Pauvre Europe : retourne à ton Seigneur Jésus-Christ !

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12 août 2017 : Saint Venance, Sainte Jeanne de Chantal et Bienheureux Karl Leisner (Fr. Clément-Marie) Saint Venance fut évêque de Viviers au début du VIe siècle. Durant les 27 années de son épiscopat, il eut à cœur de restaurer le culte et la liturgie, d’affermir la foi, corriger les mœurs, remettre en vigueur l’observance de la discipline. Enseveli dans l’église Notre-Dame du Rhône qu’il avait bâtie, et que des fouilles récentes (1987) ont mise à jour, ses reliques furent emmenées à Soyons. Ce qu’il en reste se trouve aujourd’hui dans l’église St Jean de Valence.

Jeanne-Françoise Frémyot était la fille du président du Parlement de Bourgogne. A 20 ans, elle épousa le baron Christophe de Chantal, qu'elle aima profondément. Sainte épouse, très pieuse, elle était aussi une mère de famille admirable. À 28 ans, son époux est tué dans un accident de chasse. Dans un premier temps, elle se révolte, et est désespérée. Quatre ans plus tard, elle entend saint François de Sales prêcher un carême à Dijon et reconnaît en lui le maître spirituel dont elle a besoin. L'évêque de Genève la libère de ses scrupules. De leur confiance réciproque va naître une grande aventure religieuse et spirituelle. Jeanne-Françoise prend le temps d'établir ses quatre enfants dans la vie et fonde l'Ordre de la Visitation-Sainte-Marie, congrégation destinée aux femmes de santé fragile. Après la mort de saint François de Sales en 1622, elle s'occupa seule des treize monastères de l'ordre et poursuivit l'œuvre en maintenant intacte cette spiritualité salésienne, surtout la vie intérieure abandonnée à Dieu. Pendant 40 ans, elle souffrira de tentations contre la foi, mais elle lutte et met toute sa confiance en Dieu. Voyageuse infatigable, elle parcourut tous les chemins de France pour veiller à l’édification des nombreux monastères de la Visitation. Elle fonda 74 couvents en 19 ans, connaissant toutes les difficultés et oppositions que rencontrent les œuvres de Dieu. Elle participera activement à la diffusion des ouvrages de saint François de Sales et, par ses propres écrits, apportera sa contribution à la pensée salésienne. Sainte Jeanne de Chantal mourut en 1641, à l'âge de 69 ans. Une prière d’elle : « Seigneur, Bonté Souveraine, je m'abandonne entre Tes bras, dans les joies et les peines. Conduis-moi où il Te plaira, je ne regarderai pas le chemin à suivre, je ne regarderai que Toi, ma Providence, ma Force, mon Rempart. »

Né en 1915, Karl Leisner est un chrétien fervent qui s'engage rapidement dans le mouvement de jeunesse catholique de Clèves, dont il devient responsable à l'âge de 18 ans en 1933. L'évêque de son diocèse, Mgr von Galen lui confie la charge de responsable de la jeunesse dans l'ensemble du diocèse de Münster. Il rencontre le Mouvement de Schönstatt dès le lycée, mouvement qui deviendra la source principale de sa spiritualité, faisant partie d'un groupe de séminaristes. La Gestapo commence alors à surveiller ce jeune militant, dont le journal intime, qu'il tient depuis l'âge de douze ans, témoigne de son aversion pour le régime nazi. Il aime une jeune fille et songe au mariage, mais il finit par choisir de répondre à l’appel de Dieu à devenir prêtre. Au début de ses études théologiques, il écrit : « Christ, tu m'as appelé. Je dis avec modestie mais résolument : "Me voici, envoie-moi." » Il a perçu précocement le caractère antichrétien du parti nazi au pouvoir et il est soutenu par le témoignage lumineux de son évêque, Mgr Clemens von Galen  qui l’ordonne diacre en mars 1939. Mais il découvre peu après qu'il est atteint de tuberculose pulmonaire et part en convalescence en Forêt-Noire. Le 9 novembre 1939, la nouvelle d'un attentat contre Hitler à Münich se répand dans le sanatorium. « Dommage qu'il n'y soit pas resté », laisse échapper Karl. Il est dénoncé, finalement envoyé à Dachau en décembre 1940. Il va être ordonné prêtre le 17 décembre 1944 dans une célébration d’ordination complètement clandestine dans le camp, par Mgr Piguet, l’évêque de Clermont-Ferrand, emprisonné lui aussi. Grâce à la complicité d’une jeune postulante de 20 ans qui avait accès au camp, et qui risqua sa vie pour cela, tout ce qui est nécessaire à l’ordination sera amené, y compris les autorisations écrites par les évêques concernés, Mgr von Galen et Mgr von Faulhaber. Karl est en très mauvaise santé, et ne célèbrera qu’une seule Messe. Dès la libération du camp, il est hospitalisé, et meurt le 12 août 1945. Les derniers mots de son journal sont : « Bénis aussi, Seigneur, mes ennemis ! »

Jean-Paul II le donnera comme modèle à la jeunesse d'Europe avec Marcel Callo, en rappelant ces paroles de Karl Leisner : « Une seule chose : pauvre Europe ! Retourne à ton Seigneur Jésus-Christ ! Là est ta Source pour tout ce que tu portes de plus beau. Retourne aux sources vives de la véritable force divine ! Oh Seigneur, permets-moi de te servir un peu comme instrument pour cela, je t’en supplie ! »

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