Qui possède la Croix possède un trésor

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Homélie du 14 septembre 2014. La Croix glorieuse.

Nous vivons cette Fête de la Croix glorieuse en communion avec la Paroisse Marie Rivier, rassemblée autour de notre évêque, Mgr François Blondel, à Prades et nous nous souvenant de la Messe solennelle, célébrée par Benoît XVI, à Lourdes, le 14 septembre 2008. Cette Messe est aussi pour nos postulants et novices la Messe de leur dernier jour de Retraite. Nous remercions Dieu et Notre-Dame des Neiges de la joie qu’ils nous donnent de pouvoir faire cette Retraite avec 15 postulants et novices ! En ce temps de grave crise des vocations, nous ne pouvons que rendre grâce à Dieu de son infinie Miséricorde. Merci de prier pour nos postulants et novices afin qu’ils deviennent de vrais apôtres de l’Amour, témoins de Jésus et de la joie de l’évangile. Nous voulons aussi, en cette Messe, remercier Dieu notre Père et Notre-Dame des Neiges pour les grâces de la journée de dimanche dernier. Toutes ces grâces, nous ne le répèterons jamais assez, nous les devons à la prière et à la vie du Père et de Mère Marie-Augusta. Sans eux, la Communauté n’existerait pas. Nous leur devons tout. Remerciez Dieu avec nous de les avoir conduits à St Pierre-de-Colombier et d’avoir pleinement répondu aux désirs de Dieu sur eux en acceptant d’être Fondateur et Fondement des apôtres de l’Amour.

«Quelle grande chose que de posséder la Croix ! Celui qui la possède, possède un trésor », disait Saint André de Crète. L'Évangile nous rappelle, en ce dimanche, que la Croix, instrument de souffrance humiliante, est devenue avec Jésus instrument d’Amour : Dieu a tant aimé le monde qu'Il a donné son Fils unique, pour que les hommes soient sauvés (cf. Jn 3, 16).

"Le Fils de Dieu, disait Benoît XVI à Lourdes le 15 septembre 2008, s'est fait vulnérable, prenant la condition de serviteur, obéissant jusqu'à la mort et la mort sur une croix (cf. Ph 2, 8). C'est par sa Croix que nous sommes sauvés. L'instrument de supplice qui manifesta, le Vendredi-Saint, le jugement de Dieu sur le monde, est devenu source de vie, de pardon, de miséricorde, signe de réconciliation et de paix ».

Benoît XVI nous appelait à nous émerveiller avec Saint Augustin :

« Pour être guéris du péché, regardons le Christ crucifié ! ». En levant les yeux vers le Crucifié, disait-il encore, nous adorons Celui qui est venu enlever le péché du monde et nous donner la vie éternelle. Et l'Église nous invite à élever avec fierté cette Croix glorieuse pour que le monde puisse voir jusqu'où est allé l'amour du Crucifié pour les hommes, pour nous les hommes. Elle nous invite à rendre grâce à Dieu parce que d'un arbre qui apportait la mort, a surgi à nouveau la vie. C'est sur ce bois que Jésus nous révèle sa souveraine majesté, nous révèle qu'Il est exalté dans la gloire. Oui, « Venez, adorons-le ! ». Au milieu de nous se trouve Celui qui nous a aimés jusqu'à donner sa vie pour nous, Celui qui invite tout être humain à s'approcher de lui avec confiance. L'Église, disait encore Benoît XVI, a reçu la mission de montrer à tous ce visage aimant de Dieu manifesté en Jésus-Christ. Saurons-nous comprendre que dans le Crucifié du Golgotha c'est notre dignité d'enfants de Dieu, ternie par le péché, qui nous est rendue ? Tournons nos regards vers le Christ. C'est Lui qui nous rendra libres pour aimer comme il nous aime et pour construire un monde réconcilié. Car, sur cette Croix, Jésus a pris sur lui le poids de toutes les souffrances et des injustices de notre humanité. Il a porté les humiliations et les discriminations, les tortures subies en de nombreuses régions du monde par tant de nos frères et de nos sœurs par amour du Christ. L'Église est envoyée partout dans le monde pour proclamer cet unique message et inviter les hommes à l'accueillir par une authentique conversion du cœur. Cette mission, qui a été confiée par Jésus à ses disciples, doit recevoir un souffle nouveau ».

Avons-nous médité ces paroles lumineuses de Benoît XVI ? Les avons-nous mises en pratique ? Prenons la décision en cette Fête de la Croix glorieuse de répondre à la demande que ce Grand Pape nous avait adressée à Lourdes et qui est la condition du renouveau de la France et de l’Eglise : qu'à la suite des grands évangélisateurs de la France, l'esprit missionnaire qui a animé tant d'hommes et de femmes de France, au cours des siècles, soit encore notre fierté et notre engagement. Est-ce vraiment le cas ? Sommes-nous fiers de Jésus, fiers de sa Croix, fiers de l’Eglise ? Sommez-nous zélés pour la Mission de l’Eglise, pour l’évangélisation ? Avons-nous soif du salut des âmes ? Demandons en cette Fête de la Croix glorieuse ce souffle nouveau dont parlait encore Benoît XVI. Puisse ce souffle nouveau nous faire vivre et rayonner la joie de l’évangile. La Croix est source de vraie joie ! Je voudrais conclure par ce petit témoignage : nos Fondateurs ont prié avec amour et confiance devant cette Croix de notre église. Jésus a les yeux ouverts sur cette croix, Il est vivant, comme sur la Croix de Saint Damien à Assise. Mère Marie-Augusta a aimé cette Croix. Le Père passait devant elle en disant : « Ô Crux Ave, Spes unica ». Laissons-nous toucher par le regard de Jésus crucifié et vivons profondément cette dernière journée de Retraite avec le grand désir d’être les amis et les collaborateurs de Jésus. Demain, avec Benoît XVI, nous quêterons le sourire de Notre-Dame des douleurs

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