Que Zachée nous aide à ne jamais perdre confiance !
Homélie du mardi 20 novembre 2012.
La Liturgie de la Parole nous prépare à la solennité du Christ Roi. Les lectures de ce dimanche parlaient des fins dernières, mais Jésus, disait Benoît XVI, ne voulait pas décrire la fin du monde en utilisant des images apocalyptiques. Il ne se comporte pas en « voyant ». Au contraire, Il veut soustraire les disciples de chaque époque à la curiosité des dates, des prévisions, en lui donnant plutôt une clef de lecture profonde, essentielle, et surtout lui indiquer le chemin qu’il doit suivre sur terre, aujourd’hui et demain, pour entrer dans la vie éternelle.
Tout passe – nous rappelle le Seigneur –, mais la Parole de Dieu ne change pas, et face à elle chacun de nous est responsable de son propre comportement. C’est sur cette base que nous serons jugés. Jésus, disait encore notre grand Pape, relie le présent à l’avenir; Il est l’événement, le vrai, celui qui, au milieu des bouleversements du monde, reste le point ferme et stable. Les calamités naturelles ne manquent pas, ni même les guerres et les violences, hélas ! Aujourd’hui aussi nous avons besoin d’un fondement stable pour notre vie et notre espérance, et plus encore maintenant à cause du relativisme qui nous submerge.
Que la Vierge Marie nous aide à accueillir ce centre en la personne du Christ et dans sa Parole. Nous venons de lire deux extraits des lettres de Jésus aux sept Eglises dans l’Apocalypse. Ces lettres nous invitent à la conversion et à la vigilance. Nous pouvons nous laisser endormir comme les chrétiens de Sardes ou de Laodicée. Comprenons la leçon que Jésus a voulu donner à ces chrétiens infidèles ou tièdes et entendons son appel à la conversion. L’Apocalypse n’est pas le livre de la condamnation mais celui de la Révélation en vue de la vraie conversion !
Le psaume 14 nous invite à l’espérance et à la confiance : je donnerai au vainqueur de s’asseoir auprès de moi. Mais sommes-nous sûrs d’être vainqueurs ? Si nous gardons et développons les vertus théologales : oui ! Dieu ne demande rien d’impossible, mais Il nous invite à demeurer petit, humble et à accueillir en nous Jésus, comme Zachée L’a accueilli ! Puisse ce passage de l’évangile redonner confiance à tous les baptisés qui se sont laissés attiédir par le matérialisme et le relativisme ! Puisse aussi cet évangile nous donner un zèle plus grand pour la Mission : rien n’est impossible à Dieu ! Mère Marie Augusta nous invitait à croire en la puissance de sa grâce ! Croyons-y !