Rendons à Jésus Eucharistie un vrai culte d'adoration

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Homélie de la Fête Dieu 2014

L’Eglise universelle célèbre aujourd’hui dans la joie et l’action de grâce la Fête Dieu. Pourquoi avoir peur de parler de Fête Dieu ? Qui peut se scandaliser de la Fête Dieu ? Ceux qui, au début du vingtième siècle, ont voulu « tuer Dieu » et édifier une civilisation sans Dieu ! Benoît XVI a parlé de la grave éclipse de Dieu. L’Europe et la France ont comme honte de leurs racines chrétiennes. Pourquoi oublier, rejeter voire mépriser nos racines chrétiennes ? Notre Pape François, dimanche dernier, a parlé de l’Europe fatiguée : Nous devons l'aider à rajeunir, à trouver ses racines. C'est vrai, elle a renié ses racines. Mais nous devons l'aider à les retrouver. Puisse notre Fête Dieu nous obtenir des grâces de joie et de force pour être les témoins convaincus et déterminés des racines chrétiennes de l’Europe ! Puisse cette Fête Dieu nous réveiller de notre torpeur et nous décider à collaborer activement avec le Pape François et l’Eglise à la nouvelle évangélisation en vue du retour de Dieu dans le cœur des hommes.

La première lecture de cette Fête Dieu parle du temps d’épreuve et de grâce qu’a été le séjour du Peuple d’Israël au désert pendant 40 années après la sortie d’Egypte. Dieu a éprouvé son Peuple pour savoir ce qu’il avait dans le cœur, dit le Deutéronome. Le séjour au désert a fait éprouver la pauvreté, mais aussi la délicate sollicitude de la divine Providence. Le Peuple n’a jamais manqué d’eau et a toujours été rassasié par la manne. Cette nourriture mystérieuse annonçait une autre nourriture mystérieuse : l’Eucharistie ! Jésus, dans l’évangile, parle à ses contemporains de la manne dont leurs pères se sont nourris. Cette manne les a nourris mais ne les a pas empêchés de mourir. Elle n’était pas le pain vivant, descendu du Ciel qu’est Jésus ! Notre Seigneur donne à présent en nourriture ce pain vivant, bien supérieur à la manne et qui permet de vivre éternellement ! Les auditeurs sont étonnés, mais Jésus leur révèle un mystère qui suscite murmures, oppositions chez ses adversaires et désertions de la plupart de ses disciples : « le pain que je donnerai c’est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie ». Le scandale est à son comble lorsque Jésus déclare : «Si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme et si vous ne buvez pas mon sang, vous n’aurez pas la vie en vous » ! La réaction des auditeurs révèle qu’ils ont bien compris ce que Jésus veut dire : « comment cet homme-là peut Il nous donner sa chair àmanger ? » Beaucoup de disciples scandalisés prennent la décision de ne plus suivre Jésus ! Quel échec pour Notre-Seigneur ! Quelle souffrance pour Son Cœur ! Pierre n’a probablement pas compris comment il mangerait la chair de Jésus et comment il boirait son sang, mais il Lui fait confiance, parce qu’Il a les paroles de la vie éternelle.

Et nous ? Croyons-nous que Jésus est présent avec Son Corps, Son Sang, Son Âme et Sa Divinité dans le St-Sacrement ? Le Pape Paul VI souffrait de la grave crise de la Foi en cette présence réelle. En 1968, il a ajouté un long développement au Credo de Nicée-Constantinople dont il est bon de citer cet extrait :

Nous croyons que le pain et le vin consacrés par le prêtre sont changés au corps et au sang du Christ glorieux siégeant au ciel. L’unique et indivisible existence du Seigneur glorieux au ciel n’est pas multipliée, elle est rendue présente par le sacrement dans les multiples lieux de la terre où la messe est célébrée. Et elle demeure présente, après le sacrifice, dans le Saint Sacrement, qui est, au tabernacle, le cœur vivant de chacune de nos églises. Et c’est pour nous un devoir très doux d’honorer et d’adorer dans la sainte hostie, que nos yeux voient, le Verbe incarné qu’ils ne peuvent pas voir et qui, sans quitter le ciel, s’est rendu présent devant nous.

Puissent ces paroles de Paul VI nous aider à rendre à Jésus, Notre-Seigneur et Notre-Dieu, un vrai culte d’adoration amoureuse ! Fleurissons nos tabernacles, qu’ils soient beaux et bien ornés : ils gardent le Saint-Sacrement, le coeur vivant de nos églises ! Nous devons remercier le Père et Mère Marie Augusta d’avoir fait de l’autel du Saint-Sacrement le centre et lieu le plus en vue de notre église : Le Coeur Vivant de Jésus rayonne sur tous ceux qui y pénètrent!

Les paroles de Saint Paul soulignent l’effet de la communion eucharistique : nous devenons un seul Corps par la communion au Corps du Christ. Les Pères disaient : l’Eglise fait l’Eucharistie et l’Eucharistie fait l’Eglise. Comprenons l’importance et la nécessité de la communion pour la sainteté. Les Saints, comme cela a été souligné dans la conférence qui a précédé cette Messe, sont tous des Saints de l’Eucharistie. Le Saint-Sacrement féconde la nouvelle évangélisation, ce sera le sujet de la conférence de cet après-midi. Pour Vatican II, la Liturgie de l’Eucharistie, est la Source et le Sommet de toutes les activités de l’Eglise. Qu’il en soit ainsi pour notre vie ! Ne nous contentons pas d’une communion par an, ni d’une communion par semaine mais ayons faim et soif de recevoir Jésus chaque jour si nous le pouvons. Que Notre-Dame des Neiges nous aide à préparer nos cœurs à recevoir Jésus, à vivre de Jésus et à aimer Jésus !

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