Pouvons-nous dire que nous vivons ce temps de Pâques avec assez de ferveur?

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Homélie du 6e dimanche de Pâques 2013 en l’année de la Foi.

Bien chers amis, nous avons demandé à Dieu dans l’oraison de ce 6e dimanche de Pâques de nous accorder de célébrer avec ferveur le Christ ressuscité et que le mystère pascal reste présent dans notre vie et la transforme. Pouvons-nous dire en vérité que nous célébrons avec ferveur le Christ ressuscité en cette année de la Foi ? La mort au péché et la vie nouvelle dans le Christ sont-elles en vérité présentes dans notre vie et l’ont-elles vraiment transformée ? Vivons-nous dans l’amour et rayonnons-nous la joie pascale ? Je laisse à chacun le soin de répondre à Jésus avec qui nul ne peut tricher car Il est la Vérité et Il nous connaît parfaitement.

Je pense que nous pouvons, tous et toutes, dire à Jésus : non, nous ne vivons pas avec assez de ferveur notre vie chrétienne, non, nous ne rayonnons pas cette joie pascale comme Tu le voudrais, non, nous ne sommes pas assez tes courageux témoins pour annoncer à nos contemporains que Tu as été crucifié pour leur rédemption et que Tu es ressuscité pour leur justification ! Pourquoi sommes-nous si faibles ? Pourquoi sommes-nous si tièdes ? Nous avons avec nous Jésus ressuscité, Il est là, réellement et substantiellement présent, en chacun de nos Tabernacles, et nous vivons superficiellement comme si Dieu n’existait pas, comme s’Il ne s’intéressait pas à notre vie, comme s’Il ne nous aimait pas à la folie ! Que pourrait encore faire pour nous ce Dieu d’Amour ? Il est mort pour nous, Il est ressuscité, Il nous appelle au Bonheur éternel et nous faisons la sourde oreille et nous vivons notre petite vie égoïste, esclave de notre « Moi ».Que faudra-t-il donc pour réveiller les baptisés endormis de l’Europe qui oublie, rejette ou méprise ses racines chrétiennes ?

Ne croyez pas que je sois pessimiste ! Avec les Foyers qui participent à la récollection sur le Concile Vatican II, je viens de rappeler le grand appel de ce Concile à la Joie et à l’Espérance malgré les tristesses et les angoisses de notre temps. Cette Joie et cette Espérance ont leur solide fondement en Jésus, Notre Seigneur et Notre Dieu. L’Eglise nous appelle à vivre le réalisme de l’espérance. Benoît XVI, dans son dernier message en tant que Pape, nous a exhortés à vivre dans la joie et la confiance parce que l’Eglise est vivante et jeune. J’ai une totale confiance et je ne cesse d’annoncer, à la suite de notre Père Fondateur, le triomphe du Cœur Immaculé de Marie. Cependant, je ne peux pas ne pas rappeler que Jésus ressuscité et l’Esprit Saint ne violeront aucune conscience et n’imposeront à personne le Salut. Dieu le Père a envoyé la Vierge Marie afin qu’elle nous avertisse maternellement à Fatima. Elle n’est pas venue nous apporter une prophétie de malheur mais de bonheur : son premier message aux 3 petits enfants a été un message de lumière : je viens du Ciel pour vous préparer à vivre éternellement le Bonheur du Ciel. Mais le 13 juillet 1917, elle a révélé aux enfants que l’Enfer existait et que beaucoup d’âmes y tombaient parce qu’il n’y avait personne pour prier et souffrir pour les sauver !

Les baptisés européens ont-ils vraiment accueilli le message prophétique de Fatima ? Benoît XVI, le 13 mai 2010, a dit qu’il s’agissait de la plus grande prophétie du vingtième siècle. Je vous invite à méditer attentivement, en cette année de la Foi, ce message prophétique et à faire le choix que notre Pape François nous invite à faire : le choix de l’étendard du Christ en rejetant l’étendard de Lucifer. La Parole de Dieu, en ce dimanche, doit nous faire entrer dans l’espérance et nous aider à faire un bon et sérieux examen de conscience. L’Esprit Saint a ouvert l’Eglise de Jésus aux païens qui y sont entrés avec joie. Ce même Esprit a inspiré les apôtres, lors du premier grand Concile de l’Eglise à Jérusalem, de ne pas imposer à ces païens devenus chrétiens tous les préceptes de la Loi judaïque. Saint Paul se fera le chantre de la liberté des enfants de Dieu. Ce qui compte, à présent, ce n’est pas de ne pas manger de la viande de porc ou d’autres préceptes de ce genre mais de vivre dans la liberté des enfants de Dieu en n’étant plus esclaves de la loi de la chair mais en vivant de la Loi de l’Esprit Saint ! Saint Augustin résumait ainsi la nouvelle morale des baptisés : « aime et fais ce que tu veux ». Le Père rappelait que l’amour dont voulait parler Saint Augustin n’était pas n’importe quel amour mais l’amour de charité, l’amour de dilection.

Cet amour, Jésus en a parlé dans l’évangile de ce dimanche : si quelqu’un m’aime, mon Père l’aimera, nous demeurerons auprès de lui. A celui qui est aimé du Père et du Fils, l’Esprit Saint est envoyé pour le rendre capable d’aimer comme Jésus. Savons-nous nous émerveiller devant ce mystère ineffable ? Nous sommes devenus par la grâce de Dieu, par l’Esprit Saint, capables d’aimer, capables d’aimer comme Jésus ! Jean-Paul II, enthousiaste, disait aux jeunes : soyez ce que vous devez être et vous mettrez le feu de l’Amour dans le monde ! Alors, pourquoi sommes-nous si timides et si tièdes ?

L’Eglise est vivante et jeune en Amérique latine et c’est de là que l’Esprit Saint nous a envoyé notre nouveau Pape et c’est là que vont se dérouler les prochaines Journées Mondiales de la Jeunesse. Mais Jésus ressuscité, nous en sommes convaincus, ne veut pas la disparition de l’Eglise en Europe ! Je rappelle encore la conviction de Mère Marie Augusta dont j’ai parlé hier : il faut des centaines de mécréants pour pervertir une population, il suffit d’un apôtre, d’un apôtre véritable pour sauver le monde entier du naufrage. Jean-Paul II a été cet apôtre véritable, mais d’autres l’ont été aussi : Padre Pio, Mère Térésa, Marthe Robin, Sainte Faustine et ici, notre Père Fondateur et Mère Marie Augusta. Voulons-nous répondre un « oui » généreux et durable à Jésus ? Voulons-nous, en cette année de la Foi, changer notre vie et être des instruments déterminés, convaincus et actifs de l’Eglise ? Le Concile Vatican II a appelé tous les fidèles de Jésus, les laïcs, les prêtres, les évêques, les consacrés et les jeunes à la sainteté. La vraie réforme de l’Eglise, la seule réforme de l’Eglise est la réforme de la sainteté. Alors si tous les baptisés de France et d’Europe veulent de cette réforme, nous sommes certains que la France et l’Europe se convertiront et que les dictatures du relativisme tomberont comme sont tombées les idéologies nazies et marxistes. Puisse le Cœur immaculé de Marie, en cette année de la Foi, obtenir ce grand renouveau tant attendu et le triomphe de l’Amour.

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