Pour un carême de conversion !

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Homélie du samedi des cendres. 16 février 2013.

Depuis ce dernier mercredi des cendres, nous sommes entrés dans le carême de l’année de la Foi. Ce carême, nous voulions bien le préparer pour en faire un carême de foi et d’amour, mais nous ne nous attendions pas à un tel carême de l’année de la Foi, qui est profondément marqué par la décision de notre bien-aimé Pape Benoît XVI, qui a ému le monde entier ! Notre première réaction, en cette dernière Fête de Notre-Dame de Lourdes, a été une totale confiance en notre Saint-Père. Nous étions bien convaincus qu’une telle décision était mûrement réfléchie dans la prière. Elle ne pouvait pas être le fruit de la précipitation, du découragement ou de la tentation. Benoît XVI a précisé, ce mercredi, que cette décision est pour le bien de l’Eglise. Puisse ce carême de l’année de la Foi être vécu dans une plus grande communion avec celui qui demeure notre Pape jusqu’au 28 février prochain. Benoît XVI, nous tenons à le préciser encore, ne démissionne pas, n’abandonne pas, ne déserte pas, ne fuit pas devant les loups, mais renonce à exercer le ministère pétrinien du fait de l’affaiblissement de ses forces, dû à l’âge. Après l’émotion, la grande majorité des commentateurs a fait l’éloge de la grande humilité de ce grand Pape, qui a vraiment marqué et qui marquera l’histoire de l’Eglise. En cette Messe, bien évidemment, comme en celle de demain, nous prions tout particulièrement pour lui, nous le confions à Jésus Miséricordieux et à Notre-Dame des Neiges et nous demandons la grâce de mettre en pratique ses conseils pour vivre un carême de conversion, d’amour et de joie.

La Parole de Dieu, en ce samedi, nous indique la voie de la vraie conversion : « suivre Jésus » ! La religion chrétienne n’est pas d’abord une morale et encore moins la morale stoïcienne. La conversion n’est pas le fruit de nos seuls efforts personnels, elle est un don de Dieu, elle est à demander dans la prière. Sans Jésus, personne ne peut se convertir en vérité ! La vocation de Saint Matthieu en est la preuve. Jésus est venu appeler à son bureau de publicain celui qui était considéré par ses contemporains juifs comme un pécheur public. Matthieu n’est pas devenu « juste » parce qu’il aurait fait des exploits ascétiques mais parce qu’il a répondu à l’appel de Jésus : « Suis-moi ! » Il a tout abandonné pour Le suivre. Il a voulu aussi faire partager sa joie à ses amis publicains et à d’autres personnes. Il a offert à Jésus et à ses invités un grand festin. Les pharisiens et les scribes se sont scandalisés. Jésus leur a dit alors : « je ne suis pas venu appeler les justes mais les pécheurs pour qu’ils se convertissent ». Comprenons la leçon et demandons à Notre-Dame des Neiges, au début de notre récollection de Foyers, la grâce de répondre à l’appel de Jésus et de devenir son disciple. Être chrétien, ne l’oublions pas, c’est être disciple de Jésus ! Nous sommes, tous, des pécheurs, nous avons, tous, besoin d’être purifiés et sanctifiés par Jésus ! Mais ayons confiance : Il peut nous purifier, Il peut nous sanctifier, Il est le Fils de Dieu fait homme, Il est notre Sauveur !

Suivre Jésus, cependant, demande une cohérence de vie. La religion chrétienne, nous venons de le dire, n’est pas d’abord une morale mais on ne doit jamais oublier que la première Alliance du Sinaï a été marquée par le don de la Loi. Dieu a fait Alliance avec son Peuple. Son Alliance n’a été motivée que par l’Amour. Israël n’était pas meilleur que les autres peuples. C’est par Amour gratuit que Dieu l’a choisi afin qu’en lui soit béni toutes les Nations de la terre. En retour de cette élection gratuite, Dieu a demandé aux membres du Peuple de Dieu d’observer les 10 commandements qui révèlent la Loi naturelle, que la raison humaine peut reconnaître comme étant la Loi de tous les hommes, fondement des Droits de l’homme. Le prophète Isaïe rappelle aujourd’hui l’importance d’observer le Sabbat, le Jour du Seigneur. Si l’on ne met pas Dieu à la première place dans sa vie, en observant les 3 premiers commandements, comment pourra-t-on aimer son prochain comme soi-même et observer les 7 autres commandements ?

En cette année de la Foi, approfondissons davantage le lien entre la Foi, les sacrements, la morale et la prière. Ce lien est particulièrement mis en valeur dans les quatre parties du Catéchisme de l’Eglise catholique. Soyons des chrétiens cohérents. Mettons Dieu à la première place. Vivons avec Jésus, contemplons-Le au désert, suivons-Le avec confiance, nourrissons-nous de Son Corps et de Son Sang par l’Eucharistie et demandons à l’Esprit Saint la grâce de marcher sur le chemin de la sainteté. La Vierge Marie nous redit encore : « soyez saints, grands saints, vite saints ! » Ne disons pas : « ce n’est pas possible ! » Certes, nous connaîtrons encore des chutes, mais rappellons-nous alors ce que nous a dit notre bien-aimé Pape Benoît XVI : le saint n’est pas celui qui ne tombe jamais, mais celui qui se relève tout de suite avec Jésus ! Vivons un vrai et saint carême. Benoît XVI disait, mercredi : qu’est-ce qui compte vraiment dans ma vie ? Ce n’est pas le pouvoir mondain qui sauve monde mais le pouvoir de la croix, de l’humilité, de l’amour». Puisse son exemple nous éclairer : ne cherchons pas la richesse, les honneurs et le pouvoir, mais imitons Jésus et la Vierge Marie, pauvres, chastes et obéissants ! Là est la vérité !

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