pénitence, pénitence, pénitence » et fait découvrir l’importance de l’eau de la purification. Tous ceux qui font confiance à leur maman du Ciel reçoivent de nombreuses grâces en ce lieu béni. Jean-Paul II, conscient de l’importance de Lourdes, a décidé que la Journée du malade aurait lieu, chaque année, le 11 février. Comment oublier son dernier pèlerinage en cette Cité des malades, les 14 et 15 août 2004 ? N’oublions pas de même le pèlerinage de Benoît XVI en septembre 2008. Oui, Lourdes est l’évangile en acte, la Cité des malades où Dieu se penche sur l’humanité malade en lui envoyant l’Immaculée ! En cette prochaine journée du malade, faisons un effort pour aller visiter des malades ou des personnes âgées et isolées. Prions pour les familles éprouvées par la maladie et le deuil. N’oublions pas nos frères et sœurs persécutés pour leur Foi ! Puisse cette Messe et cette récollection nous donner un zèle plus ardent pour participer à la nouvelle évangélisation et à la reconstruction de la France et de l’Europe dans la fidélité à leurs racines chrétiennes. Le Concile Vatican II a rappelé que l’Eglise était par nature missionnaire et que tous les baptisés devaient participer à la Mission de l’Eglise. Notre-Dame de Lourdes, aidez-nous à nous détourner du péché et à faire pénitence non pour vivre dans la tristesse mais pour connaître la vraie joie dans l’Esprit Saint et pour la rayonner. Notre-Dame de Lourdes, apprenez-nous à aimer davantage Jésus et penchez-vous, en ce jour, sur tous les malades, réconfortez-les avec ce sourire maternel dont nous avait si bien parlé Benoît XVI à Lourdes !