Sainte Joséphine Bakhita, "l'Espérance qui rachète

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Homélie du samedi 8 février 2013. WE Foyers. Ste Joséphine Bakhita.

La Parole de Dieu, en ce samedi, met en lumière deux vertus importantes : la sagesse et la miséricorde. Salomon, le fils de David, demande à Dieu : « donne à ton serviteur un cœur attentif pour qu’il sache gouverner ton peuple et discerner le bien et le mal ». La sagesse est indispensable aux Chefs d’Etat. Puissent tous les responsables politiques le comprendre ! Sans la sagesse qui vient de Dieu, ils ne gouverneront pas selon la Vérité, la Justice, la Liberté et l’Amour. Continuons à prier Dieu pour notre Président, notre gouvernement et nos députés et sénateurs. Qu’ils ouvrent leurs cœurs à la Sagesse divine et qu’ils comprennent que les lois de notre Nation doivent être en accord avec la Loi naturelle !

Puissions-nous obtenir des gouvernants qui auront le courage d’abolir les lois qui sont en contradiction avec la Loi naturelle dont Dieu est le fondement ! Jésus, dans l’évangile, révèle ce que doit être le cœur de tout Pasteur : un cœur miséricordieux ! Notre-Seigneur a de la compassion pour ses apôtres, fatigués au retour de leur mission. Il les conduit en un lieu à l’écart afin qu’ils puissent se reposer ! Jésus est humain, terriblement humain, disait Marthe Robin ! La foule, cependant, les suit ! Jésus ne se fâche pas. Il ne les renvoie pas, parce qu’Il a pitié de ces personnes qui sont comme des brebis sans berger. Quel Cœur infiniment miséricordieux ! Priez afin que tous les pasteurs soient des pasteurs selon le Cœur de Jésus, le Bon Pasteur. Priez pour nous !

En ce samedi, nous fêtons une Sainte que Jean-Paul II et Benoît XVI ont beaucoup aimée : Ste Joséphine Bakhita, qui a été affectueusement appelée par ses contemporains « la Mère Noire ». Benoît XVI écrivait, dans son Encyclique sur l’espérance :

« Joséphine Bakhita, canonisée par le Pape Jean-Paul II, est née vers 1869 – elle ne savait pas elle-même la date exacte – dans le Darfour, au Soudan. À l'âge de neuf ans, elle fut enlevée par des trafiquants d'esclaves, battue jusqu'au sang et vendue cinq fois sur des marchés soudanais. En dernier lieu, comme esclave, elle se retrouva au service de la mère et de la femme d'un général, et elle fut chaque jour battue jusqu'au sang; il en résulta qu'elle en garda pour toute sa vie 144 cicatrices. Enfin, en 1882, elle fut vendue à un marchand italien pour le consul italien Callisto Legnani qui, face à l'avancée des mahdistes, revint en Italie. Là, après avoir été jusqu'à ce moment la propriété de « maîtres » aussi terribles, Bakhita connut un « Maître » totalement différent – dans le dialecte vénitien, qu'elle avait alors appris, elle appelait « Paron » le Dieu vivant, le Dieu de Jésus Christ. Jusqu'alors, elle n'avait connu que des maîtres qui la méprisaient et qui la maltraitaient, ou qui, dans le meilleur des cas, la considéraient comme une esclave utile. Cependant, à présent, elle entendait dire qu'il existait un « Paron » au-dessus de tous les maîtres, le Seigneur des seigneurs, et que ce Seigneur était bon, la bonté en personne. Elle apprit que ce Seigneur la connaissait, elle aussi, qu'il l'avait créée, elle aussi – plus encore qu'il l'aimait. Elle aussi était aimée, et précisément par le « Paron » suprême, face auquel tous les autres maîtres ne sont, eux-mêmes, que de misérables serviteurs. Elle était connue et aimée, et elle était attendue. Plus encore, ce Maître avait lui-même personnellement dû affronter le destin d'être battu et maintenant il l'attendait «à la droite de Dieu le Père». Désormais, elle avait une «espérance» – non seulement la petite espérance de trouver des maîtres moins cruels, mais la grande espérance: je suis définitivement aimée et quel que soit ce qui m'arrive, je suis attendue par cet Amour. Et ainsi ma vie est bonne. Par la connaissance de cette espérance, elle était « rachetée », elle ne se sentait plus une esclave, mais une fille de Dieu libre. Elle comprenait ce que Paul entendait lorsqu'il rappelait aux Éphésiens qu'avant ils étaient sans espérance et sans Dieu dans le monde – sans espérance parce que sans Dieu. Aussi, lorsqu'on voulut la renvoyer au Soudan, Bakhita refusa-t-elle; elle n'était pas disposée à être de nouveau séparée de son « Paron ». Le 9 janvier 1890, elle fut baptisée et confirmée, et elle fit sa première communion des mains du Patriarche de Venise. Le 8 décembre 1896, à Vérone, elle prononça ses vœux dans la Congrégation des Sœurs canossiennes et, dès lors – en plus de ses travaux à la sacristie et à la porterie du couvent –, elle chercha surtout dans ses différents voyages en Italie à appeler à la mission : la libération qu'elle avait obtenue à travers la rencontre avec le Dieu de Jésus Christ, elle se sentait le devoir de l'étendre, elle devait la donner aussi aux autres, au plus grand nombre de personnes possible. L'espérance, qui était née pour elle et qui l'avait « rachetée », elle ne pouvait pas la garder pour elle; cette espérance devait rejoindre beaucoup de personnes, elle devait rejoindre tout le monde.

La Mère Noire s'est éteinte le 8 février 1947. Le pape Jean Paul II a béatifié Joséphine Bakhita le 17 mai 1992. Elle a été déclarée sainte le 1er octobre 2000. Demandons à cette sainte de nous faire partager son grand zèle missionnaire : Oh, combien d'âmes je pourrais te conquérir, disait-elle à Jésus ! Tout d'abord ma mère et mon père, mes frères, ma sœur encore esclave... tous, tous les pauvres Noirs de l’Afrique, fais, o Jésus, qu’eux aussi te connaissent et t’aiment ! Prions la Mère de l’Eglise, l’étoile de la nouvelle évangélisation.

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