Présentons spirituellement à Jésus tous les malades

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Homélie du 6e dimanche ordinaire année B 2012 - Récollection de Foyers au Grand Fougeray

Début de la Messe :

Je suis heureux de participer à votre Messe dominicale en ce mois de février glacial. Merci aux nombreux foyers et à leurs enfants qui n’ont pas eu peur du grand froid pour participer à la récollection de foyers dont le thème est la Mission de l’Eglise dans le Concile Vatican II. Comprenons l’urgence de la mission et donnons-nous à cette Mission. Benoît XVI nous appelle à rendre Dieu présent en notre monde. Préparons-nous à la célébration de notre Messe dominicale en reconnaissant que nous sommes pécheurs et que nous avons été trop timides pour participer à la Mission de l’Eglise.

Homélie :

Nous avons célébré, hier, la journée mondiale du malade en la Fête de Notre-Dame de Lourdes. Les lectures de ce dimanche sont bien dans le prolongement de la mission auprès des malades. Le passage du lévitique, que nous venons d’entendre, peut être bien difficile à comprendre pour les hommes de notre temps. L’exclusion des lépreux de la vie sociale est troublante : ils devaient habiter à l’écart, personne ne devait les toucher car ils étaient considérés comme impurs et celui qui les touchait était en état d’impureté légale et ne pouvait pas participer au culte. N’interprétons pas d’une manière simpliste ce texte inspiré sans anachronisme.

A la fin du XIXe siècle, les lépreux de l’Île de Molokai dans le Pacifique vivaient uniquement entre eux sans aucun contact avec les autres humains. Cette île était devenue un enfer. Un religieux prêtre belge, le Père Damien, a été héroïque pour venir au secours de ces lépreux, coupés des autres hommes. Il décida de vivre au milieu d’eux. Il s’est tellement fait lépreux avec les lépreux qu’il est mort lépreux, le 15 avril 1889 ! Quel héroïsme, quel amour de charité ! Aujourd’hui, des hommes continuent à être frappés par la lèpre, le sida ou d’autres maladies graves. Portons-les dans notre prière et demandons au Père Damien d’être auprès de ces frères souffrants de bons samaritains. Le psaume 31 est comme le cri du lépreux qui supplie Dieu de ne pas Lui cacher sa face. II est aussi le cri des pécheurs qui souffrent de l’absence de Dieu, mais qui gardent l’espérance en ce Dieu Miséricordieux qui veut se pencher du Ciel et regarder la terre. Demandons à la Vierge Marie, comme nous l’avons fait hier en la Fête de Notre-Dame de Lourdes, de se pencher maternellement sur nos malades et de les regarder de son sourire maternel en les aidant à se tourner avec confiance vers Dieu.

L’évangile de ce dimanche révèle que Jésus n’est pas resté insensible à la détresse du lépreux qui l’a supplié avec Foi : « Si tu le veux, tu peux me purifier ! » La foi de ce lépreux est grande ! Jésus ne craint pas de toucher ce lépreux. Il révèle ainsi sa liberté de Fils unique de Dieu. Des pharisiens ont dû être scandalisés : Il a touché un lépreux ! Jésus, le Fils de Dieu, a voulu révéler la compassion de Dieu et sa volonté de sauver tous les hommes pécheurs dont les lépreux. Notre-Seigneur révèle sa puissance divine : « Je le veux, sois purifié ! ». Ce nouveau miracle est un signe pour ses contemporains : sa réputation grandit, de partout on venait à Lui !

Soulignons aussi la manière d’agir de Jésus : Il demande au lépreux d’obéir à la Loi : « va te montrer au prêtre et donne pour ta purification ce que Moïse prescrit. » La Sainte Famille s’est toujours soumise à la Loi du Peuple de Dieu pour la circoncision, la Présentation de Jésus au Temple et pour les pèlerinages à Jérusalem, qui étaient prescrits. Jésus n’a pas été un révolutionnaire, mais Il est l’accomplissement d’Israël. La Loi de l’AT, certes, était imparfaite, elle ne pouvait pas transformer le cœur des hommes. Mais Jésus n’a pas méprisé cette Loi donnée par Moïse. Elle comportait, cependant, des commandements immuables, les 10 commandements, mais aussi des commandements liés à la condition historique du Peuple de Dieu, qui pouvaient être abolis et qui, de fait, le seront : la circoncision, les lois concernant les pertes de sang et la nourriture, les lépreux. Il est important de redire que Jésus n’est pas venu abolir les 10 Commandements ou la Loi naturelle, mais Il est venu accomplir.

Je voudrais conclure en vous citant ce que disait Benoît XVI, dimanche dernier :

« Nous connaissons tous des personnes qui ont supporté des souffrances terribles parce que Dieu leur avait donné une sérénité profonde. Je pense à l’exemple récent de la bienheureuse Chiara Badano, emportée dans la fleur de l’âge par un mal sans issue : combien de gens allaient lui rendre visite, recevaient d’elle lumière et confiance ! Toutefois, dans la maladie, nous avons tous besoin de chaleur humaine : pour consoler une personne malade, plus que les paroles, c’est la proximité sincère qui compte. Faisons nous aussi comme les personnes à l’époque de Jésus : présentons-lui spirituellement tous les malades, pensons qu’il veut et peut les guérir. Et prions l’intercession de Marie, spécialement pour les situations de plus grande souffrance et abandon. Marie, santé des malades, prie pour nous ! »

Nous vous invitons également, en ce dimanche où nous réfléchissons sur la Mission de l’Eglise, à mieux comprendre l’urgence de la Mission et à ne pas avoir peur de participer à cette Mission en imitant Jésus et en donnant le témoignage de la charité et du courage pour annoncer la vérité.

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