Saint Michel, Ste Jeanne d'Arc et la France

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Homélie du 8 mai 2013 : Saint Michel, Ste Jeanne d’Arc et la France.

En ce 8 mai 2013, nous voulons prier plus intensément la Vierge Marie, Saint Michel et Sainte Jeanne d’Arc pour la France. Rappelons encore que les dates de la fin des deux guerres mondiales sont significatives : le 11 novembre, Fête de St Martin, qui a eu une importance décisive pour l’évangélisation de la Gaule et la naissance de la France chrétienne. Le 8 mai, quant à lui, était le jour de Fête de Saint Michel et de la Fête nationale de Ste Jeanne d’Arc, Patronne secondaire de la France. Il est donc bien normal, en ce 8 mai 2013, de prier davantage ces Saints qui ont protégé la Fille aînée de l’Eglise et qui continuent, nous en sommes convaincus, à veiller sur elle alors qu’elle est en train de renier de plus en plus son baptême par l’adoption de nouvelles lois, gravement contraires à la Loi naturelle !

« La naissance et la mission de Jeanne d’Arc, pour Don Meunier, paraissent avoir été obtenues par l’intercession du glorieux Archange St Michel. On l’avait tant prié cet Archange ! Son culte était alors si répandu, si populaire ! On l’invoquait avec une ferveur et une confiance que la piété chrétienne ne connaît malheureusement plus aujourd’hui. Dans le royaume de France – envahi, dévasté, durement opprimé par les Anglais –, tous les esprits, tournés vers lui, attendaient et espéraient de lui un sauveur. Afin d’obtenir plus sûrement son intervention, Charles VII l’avait fait figurer sur ses étendards et s’était rendu, en grande pompe, à l’un de ses sanctuaires les plus vénérés, celui du Puy-en-Velay Les pèlerinages au Mont Saint-Michel, si en honneur depuis le IXe siècle, s’étaient succédé, renouvelés, multipliés plus que jamais : gens d’église et gens de guerre, nobles et roturiers, riches et pauvres, jeunes et vieux, corporations et confréries de tout genre avaient tenu à aller implorer l’Archange dans ce sanctuaire fameux – privilégié entre tous, puisque c’est lui-même qui l’a choisi pour y être prié. On s’y était rendu, isolément ou par bandes, au prix de mille fatigues, sans souci des dangers de la route, ni du « péril de la mer ». Sur cette sainte montagne, on avait vu, à maintes reprises, de grandes foules venues des provinces les plus lointaines aussi bien que de celles qui en sont plus près. Comment saint Michel eût-il pu demeurer indifférent – rester sourd à tant d’appels – ne pas venir enfin au secours d’un pays où on l’honorait si bien ? Ce fut sur l’un des territoires tout spécialement confiés à sa garde – en Lorraine, au duché de Bar – que vint au monde « l’Envoyée de Dieu », la libératrice attendue À peine était-elle âgée de treize ans qu’il lui parlait de sa mission. Jeanne a dit elle-même en quelles circonstances : « Cette voix vint à peu près vers midi, en été, dans le jardin de mon père », raconte-t-elle à ses juges ; « je l’entendis à ma droite, du côté de l’église. Elle était accompagnée d’une clarté : car rarement je l’entends sans une lumière qui paraît du même côté. Elle est même généralement très vive. – Elle me paraissait une bien noble voix et je crois qu’elle me venait de Dieu ; et après l’avoir entendue trois fois, je reconnus que c’était la voix d’un Ange »... « Je le vis devant mes yeux ; il n’était pas seul, mais bien entouré d’Anges du Paradis. Je les ai vus des yeux de mon corps, aussi bien que je vous vois ; et quand ils s’éloignaient de moi, je pleurais et j’aurais bien voulu qu’ils m’emportassent avec eux. » – Interrogée de nouveau, en secret, dans sa prison, elle ajoute : « La première fois, j’eus grand doute que ce fût saint Michel qui venait à moi et j’eus grand-peur. Je le vis même très souvent avant de savoir que c’était lui. Pendant quatre ans, en effet, l’Archange se chargea lui-même de préparer Jeanne à sa mission. – « Sur toutes choses, il me disait : sois bonne enfant et Dieu t’aidera ». À son instigation, elle fit « vœu de garder sa virginité autant qu’il plairait à Dieu » ; puis, elle commença cette pratique de la modestie, de la pureté, de la chasteté qui devait la faire paraître à tous les yeux « plus ange que femme » et à laquelle rendirent hommage les gentilshommes de son escorte. Saint Michel lui enseigna aussi « l’horreur du mensonge », et la charité pour tous. Mais ce qu’il lui fit surtout acquérir, ce sont les deux vertus dont il donna le premier l’exemple, à l’origine des temps : une humilité profonde et une obéissance parfaite aux volontés divines. L’Archange l’instruisit encore de « la grande pitié qui était au royaume de France » ; il la mit au courant des malheurs de la royauté qui lui étaient inconnus ; et il lui confia « des secrets qu’elle ne devait révéler à personne, sinon au Roi ». Ainsi préparée, Jeanne pouvait partir. – « N’ayez aucune crainte, dit-elle, ce que je fais, j’ai ordre de le faire. Mes frères du Paradis me l’ont dit et Dieu lui-même me dit qu’il faut que j’aille à la guerre. » Saint Michel l’accompagnera toujours. Il lui qui dicte ses réponses, comme il lui dictera plus tard ses messages aux Anglais. Il lui indique ce qu’elle doit mettre sur son étendard ; cet étendard « qu’elle aime, dit-elle, quarante fois plus que son épée », car il ne fait pas couler de sang et le nom de Jésus y rayonne. – « Prends-le, de par le Roi du ciel, lui dit l’Archange ; et avance hardiment, Dieu t’aidera. » Cette promesse se réalise bientôt à Orléans. Son étendard en main, Jeanne attaque et emporte successivement, presque sans coup férir, les bastilles des Tourelles – de Saint-Loup – des Augustins ; et le 8 mai (fête de saint Michel au mont Gargan) la ville est délivrée. Les Anglais, terrifiés, se retirent et s’enfuient « fort abaissés de puissance et aussi de courage ».

Il m’a paru important de vous lire la quasi intégralité du témoignage de Don Meunier. Nous comprenons mieux alors pourquoi nous devons associer, le 8 mai, la mémoire de Saint Michel et de Sainte Jeanne d’Arc. Une frêle adolescente, bien ignorante, ne pouvait pas chasser les Anglais de France, mais la Puissance de Dieu aime à se déployer dans la faiblesse humaine. C’est par Jeanne que Saint Michel a permis à la Puissance de Dieu de se déployer. Ayons confiance : la Puissance de Dieu se déploie dans la faiblesse des instruments que nous sommes.

Confions la France à la Vierge Marie, sa Patronne Principale, et à Saint Michel et Sainte Jeanne d’Arc, qui ont obtenu qu’elle soit libérée des Anglais envahisseurs. Puisse-t-elle retrouver aujourd’hui la fidélité à sa mission de Fille aînée de l’Eglise et d’éducatrice des peuples du fait de son Alliance avec la Sagesse éternelle. Rien n’est impossible à Dieu !

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