Sainte Catherine d’Alexandrie et les fins dernières.

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Homélie du 25 novembre 2011, mémoire de Sainte Catherine d'Alexandrie

Nous voici au terme de l’année des Saints avec la Fête d’une des saintes les plus populaires en Orient : Sainte Catherine d’Alexandrie, qui a été l’une des voix de Sainte Jeanne d’Arc. Avant de parler de cette Sainte et de son culte, nous voudrions souligner l’importance de cette dernière semaine du temps ordinaire.

Le Père insistait pour que l’on n’oublie pas de marquer cette semaine où la Liturgie de l’Eglise nous invite à méditer sur le Jugement dernier. Dans l’évangile de ce dernier dimanche, nous avons entendu la prophétie du Jugement dernier, mais il est important, en cette semaine, dans la fidélité à l’Année Liturgique, de méditer sur les fins dernières et particulièrement sur le Jugement auquel aucun homme n’échappera. Saint Ignace, dans la première semaine des Exercices, faisait méditer sur ces réalités si importantes. Nous devons nous préparer à notre mort et au Jugement universel. Le Malin, lui, fait tout ce qu’il peut pour anesthésier les consciences. Un jour, que nous le voulions ou non, Jésus reviendra et Il jugera. Nous ne pourrons pas Lui dire alors : « je ne suis pas encore prêt, laisse-moi le temps de me préparer ! » Les paraboles que nous avons entendues, ces derniers dimanches, auraient dû nous faire davantage réfléchir. Il est si facile de faire partie du groupe des vierges folles en se laissant absorber par son travail et par les soucis de ce monde ! La première lecture de ce jour donne une importante révélation : les dictateurs de ce monde ne ferons pas régner l’injustice éternellement. Ils seront soumis au Fils de l’homme qui reçoit du Vieillard de la prophétie, qui symbolise Dieu le Père, domination, gloire et royauté. Cette prophétie signifie, c’est évident, que le Fils de l’Homme aura la puissance de faire triompher le Bien sur toutes les forces du mal. Cette prophétie d’aujourd’hui révèle aussi le grand combat que nous sommes en train de vivre : les quatre bêtes, qui symbolisent différentes dictatures ont une puissance redoutable et sont causes de beaucoup de mal ! La vie du Ciel, par contre, nous est révélée comme une vie de lumière, de pureté, d’obéissance et d’adoration de Dieu. Lorsque Dieu l’aura décidé, il sera enlevé tout pouvoir et toute domination aux bêtes. Nous ne devons pas redouter le Jugement dernier, mais le désirer ardemment : Il sera le Jour de la victoire définitive de Dieu par Jésus, Christ Roi et Seigneur des Seigneurs. Mais ceux qui préfèrent les ténèbres à la lumière ne pourront que redouter ce Jour du Grand Jugement. L’Eglise ne doit donc pas avoir peur, même et surtout en ce temps de christianophobie de parler des fins dernières et du retour de Jésus. Tous doivent savoir qu’ils auront à rendre des comptes à Dieu. Le Cantique de Daniel nous invitait à rendre Gloire à Dieu. N’oublions pas, comme nous le rappelons à nos Foyers en ce trimestre, que nous devons rendre à Dieu un culte public parce qu’Il est notre Créateur et notre Rédempteur. Eduquons les enfants, les adolescents, les jeunes et les adultes à rendre ce culte public qui est dû à Dieu par Jésus grâce à la Liturgie. L’évangile, enfin, nous invite à discerner les signes des temps : le Royaume de Dieu est proche ! Bien sûr, nous ne savons pas ce que Jésus veut dire par « proche », le temps de Dieu n’est pas notre temps. Donc, avec les Pères, soyons prêts, chaque jour ! Le sommes-nous ? Ste Catherine, que nous fêtons aujourd’hui, serait née vers 290 dans une famille noble d'Alexandrie, en Égypte. Dotée d'une grande intelligence, elle acquit rapidement des connaissances qui la placèrent au niveau des plus grands poètes et philosophes du moment. Une nuit, dit la tradition, elle vit en songe le Christ et décida de lui consacrer sa vie, se considérant comme sa fiancée. L'empereur de Rome, Maximien, serait alors venu à Alexandrie et aurait présidé une grande fête païenne. Catherine aurait tenté de l'amener à se convertir au christianisme, mais son action ne fit que soulever sa colère. Il la mit à l'épreuve en lui imposant un débat philosophique avec cinquante savants, mais à son grand dépit, elle aurait réussi à les convertir. Maximien fait exécuter ces philosophes convertis et propose le mariage à Catherine qui refuse avec mépris. Il ordonne alors de la faire torturer en usant d'une machine constituée de roues garnies de pointes.

Elle est protégée par Dieu, Maximien s’obstine et la fait décapiter. Quelques centaines d'années plus tard, des moines d'un monastère construit au pied du Mont Sinaï, découvrirent au sommet d'une montagne voisine le corps intact d'une belle jeune femme qui fut reconnu comme étant celui de sainte Catherine d'Alexandrie, et qui aurait été déposé là par des anges. Le culte de Sainte Catherine s’est répandu en Occident grâce aux Croisades. Les artistes la représentèrent avec une auréole tricolore : blanche pour la virginité, verte pour la connaissance et rouge pour le martyre. La roue de son supplice est très souvent représentée auprès d'elle. Les moines du monastère Sainte-Catherine du Sinaï sont les gardiens du tombeau de la sainte. Son existence historique a été mise en doute par des historiens de l'Église catholique de 1961 à 2002. Elle est revenue, fort heureusement, dans le calendrier universel de l’Eglise, comme mémoire facultative. Prions-la de nous obtenir la vraie Sagesse qu’est Jésus et de bien nous préparer au temps de l’Avent.

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