Prions pour la paix dans l'espérance malgré les épreuves

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Homélie du dimanche 10 août 2014

Notre Pape François et de nombreux évêques du Moyen Orient nous appellent à intensifier notre prière pour la paix. N’oublions pas cette grave intention, en ce temps de vacances. Ce temps, bien sûr, est un temps de repos et de joie mais la joie qui doit nous animer n’est pas une joie superficielle, c’est la joie des Béatitudes, la joie qui se conjugue avec la Croix. Nos 44 Retraitants ont mieux compris, cette semaine, ce qu’était la joie de l’évangile que notre Pape François nous appelle à rayonner. En ce mois d’août 2014, nous commémorons le 100e anniversaire de la première guerre mondiale et le 70e anniversaire du débarquement en Provence. Puissent les responsables des Nations et tous les hommes de bonne volonté tirer leçon de l’histoire ! Plus jamais la guerre, plus jamais la guerre, n’ont cessé de rappeler les derniers Papes. Le dernier appel angoissé de notre Pape François n’a pas été entendu. Le sera-t-il avant qu’il ne soit trop tard ?

Oui, nous sommes angoissés et nous partageons la souffrance de nos frères et sœurs chrétiens, chassés de Mossoul, chassés de Quarakosh et dont plusieurs sont menacés de mort dans le désert ! Nous partageons aussi le désespoir des habitants de Gaza mais aussi des minorités musulmanes, chassées de leurs habitations en Irak.

Les évêques de Vatican II partageaient les souffrances et les tristesses des hommes de leur temps, mais ils ont voulu privilégier la joie et l’espérance, Gaudium et Spes ! Nous devons, nous aussi, continuer à privilégier la joie et l’espérance qui se fondent sur Jésus et sur les Béatitudes. Jean-Paul II n’a pas cessé de nous répéter : « N’ayez pas peur ! » Le Mystère de l’Iniquité est l’œuvre en notre monde, c’est évident, mais Dieu n’abandonne pas notre monde. Confions-nous à Lui avec confiance et redoublons de prière pour que soit hâté le triomphe du Cœur Immaculé de Marie. Redisons encore ce que disait Don Gobbi, le petit instrument du Cœur Immaculé de Marie : c’est au moment où Satan pensera avoir remporté la victoire que viendra le triomphe du Cœur Immaculé de Marie ! Jésus avait également dit à Ste Marguerite Marie : Je règnerai malgré Satan et ses suppôts ! Cette promesse est en parfaite concordance avec l’évangile. Jésus, avant sa Passion, avait dit à ses apôtres : J’ai vaincu le monde ! Préparons bien la solennité de l’Assomption avec cette ferme espérance et donnons à nos contemporains des raisons d’espérer. Soyons, sans nous lasser, avec conviction et détermination, les témoins de la joie de l’évangile et de l’espérance fondée sur Jésus.

La première lecture de ce dimanche est une invitation à retrouver la prière de l’adoration silencieuse. Le prophète Elie nous fait comprendre que Dieu n’est ni dans l’ouragan, ni dans le tremblement de terre, ni dans le feu mais dans la brise légère. Venez faire l’expérience de l’adoration silencieuse en cette église où Jésus est exposé, chaque jour, dans l’après-midi. Le renouveau de notre Eglise se fait par le rayonnement eucharistique de Jésus. Le Saint Curé d’Ars était en admiration devant ce paysan d’Ars qui, chaque matin, avant son travail, et chaque soir, après son travail, venait adorer Jésus : « Je le regarde, Il me regarde », disait-il à St Jean-Marie Vianney !

Par la deuxième lecture, St Paul nous appelle à prier pour nos frères aînés, les fils d’Israël. Le Cardinal Lustiger n’a pas cessé de nous rappeler que nos racines étaient juives. Prions pour nos frères aînés et confions-les aux plus beaux fruits du Peuple Juif : Jésus, Marie et Joseph ! L’évangile de ce dimanche nous est bien connu. Les disciples ont peur, nous dit St Matthieu, en voyant Jésus marcher sur les eaux. Ils sont bouleversés et croient voir un fantôme ! Jésus leur dit alors : « Confiance, c’est moi, n’ayez pas peur » ! Pierre demande un signe : il demande à Jésus de pouvoir marcher sur l’eau lui-aussi. Pierre commence à marcher sur l’eau mais il prend peur et s’enfonce dans l’eau. Jésus va alors lui tendre la main. Pierre, bien évidemment, va la saisir et il est sauvé. Tous, dans la barque, sont bouleversés par ce qu’ils viennent de vivre : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! » Puisse cet évènement nous aider à grandir dans la Foi. Oui, Jésus est le Fils de Dieu ! Oui, Jésus ne nous abandonnera jamais ! Nous pouvons, comme les disciples dans la barque, affronter des tempêtes. Nous pouvons connaître des moments de doute, mais nous devons imiter Pierre : saisir la main que Jésus nous tend ! Voilà la Foi. C’est un acte de confiance en Jésus, Fils de Dieu, Seigneur et Sauveur.

Avec l’Eglise universelle, nous fêtons en ce jour le grand diacre romain, St Laurent, martyrisé trois jours après le pape saint Sixte II. Il a été brûlé à petit feu sur un gril et a conservé son humour jusqu’à la fin. Il a demandé à ses bourreaux de le tourner parce qu’il était assez cuit d’un côté ! Il a toujours été vénéré, en Orient et en Occident, comme le plus célèbre des nombreux martyrs romains. Lorsqu’il avait vu le pape marcher à la mort, il avait pleuré. Etait-il donc indigne de donner sa vie pour le Christ? Saint Sixte le rassura : il ne tardera pas à le suivre. Sommé de livrer les trésors de l’Eglise, il rassembla les pauvres, les infirmes, les boiteux, les aveugles. "Voilà les trésors de l'Église." Il fut alors condamné à être brûlé vif sur le gril. Puisse Saint Laurent nous garder dans la sérénité en ces temps troublés. Demandons enfin à la Vierge Marie, le courage et la confiance en Jésus !

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