Saint Marc : les Evangiles sont historiques !

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Homélie en la Fête de Saint Marc, 25 avril 2013.

Nous voudrions célébrer dans la joie et l’action de grâce cette Fête de Saint Marc en cette année de la Foi. Les lectures choisies par l’Eglise révèlent la personnalité de cet évangéliste : Saint Pierre l’appelle « mon Fils ». Le psaume 88 pourrait nous faire découvrir l’âme enthousiaste et ardente de l’évangéliste : "sans fin, Seigneur, je chanterai ton amour." Le passage de son évangile qui a été choisi est l’envoi en mission. Celui qui a accompagné Pierre à Rome a également été le fondateur de l’Eglise d’Alexandrie. Il avait donc une âme ardemment missionnaire. La Tradition ne transmet pas beaucoup d’éléments sur la vie de Marc.

Anne Catherine Emlmerich dit qu’il habitait dans le Nord de la Terre Sainte et qu’il a été disciple de Jésus sans être toujours avec Lui. Il se scandalisa des paroles de Jésus après la multiplication des pains : il faut manger sa chair et boire son sang pour accéder au Royaume. Il se scandalisa aussi de la folie de Marie Magdeleine oignant Jésus avec un parfum de très grand prix ! Il abandonna les disciples après l’arrestation de Jésus et revint qu’au moment de l’apparition de Jésus sur la montagne. Il accompagna souvent Pierre puis il mourut martyr à Alexandrie. Papias disait que Marc, qui avait été l'interprète de Pierre, écrivit exactement tout ce dont il se souvint, mais non dans l’ordre. Il ne se souciait que d'une chose : ne rien omettre de ce qu'il avait entendu, et ne rien rapporter que de véritable. St Irénée dit que Marc, disciple et interprète de Pierre, nous transmit lui aussi par écrit ce qui avait été prêché par Pierre. Tertullien attribue à Pierre ce que Marc a écrit. La Tradition le désigne donc comme un disciple de Pierre et son interprète authentique.

En cette année de la Foi, il est important de réfléchir sur les fondements de la Foi chrétienne. Benoît XVI nous l’a si souvent rappelé : à la source de notre Foi, il n’y a pas une idéologie mais une rencontre avec une Personne vivante : Jésus, le Verbe incarné, crucifié et ressuscité. C’est cette rencontre avec le Vivant qui est le fondement de notre Foi. Cette rencontre, certes, s’est réalisée pour chacun d’entre nous dans la Foi. Nous n’avons pas vu Jésus ressuscité comme les apôtres L’ont vu, mais nous avons eu, par et dans l’Eglise, une rencontre identique sans Le voir. Jésus, après son apparition à Thomas, 8 jours après sa Résurrection, a dit : « Bx ceux qui croient sans avoir vu ». Mais comment croire et être sûrs que notre Foi repose sur de solides fondements ? Une telle Foi ne serait-elle pas irraisonnable ? Benoît XVI a beaucoup réfléchi au rapport Foi et Raison. Nous devrons approfondir tout ce qu’il a écrit et qui est un trésor à exploiter. Il est très important de bien établir que la Foi chrétienne n’est pas irraisonnable. Foi et Raison sont les deux ailes de notre intelligence humaine. Elles ne se contredisent pas, mais, ensemble, elles doivent être au service de la Vérité : le Verbe de Dieu s’est incarné, Il a accompli la Rédemption, Il est ressuscité et Il est le Vivant qui vit avec nous chaque jour jusqu’à l’heure de son retour. Dieu, cependant, ne veut pas violenter notre liberté. Il ne nous oblige pas à venir à Lui, Il nous appelle par des témoins qui L’ont vu, L’ont touché, L’ont entendu et ont transmis son message que nous appelons l’évangile. Les évangélistes, inspirés par l’Esprit Saint, ont mis par écrit l’essentiel de la prédication des apôtres. Ils sont les témoins de la vie publique de Jésus ou les témoins des témoins comme Marc et Luc. Mais ils ne sont pas seulement les témoins oculaires, ils sont aussi les serviteurs de la Parole de Dieu. Comprenons cela en profondeur et rendons grâce à Jésus !

Après la Messe : nous voulons rendre grâce à ND des Neiges pour tout ce que nous avons reçu du Père concernant la fidélité à l’historicité des évangiles. Notre Foi, comme nous l’avons dit, est fondée sur le témoignage des témoins qui ont vu et entendu Jésus. L’historicité des évangiles a été contestée par la critique libérale allemande. Monsieur Gérard Soulages est entré en grande amitié avec le Père parce qu’il a bien compris que la crise après le Concile Vatican II, aussi bien exégétique que théologique, était grave. Il a combattu pour l’historicité des évangiles sans fondamentalisme bien sûr. Nous voulons remercier Notre-Dame des Neiges pour la fidélité de notre Fondateur et de Monsieur Soulages à la Tradition. Nous remercions aussi pour le travail exceptionnel de Joseph Ratzinger, Benoît XVI. Ses trois tomes sur Jésus sont vraiment la réponse à la crise exégétique et théologique et nous devons vraiment le remercier pour le travail qu’il a accompli en tant que Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la Foi et en tant que Pape théologien. Ses écrits demeureront et, grâce à lui, la distinction Jésus de l’histoire/Christ de la Foi ne tient plus. Il a lu et assimilé les exégètes de la méthode historico-critique. Il a su tirer tout ce qui était bon en cette importante méthode. Il a su également montrer que cette méthode devait intégrer l’herméneutique de la Foi. Jésus et le Christ sont une seule et même Personne : Notre-Seigneur Jésus Christ.

Notre Pape François parle beaucoup de Jésus et cela nous réjouit profondément. Alors, ayons confiance ! Le renouveau voulu par le Saint Esprit avec Vatican II va se développer ! Merci à Jésus, à la Vierge Marie et fidélité et ouverture.

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