Rappelons nous les promesses de notre baptême pour être artisans de paix

C’est en tant que Rédempteur portant les péchés de tous les hommes qu’Il descend dans le Jourdain. Il n’est pas purifié par l’eau du Jourdain, c’est évident, mais Il sanctifie l’eau du baptême qui purifiera tous les enfants de Dieu qui renaîtront de l’eau et de l’Esprit. Le baptême de Jésus révèle que Jésus est bien Celui qui vient sceller l’Alliance nouvelle et éternelle. Saint Marc est beaucoup plus concis que Saint Matthieu. Il se contente de rappeler le témoignage de Saint Jean-Baptiste : « Moi, je vous ai baptisés avec de l'eau, mais lui vous baptisera avec l'Esprit Saint ». Saint Marc souligne qu’en remontant de l'eau, Jésus vit les cieux se déchirer et l'Esprit comme une colombe descendre sur lui. Une voix, venue des cieux, s’est faite entendre : "Tu es mon Fils bien-aimé, en Toi, j’ai mis tout mon amour".

Reprenons les éléments importants de l’évangile de ce dimanche.

• Les Cieux, depuis le péché originel, étaient fermés aux hommes pécheurs. Ces Cieux se déchirent au moment où Jésus sort du Jourdain. Ce signe est le début de la nouvelle épiphanie ou manifestation de Dieu qu’est le baptême de Jésus.
• De ces Cieux ouverts descend l’Esprit Saint sous la forme d’une colombe. Ce signe est aussi très significatif : une colombe était venue annoncer la fin du déluge ! Ici, la colombe symbolise l’Esprit Saint : elle annonce que le mystère de la Rédemption s’accomplit. L’Alliance nouvelle et éternelle entre Dieu et l’humanité pécheresse va être scellée ! Cette épiphanie révèle aussi que Jésus agit sous l’action de l’Esprit Saint. Saint Pierre, dans la seconde lecture, disait : Jésus de Nazareth, Dieu l'a oint de l'Esprit Saint et de puissance. Il a passé en faisant le bien et en guérissant tous ceux qui étaient tombés au pouvoir du diable ; car Dieu était avec lui. Oui, Dieu est avec Jésus et Il l’est parce qu’Il est le Fils unique de Dieu en Personne.
• Les trois synoptiques donnent le même témoignage : la Voix du Père s’est faite entendre au jour du baptême de Jésus : «Tu es mon Fils bien-aimé, en Toi, j’ai mis tout mon amour ». Nous sommes habitués à entendre cette révélation, mais tous les hommes de notre temps n’ont pas encore été éclairés par le Saint-Esprit. Beaucoup ne voient en Jésus qu’un prophète ou qu’un homme exceptionnel, mais les trois quart de l’humanité ne professent pas encore qu’Il est le Fils unique et bien-aimé du Père ! Ayons le grand désir de participer à la nouvelle évangélisation et de témoigner sans peur et avec conviction de Jésus. Lui Seul est le Fils unique du Père ! La Voix du Père s’est fait entendre en notre histoire. Des témoins l’ont entendue. Le christianisme n’est pas une idéologie mais l’Histoire du Salut ! Rappelons encore ce que disait notre Pape François à des évêques européens : prêchez Jésus à l’Europe. Oui, prêchons Jésus à l’Europe et, bien sûr, à la France et rappelons à la Fille aînée de l’Eglise la question de Jean-Paul II : France, Fille aînée de l’Eglise, es-tu fidèle aux promesses de Ton Baptême ? Jésus veut le Bonheur de tous les enfants de Dieu. Il veut le Bonheur de la France et de l’Europe. En 1996, Jean-Paul II, venu une nouvelle fois en notre Nation pour célébrer l’anniversaire du baptême de Clovis et du baptême de la France, nous avait dit : « par le baptême, vous avez choisi le Christ, vous avez choisi le bonheur et la vie ». Avons-nous compris en profondeur ce que voulait nous dire ce Grand Pape ? Il est urgent de le comprendre et de le faire comprendre ! L’homme a été créé par Dieu pour le bonheur éternel dans l’amour, la vérité, la justice, la liberté et la paix.

Le baptême purifie et divinise l’homme pécheur par l’Esprit Saint ! Dieu le Père peut alors dire à chaque baptisé : « tu es mon enfant bien-aimé en Jésus, mon Fils Bien-Aimé! » Le baptême n’est ni la carte d’un parti politique, ni la licence d’une association sportive ou culturelle, il est un mystère, un grand mystère : celui qui nous permet de devenir enfants de Dieu et membres du Corps du Christ qu’est l’Eglise. Réjouissons-nous profondément en ce jour et rappelons-nous le jour de notre baptême. Remercions Dieu notre Père, Jésus, notre frère, et le Saint-Esprit. Demandons à la Vierge Marie, qui, au jour de notre baptême, est devenue notre maman du Ciel, la grâce de vivre en enfants de lumière, en témoins de l’Amour, en serviteurs de l’unité, de la fraternité, de l’égalité, de la liberté et de la paix. La France vit des jours graves. Elle a connu des jours graves, il y a 100 ans avec la première guerre mondiale, et il y a 70 ans, avec les combats de la libération. Nos ancêtres ont combattu pour sa liberté. Aujourd’hui, agissons fidèlement en enfants de Dieu et en fils et filles de la France, Fille aînée de l’Eglise, en imitant Jésus et en nous laissant guider par la Vierge Marie, Reine de la France. Le Cœur Immaculé de Marie, en 1917, a donné aux enfants de Fatima les moyens spirituels pour gagner la paix : la consécration à son Cœur Immaculé, la dévotion des premiers samedis du mois et la prière quotidienne du chapelet. Mettons en application les demandes de la Mère de l’Eglise et de la Reine de France, nous serons ainsi des témoins de l’Amour de Dieu et nous aiderons nos compatriotes à ne pas se laisser dominer par la haine, la violence et la vengeance. N’oublions jamais la conviction de Mère Marie-Augusta : l’apostolat de l’amour est irrésistible !