Par la foi nous possédons ce que nous espérons

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Homélie du samedi 31 janvier 2015. Récollection de Foyers

Bien chers amis, nous sommes heureux de vous accueillir pour cette première récollection de Foyers de l’année 2015, année de la vie consacrée et de la famille. Avant de commenter les lectures, je voudrais rendre grâce à Dieu pour la fécondité du voyage apostolique de notre Pape François au Sri Lanka et aux Philippines, il y a 15 jours : 7 millions de fidèles ont participé, sous une pluie battante, à la Messe des familles célébrée par notre Saint-Père ! Quel évènement extraordinaire ! Les pauvres nous précèdent dans la fidélité à la Foi ! Leur pauvreté ne les rend pas tristes, bien au contraire : quel rayonnement de joie sous une pluie battante. L’évêque du lieu a remercié notre Pape en lui disant : vous nous avez apporté le soleil ! Quel soleil ? Jésus Enfant, si honoré par nos frères et sœurs Philippins ! Puisse Jésus, le Soleil invaincu, être aussi notre soleil et briller en nos cœurs comme Il brille dans le cœur de nos frères et sœurs Philippins !

Je voudrais aussi rendre grâce pour la Marche pour la vie à Paris, dimanche dernier. Nous étions moins nombreux qu’aux Etats-Unis, mais plus de 45000 témoins de la vie dont une grande majorité de jeunes, c’est une grâce pour la France, qui demeure, malgré son apostasie, la Fille aînée de l’Eglise ! Notre Saint-Père, au Sri Lanka et aux Philippines, a encore lancé un grand appel afin que l’on fasse davantage pour les pauvres. Son prochain message de carême sera : vaincre la mondialisation de l’indifférence. Aimons davantage ceux qui souffrent et ceux qui sont délaissés et ne nous laissons pas contaminer par la mondialisation de l’indifférence !

Dans la première lecture de cette Messe, l’auteur de la lettre aux Hébreux loue la Foi d’Abraham, de Sara et de leurs descendants. La Foi, dit l’auteur inspiré, est le moyen de posséder déjà ce qu’on espère et de connaître des réalités qu’on ne voit pas. Par la Foi, Abraham possédait déjà, d’une certaine manière, ce pays vers lequel Dieu l’envoyait. Quelle Foi pour quitter son pays alors qu’il a largement dépassé l’âge de la retraite ! Il aurait pu répondre à Dieu : j’ai fait ma vie, j’ai construit ma maison, je suis en retraite ! Non, sans hésiter, il quitte son pays sans savoir où il allait. Dieu lui annonce qu’il va être père d’une grande descendance ! Il n’a plus l’âge d’engendrer, Sara n’a plus l’âge d’enfanter, mais il ne doute absolument pas : la Foi lui permet donc de posséder ce qu’il espère ! Dieu met encore sa Foi à l’épreuve par cette mystérieuse demande : offrir son fils Isaac en sacrifice ! Abraham n’hésite pas : il est prêt à offrir son fils en sacrifice, car il sait que Dieu, maître de la vie, peut le ressusciter des morts ! Les fils d’Abraham, qui ont cru aux promesses, sont morts sans voir la réalisation des promesses, mais ils n’ont douté : ils possédaient déjà par la Foi l’objet de leur espérance.

Vivons, à leur suite, notre Foi chrétienne en pèlerins vers le Royaume des Cieux. Notre vie ne se distingue en rien de celle de nos compatriotes, mais pourtant, par la Foi, nous sommes citoyens de la Cité de Dieu ! Par la Foi, nous possédons donc déjà le Royaume de Dieu, tout en étant citoyens français ! Jésus, au début de sa vie publique, disait : le Royaume de Dieu s’est approché. En un autre moment, Il a ajouté : le Royaume de Dieu est en vous (Lc 17, 21). Mesurons-nous la grâce ineffable qu’est le don de la Foi ? Nous sommes devenus « enfants de Dieu », mais ce que nous sommes ne se voit pas encore, dit Saint Jean. La filiation divine est une réalité ontologique, c’est la grâce de notre baptême ! Voilà ce que veut nous révéler l’auteur de la lettre aux Hébreux en affirmant que la Foi est le moyen de posséder déjà ce que l’on espère ! Bienheureux sommes-nous !

N’oublions pas, cependant, que la Foi se vit dans une certaine nuit, sans voir. L’évangile de ce jour doit nous aider à demeurer dans la confiance et l’espérance. Jésus dort dans le bateau, balloté par la tempête. Les apôtres sont effrayés : « nous sommes perdus ! » Ils réveillent Jésus et Notre-Seigneur commande avec autorité au vent et à la mer : « Silence, tais-toi ! ». Le calme revient immédiatement. Jésus dit à ses apôtres : « Pourquoi avoir peur ? Comment se fait-il que vous n’ayez pas la Foi ? » Ils sont alors saisis d’une grande crainte. Pour Benoît XVI, cette grande crainte n’est plus la peur de mourir, mais la crainte ressentie face à l’expérience du divin : « Qui est-il donc pour que même le vent et la mer lui obéissent ? ». Jésus est plus que le Prophète annoncé, plus qu’un thaumaturge, plus qu’un Messie humain, Il est le Fils de Dieu !

Et nous, n’avons-nous pas peur en ces temps troublés ? Ne nous sommes-nous pas laissés attiédir ? Satan triomphe de partout. Jésus n’a-t-Il pas dit : « j’ai vaincu le monde » ?

Ayons Foi ! Jésus n’a pas déserté son Eglise. Il est là, Il est toujours avec nous ! Quand Il le voudra, le triomphe du Cœur Immaculé adviendra et Son Règne d’Amour ne pourra pas être empêché par Satan et ses suppôts ! Si nous croyons, nous verrons la Puissance de Son Cœur, a-t-Il dit à Ste Marguerite Marie ! Prions Saint Jean Bosco, en ces temps de tempête. Il nous aidera à garder la joie et la confiance et à développer la dévotion aux trois blancheurs : Jésus, la Vierge Marie et le Saint-Père. Demandons à Notre-Dame des Neiges de grandir dans la Foi. Vivons notre vie de famille à l’image de celle de la Sainte Famille, nous serons de vrais collaborateurs de Jésus.

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