Saint Jean, le disciple que Jésus aimait

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Homélie en la fête de Saint Jean, le disciple que Jésus aimait

L’Eglise universelle célèbre en ce jour un Saint particulièrement cher au Cœur de Jésus : l’apôtre Jean, le disciple bien-aimé de Notre-Seigneur. Il était fils de Zébédée et frère de Jacques le Majeur. Il serait né 10 ans après Jésus et aurait passé sa jeunesse à Bethsaïde, au bord du lac de Tibériade. Il a d’abord été un disciple de Jean-Baptiste avant de devenir le plus jeune apôtre de Jésus. La tradition orientale dit qu’il a été désigné « disciple bien-aimé » parce qu’il a pénétré plus profondément que les autres apôtres la pensée du Maître. Au pied de la Croix, il a entendu Jésus lui dire : « voici ta Mère ». C’est lui qui a conduit la Vierge Marie à Ephèse et lui a fait édifier une maison. Il a enseigné les Saints Ignace et Polycarpe, qui est devenu l’évêque de Smyrne et a été le maître des Saints Pothin et Irénée. Une tradition, solidement attestée, dit que Jean aurait subi le martyre à Rome en étant plongé dans l’huile bouillante, mais il a été miraculeusement protégé par Dieu. L’église Saint Jean Porte latine à Rome a été érigée sur le lieu du «martyre» de Saint Jean. L’Empereur, effrayé par ce miracle, l’a alors exilé sur l’île de Patmos où il reçut en l’an 96 les visions de l’Apocalypse. Après son séjour à Patmos, Jean est retourné à Ephèse où Il écrivit son évangile avec son scribe Prochore.

Saint Augustin (Traité 36,1) dit:

« L’acuité de son intelligence spirituelle fait comparer l’apôtre Jean à un aigle. Il parle de la divinité du Seigneur comme nul n’en a jamais parlé. Il rendait là ce qu’il avait vu lui-même, car son propre évangile raconte, non sans motif, qu’à la Cène il repose sur la poitrine du Seigneur ».

Origène, quant à lui, donne ce témoignage:

« Il faut oser dire que, de toutes les Ecritures, les évangiles sont les prémices et que, parmi les évangiles, les prémices sont celui de Jean, dont nul ne peut saisir le sens s’il ne s’est renversé sur la poitrine de Jésus et n’a reçu de Jésus, Marie pour Mère ».

D’après Saint Irénée, Saint Jean est mort à Ephèse en l’an 104. Une magnifique basilique avait été édifiée sur son tombeau dont il ne reste aujourd’hui que des ruines. Nous pouvons dire avec conviction : Jean, l’évangéliste, est le témoin fidèle de Jésus, l’apôtre de la Vérité et de l’Amour, le premier théologien du Sacré Cœur de Jésus et l’initiateur de la consécration au Cœur Immaculé de Marie : totus tuus, je suis tout à toi, ô Mère ! Le symbole de l’aigle lui est vraiment bien adapté. Jean le plus jeune apôtre de Jésus a été le plus grand !

Benoît XVI, dans son premier livre sur Jésus, a posé cette question : « Mais qu’a apporté Jésus aux hommes ? » Il a ainsi répondu : Il ne leur a pas apporté de l’argent ! Il ne leur a pas apporté plus de plaisir, plus de pouvoir. Il leur a apporté Dieu ! Jésus a pu apporter Dieu aux hommes parce qu’Il est le Fils unique de Dieu ! Cette vérité, Saint Jean l’a approfondie. Il en a été émerveillé. C’est la raison pour laquelle, dans sa première lettre, il a écrit avec conviction et enthousiasme :

« Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé, ce que nos mains ont touché du Verbe de vie; car la Vie s'est manifestée: nous l'avons vue, nous en rendons témoignage et nous vous annonçons cette Vie éternelle, qui était tournée vers le Père et qui nous est apparue ce que nous avons vu et entendu, nous vous l'annonçons, afin que vous aussi soyez en communion avec nous. Quant à notre communion, elle est avec le Père et avec son Fils Jésus Christ. Tout ceci, nous vous l'écrivons pour que notre joie soit complète ».

Tous les mots de Saint Jean sont importants : Il a vu le Verbe incarné, Il L’a touché de ses mains, Il L’a contemplé, Il L’a entendu ! Aucun autre disciple de Jésus ne pouvait écrire de telles choses au début du deuxième siècle. Seul le témoin unique, qui survivait encore et qu’a été Saint Jean, pouvait l’écrire ! L’évangile n’est pas un mythe, un récit imagé, mais un témoignage écrit par des témoins ou des témoins de témoins, dignes de Foi ! L’évangile est historique. Saint Jean en est le témoin oculaire et l’interprète autorisé de par le Saint Esprit.

Jésus a commencé d’exister en tant qu’homme au moment de sa conception dans le sein de la Vierge Marie, mais Il n’a pas commencé d’exister en tant que Verbe de Dieu le Père. Dès le principe, Il est le Verbe de vie, la Vie éternelle, qui partage la vie du Père ! Le Verbe s’est manifesté. Benoît XVI, en la Nuit de Noël 2011, avait repris le mot grec pour parler de l’épiphanie du Verbe de Dieu. Saint Jean, avec les apôtres, a été témoin oculaire de cette manifestation. Redisons-le encore : il a contemplé de ses yeux, touché de ses mains, entendu de ses oreilles le Verbe incarné qu’est Jésus. Avant de monter au Ciel, Jésus a demandé à ses apôtres d’être ses témoins. Jean a pris très au sérieux cette mission. Il a transmis à ses frères son témoignage par l’évangélisation. L’Eglise, aujourd’hui, doit continuer la mission des apôtres en transmettant fidèlement et intégralement l’évangile selon la Tradition apostolique. Pour quel but ? Pour que nous soyons en communion avec Dieu le Père et son Fils Jésus et que nous connaissions la joie parfaite ! Réjouissons-nous ! Puisse notre Retraite nous faire communier à l’expérience de Saint Jean !

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