Que le saint Nom de Marie ne quitte pas nos lèvres et nos coeurs

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Homélie du mardi 12 septembre 2014. Le Saint Nom de Marie

La fête du saint Nom de Marie, dont nous faisons mémoire aujourd’hui, a été établie par le Pape Innocent XI, l'an 1683, en souvenir d'une mémorable victoire remportée par les chrétiens sur les Turcs, avec la protection visible de la Reine du Ciel. Cent cinquante mille Turcs s'étaient avancés jusque sous les murs de Vienne et menaçaient l'Europe entière. Jean Sobiewski, roi de Pologne, vint au secours de la ville assiégée dans le temps de l'octave de la Nativité de la Sainte Vierge, et se disposa à livrer une bataille générale. Ce religieux prince commença par faire célébrer la Messe, qu'il voulut servir lui-même, ayant les bras en croix. Après y avoir communié avec ferveur, il se leva à la fin du Sacrifice et s'écria: "Marchons avec confiance sous la protection du Ciel et avec l'assistance de la Très Sainte Vierge". Son espoir ne fut pas trompé: les Turcs, frappés d'une terreur panique, prirent la fuite en désordre. C'est depuis cette époque mémorable que la fête du saint Nom de Marie se célèbre dans l'octave de Sa Nativité.

Il était bien juste que le nom de Marie trouvât sa place, dans nos fêtes catholiques, à côté du nom de Jésus. Le nom de Marie, en effet, est un nom glorieux, un nom tout aimable, un nom salutaire. Puisse le nom de Marie avec celui de Jésus et de Joseph être sans cesse sur nos lèvres et dans nos cœurs !

Appeler quelqu’un par son nom, c’est entrer en relation avec une personne. Il y a, dans la pensée hébraïque et dans la Bible, entre le nom et celui qui le porte une étroite relation substantielle, une affirmation sur l'essence de son porteur, quelque chose de sa propre nature, parfois tout un programme de vie, ou une mission. Le nom exprime l'ensemble des qualités, des aptitudes de la personne nommée. Il désigne sa mission, sa valeur personnelle. Jacob, après son combat nocturne contre Dieu, reçoit de Dieu un nom nouveau : «Israël». Jésus donne à Simon un nouveau nom : Képhas = Pierre. Dieu donne à Adam le pouvoir de nommer les animaux. Donner un nom à un animal ou un être humain, c’est donc réfléchir, comprendre ou essayer, réfléchir à la nature de la personne, son rôle dans ce monde. Dieu Lui-même a révélé son Nom à Moïse : Yahvé ! La Loi interdisait de représenter Dieu sous forme d'image ou de statue, mais Moïse pouvait l’appeler par son Nom ! Invoquer Son Nom, L’appeler par Son Nom, c’est entrer en relation de connaissance et d’amour avec Lui. Dans la religion musulmane, il n’y a pas cette relation d’intimité avec Dieu. Nous avons cette grâce parce que Dieu s’est révélé à nous et nous a permis de L’appeler par son Nom. Marie Magdeleine reconnaîtra Jésus ressuscité, lorsque Celui-ci l’appellera par son nom : « Marie ». Benoît XVI, dans son livre sur Jésus, a fait tout un développement théologique et spirituel sur le Nom et plus particulièrement sur le Nom de Dieu. Comprenons cela en profondeur et vivons davantage dans l’intimité de Dieu le Père, de Jésus, du Saint-Esprit, de la Vierge Marie, de Saint Joseph.

Pour des Pères le nom de Marie est un nom de salut. Saint Éphrem l'appelle la Clef du Ciel. "Le nom seul de Marie, dit saint Bernard, met en fuite tous les démons." Dans son homélie sur le nom de la vierge Marie, Saint Bernard affirmait :

Disons quelque chose sur ce nom, qui est interprété : "étoile" de la mer et qui convient à merveille à la mère restée vierge. Oui, on la compare à un astre, et rien de plus juste : comme l'astre, sans être altéré, émet son rayon, ainsi, sans lésion intime, la Vierge met au monde son Fils. Le rayon n'amoindrit pas la clarté de l'astre, pas plus que le fils ne diminue l'intégrité de la vierge. Oui, elle est cette noble étoile issue de Jacob dont les rayons illuminent l'univers entier, dont la splendeur étincelle sur la cime et pénètre jusqu'aux ombres profondes, dont la chaleur répandue sur la terre réchauffe les âmes plus que les corps, mûrit les vertus et consume les vices. Elle est cette brillante et merveilleuse étoile qui se lève, glorieuse et nécessaire au-dessus de cet océan immense, dans la splendeur de ses mérites et de ses exemples. Dans la tempête, regarde l'étoile, invoque Marie ! Si les vents des tentations s’élèvent, Si tu viens heurter les rochers des tribulations, Regarde l’étoile, invoque marie. Si tu es ballotté par les flots de l’orgueil, de l’ambition, de la jalousie, Regarde l’étoile, invoque Marie. Si la colère ou l’avarice Secouent la barque de ton âme Regarde Marie Si tu commences à être englouti Par le gouffre de la tristesse, Par l’abîme du désespoir, Pense à Marie. Dans les périls, dans le doute, Dans les angoisses, penses à marie, Invoque Marie, Qu’elle ne s’éloigne pas de ta bouche Qu’elle ne s’éloigne pas de ton cœur. Si tu la suis, tu ne dévies pas, Si tu la pries, tu ne désespères pas, Si tu la consultes, tu ne trompes pas, Si elle te soutient, tu ne tombes pas, Si elle te protège, tu ne crains rien, Si elle te conduit, tu ne te fatigues pas Si elle t’est favorable, tu parviens au but. Et ainsi tu éprouves, par toi-même, A quel juste titre il est dit : « Et le Nom de la Vierge était Marie ».

Demandons à Jésus, en ce troisième jour de Retraite, de nous donner une dévotion plus affectueuse et plus confiante envers la Vierge Marie. Comment ne répondrait-elle pas immédiatement à ses enfants qui l’appellent par son nom ? Ô douce Vierge Marie, bénissez vos enfants, guidez-les, apprenez-les à aimer Jésus et à marcher sur le chemin de la sainteté !

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