Puisse toute vie humaine être aimée respectée et protégée

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Homélie de Père Bernard, 25 janvier 2015, avant la marche pour la vie, ND du Perpétuel Secours

Bien chers amis, cette Messe nous prépare à marcher pour la vie, quarante ans après la Loi Veil et en un temps où se préparent des lois pour légaliser l’euthanasie. Nous prierons aussi en cette Messe pour les victimes des actes terroristes de Paris et aussi des actes terroristes contre les chrétiens en divers pays du monde dont le Niger et le Nigéria. Puisse toute vie humaine être aimée, protégée et respectée ! Le chiffre officiel des victimes de l’avortement légalisé depuis le 17 janvier 1975 est : 8 millions 400 mille ! Nous vivons une guerre mondiale contre les plus innocents des hommes : les enfants dans le sein de leur maman !

Pour nous préparer à cette nouvelle marche pour la vie, nous avons médité, chaque jour, des textes de Jean-Paul II et de Benoît XVI, textes qui révèlent le grand combat des cultures de la mort et des dictatures du relativisme contre l’évangile de la vie. Notre Pape François, aux Philippines, samedi dernier, a parlé des colonisations idéologiques qui cherchent à détruire la famille. Qui inspire ces colonisations idéologiques ? Les idéologues des cultures de la mort dont parlait Saint Jean-Paul II et les dictateurs du relativisme dont parlait Benoît XVI. Notre Pape François veut faire comprendre que ces colons idéologues sont puissants et imposent aux chefs d’Etat, pour de l’argent ou d’autres avantages, la promulgation de lois libéralisant la contraception, l’avortement, l’euthanasie, le mariage homosexuel, la procréation artificielle, la recherche sur les embryons.

Le Pape François disait encore aux Philippines : la famille est menacée par les tentatives croissantes, de la part de certains, de redéfinir l’institution même du mariage –ce qui les guide, c’est le relativisme, la culture de l’éphémère, le manque d’ouverture à la vie. Notre Saint-Père nous appelle au discernement : en tant que familles nous devons être très, très sagaces, très habiles, très fortes pour dire «non» à n’importe quelle colonisation idéologique de la famille. Puisse notre marche de cet après-midi être une marche du « oui » à la vie de sa conception à son terme naturel et du « non » à la colonisation idéologique de la famille ! L’avenir de la France et l’avenir de l’Europe sont en jeu !

Les lectures de ce troisième dimanche du temps ordinaire sont un appel à la conversion. Le prophète Jonas, envoyé par Dieu, a annoncé aux Ninivites que leur ville serait détruite dans 40 jours ! Cette annonce a suscité une conversion remarquable chez tous. Ninive n’a pas été détruite ! Saint Paul disait aux Corinthiens : « le temps est limité ». Il voulait leur dire : vivez saintement car la fin de ce monde approche ! Jésus, dans ses premières prédications, a Lui aussi appelé à la conversion : les temps sont accomplis, le Règne de Dieu est tout proche, convertissez-vous et croyez à l’évangile. La conversion de Simon, André, Jacques et Jean a été radicale : ils ont tout laissé pour suivre Jésus ! Sommes-nous prêts à les imiter ? Jésus ne demande pas à chacun de nous de tout laisser pour Le suivre. Il faut un appel clair pour cela : « viens et suis-moi ! » Cet appel est adressé à quelques-uns, mais pas à tous. La conversion, cependant, est exigée de tous. Cette conversion, notre Pape François en parle souvent : il s’agit du dépouillement de la mondanité spirituelle, de l’esprit du monde, pour adhérer à Jésus, Voie, Vérité et Vie. Cette conversion n’est pas une régression pour l’homme post-moderne. Elle est, au contraire, en vue de sa vraie liberté. Se convertir à l’évangile, à Jésus, c’est obéir au double commandement de l’Amour : l’Amour de Dieu et du prochain. Soyons, en ces temps troublés, des témoins de Jésus et de l’évangile.

Imitons Jonas et marchons non dans les rues de Ninive mais dans celles de Paris pour appeler à aimer, servir et protéger toute vie humaine. Imitons Simon, André, Jacques et Jean et témoignons de Jésus. Pour notre Pape François, l’Europe doit s’ouvrir à nouveau à Jésus. Le renouveau de la France passe lui aussi par une conversion à Jésus. Prions, comme nous le faisons, depuis ces dernières années, en cette Basilique pour la conversion de la Fille aînée de l’Eglise et continuons à aller sans peur et courageusement à contre-courant. Ne nous soucions pas des résultats immédiats de notre action.

La mission, dit notre Pape François, n’est pas un commerce ni un projet d’entreprise; elle est quelque chose de beaucoup plus profond, qui échappe à toute mesure. L’Esprit Saint agit comme il veut, quand il veut et où il veut. Avançons, engageons-nous à fond, mais laissons notre Père céleste rendre féconds nos efforts comme bon lui semble » (Joie de l’évangile 279).

Pour maintenir vive l’ardeur missionnaire, il faut une confiance ferme en l’Esprit Saint, car c’est lui qui «vient au secours de notre faiblesse». Invoquons davantage le Saint Esprit par le Cœur Immaculé de Marie et soyons les témoins de la vie, de toute vie humaine de sa conception à son terme naturel. Aimons et protégeons la Vie, qui est sacrée parce qu’elle est don de Dieu en vue de la vie éternelle ! Confions au Cœur Immaculé de Marie cette prochaine Marche pour la vie. Avec Saint Jean-Paul II, prions-la Mère de la Vie de nous guider pas à pas : que notre « oui » soit vraiment : oui, que notre « non » soit vraiment : non, qu’en toutes circonstances nous annoncions la Vérité dans la douceur de l’amour !

A la fin de la Messe : nous vous invitons à rejoindre à présent Denfer Rochereau, lieu de départ de notre marche. Confions à Notre-Dame du Perpétuel Secours cette nouvelle marche pour la vie. Il y a 10 ans, en 2005, Cécile Edel, présidente de Choisir la vie, a eu le courage et l’audace de lancer la première marche pour la vie. Nous allons avoir la joie de marcher avec elle ainsi qu’avec tous les témoins de la vie, qui sont, chaque année, plus nombreux. Je vous lis le message qu’elle vient de donner :

"Cette Marche pour la Vie est le fruit d’une détermination sans faille, d’un abandon sans cesse renouvelé à la Providence, d’une persévérance dans le combat contre l’avortement et d’une confiance absolue qui invite à l’Espérance. Elle est le symbole de la constance et de la vraie résistance. Contre vents et marées, en dépit de toutes les critiques, des doutes récurrents évoqués par certains sur l’utilité de la marche, sur le fait que le thème de l’avortement n’était pas un thème porteur, nous avons voulu continuer à organiser cette marche afin de garder la flamme de la résistance pro-vie allumée. Si les défenseurs de la vie, une fois par an ne deviennent pas la voix des « sans voix », qui continuera alors à parler de l’embryon ? Le massacre en France de 225 000 enfants par an, perpétué depuis 40 ans avec la complicité de nos gouvernements successifs, ne peut rester sous silence et être tu ! Cette marche répond à cette vocation fondamentale : montrer que 40 ans après la promulgation de la loi sur l’avortement, il existe encore des hommes et des femmes courageux, prêts à descendre dans la rue dans le froid du mois de janvier pour crier haut et fort leur ferme opposition à la loi sur l’avortement et dénoncer les conséquences tragiques de celle-ci . Nous sommes là pour porter témoignage et faire notre devoir. Ne devrons- nous pas rendre des comptes aux générations futures qui nous demanderont ce que nous avons fait de nos frères ?

N’ayons pas peur d’aller à contre-courant pour continuer le combat au service du plan de Dieu sur la famille, le bel amour, le caractère sacré de la vie humaine et son respect inconditionnel de sa conception à son terme naturel. Ensemble, renouvelons notre consécration au Cœur Immaculé de la Vierge Marie, Notre-Dame des Neiges par la prière : « Ô Notre-Dame ».

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