Sainte Rosa Venerini l'urgence de l'éducation

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Homélie du 7 mai 2014, Sainte Rosa Venerini

La Parole de Dieu nous révèle comment Dieu peut tirer d’un mal un plus grand bien. La persécution contre l’Eglise primitive à Jérusalem oblige les disciples à se disperser et ainsi à répandre partout la Bonne nouvelle de l’évangile ! Une place de choix est donnée aux diacres. Par Philippe, Jésus ressuscité touche beaucoup de cœurs ! Ne baissons pas les bras face aux oppositions, contradictions et persécutions.

Notre Pape François disait, hier :

« les persécuteurs avaient de la haine semée dans leur cœur par le diable et c'est cette haine du démon qui opérait lors de la Passion de Jésus. Le démon ne peut pas voir la sainteté d'une Église ou la sainteté d'une personne sans combiner quelque chose. Mais Dieu est vainqueur et le sang des martyrs devient semence de chrétiens ! L’évangile doit, lui aussi, nous donner confiance : Jésus est venu en ce monde pour accomplir la Volonté du Père et faire participer à sa Résurrection tous ceux que le Père Lui a donnés. Ne faisons-nous pas partie de ces disciples ? Alors pourquoi craindrions-nous ? Si Jésus est pour nous, qui sera contre nous ?

Nous fêtons en ce 7 mai une religieuse fondatrice qui fait partie des Saints protecteurs de notre Famille Domini : Sainte Rosa, née à Viterbe, le 9 février 1656. Son Père était médecin. Rosa fut douée d’une intelligence naturelle et d’une sensibilité humaine pas communes. L’éducation reçue en famille lui permit de développer les nombreux talents dont débordaient son cœur et son esprit. Après avoir fait vœu de se consacrer à Dieu, pendant sa première jeunesse, elle connut le conflit intérieur entre les attractions du monde et cette promesse. Elle dépassa la crise grâce à la prière confiante et la mortification. A 20 ans, elle n’avait que deux choix : le mariage ou la clôture. Les évènements l’obligèrent à s’occuper de sa famille, touchée par de multiples problèmes de santé. Animée par le profond désir de faire quelque chose de grand pour Dieu, en mai 1684, à l’âge de 28 ans, elle commence à rassembler les enfants dans sa propre habitation pour la récitation du Rosaire. La manière dont les jeunes et les mamans priaient et surtout les dialogues qui précédaient ou suivaient la prière ouvrirent l’esprit et le cœur de Rosa à cette triste réalité: la femme du peuple était esclave de la pauvreté culturelle, morale et spirituelle. Elle comprit alors que le Seigneur l’appelait à une mission plus grande, qu’elle découvrit progressivement dans l’urgence de se dédier à l’instruction et à la formation chrétienne des jeunes, pas seulement à travers des rencontres sporadiques, mais par le moyen d’une école au vrai sens du mot. Sans grandes prétentions, Rosa ouvre la «première école publique féminine en Italie ». Les débuts sont modestes et humbles, mais la portée est prophétique. Les débuts ne furent pas faciles. Les maîtresses eurent à affronter les résistances de la part du clergé qui se voyait privé de l’enseignement de la catéchèse fait exclusivement par lui. Cependant, la souffrance la plus cruelle venait des savants qui étaient scandalisés de l’audace de cette femme de la grande bourgeoisie de Viterbe et qui prenait à cœur l’éducation des jeunes filles impolies. Rosa affronta tout par amour pour Dieu et avec la force qu’elle trouvait auprès du Seigneur. Courageusement, elle continua sur le chemin qu’elle avait pris, convaincue que cela correspondait au vrai projet de Dieu sur elle. Les fruits lui donnèrent raison: les mêmes curés se rendirent compte de l’assainissement moral que l’oeuvre éducative générait au sein des jeunes filles et des mamans. La validité de l’initiative fut reconnue et la renommée de Rose dépassa les frontières du Diocèse. Après avoir fondé en plusieurs diocèses, Rose rejoignit Rome en 1706, mais la première expérience romaine fut pour elle une vraie faillite qui la marqua profondément et l’obligea à attendre six longues années avant d’avoir à nouveau la confiance des autorités. Le 24 octobre 1716, elle eut la visite du Pape Clément XI qui, accompagné par huit cardinaux, voulut assister aux leçons. Emerveillé et satisfait, il s’adressa en fin de matinée à la fondatrice avec ces mots: «Madame Rose, vous faites ce que nous n’arrivons pas à faire, nous vous remercions, car avec ces écoles, vous sanctifierez Rome». Au soir du 07 mai 1728, Rose Venerini mourut saintement dans la maison de Saint-Marc à Rome. Elle avait ouvert plus de 40 écoles. Eduquer pour libérer: c’est son mot d’ordre, sa devise ! Elle a été canonisée par Jean-Paul II. En ces temps où la dignité de la femme n’est pas encore reconnue partout et par tous, il serait bon de faire découvrir la figure de cette Sainte qui a compris l’urgence de l’éducation. Jean-Paul II, dans sa lettre sur la dignité de la femme, a dit que Dieu avait confié l’homme à la femme. C’est elle, en effet, qui a la mission d’éduquer l’homme. Mais pour éduquer l’homme selon le plan de Dieu, la femme a besoin d’être, elle-même, éduquée. Elle doit être dans sa famille le cœur ! C’est par le génie féminin que l’humanité deviendra plus humaine ! Mère Marie-Augusta n’a pas fait partie du mouvement « féministe » mais elle était convaincue, avec le Père, de l’urgence de l’éducation des cœurs ! Sainte Rosa, priez pour nous afin que nous soyons bien fidèles à ce charisme et que nous nous développions dans cette mission divine qu’est l’éducation !

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