Prier pour les défunts est un grand signe d'espérance

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Homélie du dimanche 2 novembre 2014

En ce dimanche 2 novembre, avec l’Eglise nous célébrons cette Messe pour tous les fidèles défunts. Prier pour les fidèles défunts, le lendemain de la solennité de Toussaint, est un grand signe d’espérance. L’Eglise annonce avec conviction que la mort n’est pas la fin absolue de la vie humaine. Le corps meurt, mais l’âme spirituelle ne peut pas mourir. Prier pour les âmes du Purgatoire, en ce dimanche, c’est aussi avoir la conviction que la communion vécue sur cette terre avec nos proches n’est pas rompue par la mort. Nous avons dit, hier, en fêtant tous les Saints du Ciel que la Fête de la Toussaint était la Fête des Vivants, qui vivent éternellement de la Vie de Dieu dans le bonheur du Ciel. Ceux qui ne peuvent pas encore pénétrer dans le Ciel et qui sont morts en se confiant à la Miséricorde de Dieu, sont d’autres vivants : ils vivent au Purgatoire, même s’ils sont privés de la vision de Dieu. Ils savent qu’il est juste qu’ils souffrent ce temps de purification, mais ils l’acceptent avec foi, espérance et charité. Nous pouvons leur obtenir des grâces de soulagement et de consolation et nous pouvons même leur permettre d’entrer plus rapidement dans le Royaume de Dieu.

La première lecture de ce dimanche est une magnifique profession de Foi. Job, cet homme juste de l’Ancien Testament, a été éprouvé, mais il n’a pas douté : il savait que son Rédempteur était vivant et qu’il ressusciterait au dernier jour et qu’il verrait Dieu de ses yeux de chair ! Quelle foi pour un homme qui vivait des centaines d’années avant la venue de Jésus ! Demandons aux âmes du purgatoire la Foi de Job et ne doutons pas de Dieu : Il ne nous a créés pour la mort, mais pour la vie éternelle ! Dieu ne veut pas la mort de l’homme. C’est à cause du péché originel du premier homme et de la première femme que la mort est entrée dans le monde. Dieu, cependant, n’abandonne pas l’homme pécheur, Il lui envoie son Fils pour accomplir sa Rédemption et lui communiquer la vie éternelle.

L’évangile de ce dimanche révèle d’abord la compassion de Dieu. Jésus a pleuré devant la tombe où reposait le corps de son ami Lazare. Jésus est humain. Il compatit en vérité à la souffrance de ses frères et sœurs. Mais, en même temps, Jésus est la Personne divine du Fils de Dieu. Marthe, la sœur de Lazare, comme sa sœur Marie Magdeleine, est très éprouvée, mais elle sait que Lazare ressuscitera ! Marthe a une grande foi et une confiance inébranlable en Jésus. S’Il avait été là, Lazare ne serait pas mort ! Les plans de Dieu sont mystérieux : Jésus avait dit à ses disciples qu’Il était mieux qu’Il ne fût pas là ! Cette réponse les avait décontenancés ! La résurrection de Lazare les a éclairés. Elle est le plus grand miracle accompli par Jésus. Les Chefs du Peuple de Dieu ont décidé la mort de Jésus après ce grand miracle, car ils avaient peur que tous croient en Lui ! Arrêtons-nous, en ce dimanche, sur la réponse de Jésus à Marthe : « Je suis la Résurrection et la Vie, celui qui croit en moi, même s’il meurt vivra et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais ! » Notre monde a besoin du témoignage des disciples de Jésus. Ce témoignage est sûr : Jésus est le Verbe du Père, Il ne peut ni se tromper ni nous tromper ! Nous savons que Jésus est ressuscité et nous comprenons mieux que les apôtres avant la Passion ce que Jésus voulait dire à Marthe. Aucun ange, aucun homme, aucune femme, ne peuvent dire : « Je suis la Résurrection et la Vie ». Un Seul peut dire cela : le Créateur de la Vie ! La Personne divine de Jésus ne peut pas connaître la mort. Dieu le Père a voulu que son Fils prenne une chair mortelle afin que cette chair soit comme le char qui Le conduirait dans le séjour des morts le Vendredi Saint après sa mort sur la Croix. L’Enfer, alors, a découvert avec effroi le vrai mystère de Jésus qui lui était caché. Le Vivant, le Créateur, a accepté la mort la plus horrible d’un crucifié pour connaître la mort, descendre au séjour des morts et libérer Adam et Eve et tous ceux qui, depuis des millénaires attendaient leur rédemption ! Parce qu’Il est la Résurrection et la Vie, Il peut communiquer à tous ceux qui croient en Lui la vie éternelle et la résurrection ! Voilà ce que nous célébrons en ce 2 novembre ! Soyons des témoins de l’espérance !

En ce jour et en ce mois de novembre, nous pouvons obtenir une indulgence plénière pour une âme du purgatoire de notre choix ou pour une âme pour qui personne ne prie. Demandons à Jésus et à la Reine du Purgatoire de consoler en ce jour toutes ces âmes qui souffrent ce temps de purification et qui n’ont pas assez aimé et fait pénitence pendant leur vie terrestre. Plus nous prierons, pour les âmes du purgatoire et plus nous serons aidés lorsque nous serons au purgatoire. Le purgatoire n’est pas un châtiment infligé par Dieu aux âmes qui ne sont pas encore prêtes pour entrer au Ciel. Il est, au contraire, un nouveau don de la Miséricorde divine. Un grand intellectuel français disait : heureusement qu’il y a le purgatoire sinon il y aurait de quoi désespérer ! Cette Messe est la Messe d’envoi de nos jeunes sessionistes qui, depuis jeudi soir, réfléchissent sur ce que l’Eglise peut apporter à notre monde. Ils ont compris la Mission irremplaçable de l’Eglise. Cette Mission, elle ne se l’est pas donnée, elle la reçoit du Fils de Dieu, Jésus, la Résurrection et la Vie ! Nos contemporains sont découragés par la crise économique dont la première cause est la crise spirituelle et morale. Ils ne savent plus en qui faire confiance à cause des trop nombreux scandales, révélés chaque jour dans les informations. La France et l’Europe sont malades, très malades, malades de la mort de Dieu, qui a entraîné la perte du sens de l’existence humaine. Si Dieu n’existe pas, l’homme devient un loup pour l’homme. Mais Dieu existe, Il nous a envoyé Son Fils unique, qui a institué l’Eglise, sacrement du Salut pour tous les hommes. Soyons, encordés à la Vierge Marie et aux Saints du Ciel, en communion avec les âmes du purgatoire, les témoins enthousiastes de Jésus pour annoncer à tous la joie de l’évangile ! Alors, allons de l’avant, continuons sans nous lasser à aller à contre-courant et témoignons de l’Amour de Dieu et de la beauté du plan de Dieu sur l’humanité.

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