Sanctifions nos dimanches !

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Homélie du 16 août 2015

Début de la Messe : Au lendemain de notre Messe solennelle de l’Assomption de la Vierge Marie, nous voici à nouveau réunis pour célébrer, comme chaque dimanche, la Résurrection de Jésus. Le réveil de la France, dont a parlé le Cardinal Barbarin dans son appel d’avant-hier à la France, aura comme conséquence la redécouverte du sens du dimanche, Jour du Seigneur, Jour de la Résurrection, Jour du repos, Jour de la famille, Jour de la joie de Dieu. Saint Jean-Paul II avait donné, en 1998, une très belle lettre apostolique sur le jour du Seigneur. Ce pourrait être un excellent texte de méditation en ce temps de fin de vacances. Puisse la Messe dominicale être en vérité pour tout baptisé la source et le sommet de toutes les activités de la semaine. Nous sommes, hélas, bien loin encore d’une telle réalisation !

Homélie : bien chers amis, avant de commenter les lectures de ce dimanche, je voudrais souligner encore l’importance du dimanche, jour du Seigneur. Benoît XVI avait parlé à Bari, en mai 2005, des martyrs d’Abitène qui, en 304, avaient préféré la mort plutôt que d’obéir à l'empereur Dioclétien qui avait interdit aux chrétiens, sous peine de mort, de posséder les Ecritures, de se réunir le dimanche pour célébrer l'Eucharistie et de construire des lieux pour leurs assemblées. A Abitène, petite ville située dans l'actuelle Tunisie, 49 chrétiens furent surpris un dimanche, réunis dans la maison d'Octave Félix pour célébrer l'Eucharistie. Arrêtés, ils furent conduits à Carthage pour être interrogés par le Proconsul Anulinus. Leur ferme réponse fut: sans le Jour du Seigneur, nous ne pouvons pas vivre ! Et nous, pouvons-nous dire que sans la Messe du dimanche, nous ne pouvons pas vivre ?

Nous avons parlé, hier, du réveil de la France. Ce réveil a commencé, nous en sommes convaincus, mais dans le cœur d’un petit nombre de chrétiens seulement. La grande majorité des baptisés ne participe pas à la Messe dominicale qui, pourtant, devrait être le sommet de tout dimanche chrétien ! D’autres dieux peuvent prendre la place de Jésus ressuscité : le sport, la culture, les voyages, les plaisirs ! Nous n’avons rien contre le sport. J’ai été, moi-même, un passionné de football et de rugby et je le suis toujours, mais le sport n’est pas une religion. Il doit être à sa juste place. Les voyages culturels, les rencontres entre les peuples sont, c’est évident, très importants. Mais, pour un chrétien, le sommet de son dimanche doit être la Messe dominicale.

La Parole de Dieu nous le révèle en ce dimanche. Dieu nous a dit par le livre des Proverbes : « Venez manger mon pain et boire le vin que j’ai préparé pour vous ». Cette prophétie, c’est évident, a été réalisée au moment de l’Institution de l’Eucharistie. Le discours du pain de vie a scandalisé les nombreux adversaires de Jésus qui n’acceptaient pas qu’Il se dise le pain de vie, le Fils du Père, le Messie. Ils trouvaient scandaleux et intolérables que Jésus puisse demander de manger Sa chair et de boire Son sang. Jésus, c’est évident, ne demandait pas d’être anthropophages. Mais il faut un cœur d’enfant, humble et confiant, pour croire en ses paroles. Aujourd’hui, nous savons comment on peut manger sa chair et boire son sang dans le sacrement de l’Eucharistie. Nous croyons que Jésus est le Fils unique du Père, la Vérité et la Vie. Dans le Sacrement de l’Eucharistie, nous nous nourrissons spirituellement du sacrement de Son Corps et de Son Sang. Nous savons, dans la Foi de l’Eglise, qu’Il est vraiment présent réellement et substantiellement dans le Saint Sacrement qui nous permet de vivre de Sa Vie. Comprenons ce mystère ineffable : Dieu le Père, de toute éternité, veut la Création et l’Incarnation rédemptrice pour rassembler dans l’Eglise, qui est le Corps du Christ, tous ses enfants bien-aimés ! Ce Corps du Christ Total, cependant, n’a pas encore atteint sa plénitude. Pour l’atteindre, la communion eucharistique est indispensable. Les Pères de l’Eglise disaient : l’Eglise fait l’Eucharistie, l’Eucharistie fait l’Eglise.

Réfléchissons à tout cela en ce temps de vacances et sanctifions à nouveau nos dimanches. Qu’ils soient en vérité, jours du Seigneur, jours de cessation du travail, jours de la famille, jours de la Messe dominicale. Saint Paul, dans la deuxième lecture, nous invite à ne pas vivre comme des fous mais comme des sages. Prenons au sérieux ses conseils et réfléchissons dans la lumière de Dieu pour comprendre la Volonté de Dieu et la réaliser. La Volonté de Dieu dérange ceux qui, aujourd’hui, la refusent. Mais, comme nous n’avons jamais cessé de le dire et de le redire : on ne pourra pas reconstruire la France sans remettre Dieu à la première place. Au-dessus des lois de notre république française, il y a la Loi naturelle dont Dieu est le seul fondement. Prions, souffrons et offrons afin que les cœurs s’ouvrent à la vraie Sagesse. Et n’oublions pas ce que disait Mère Marie Augusta : seul l’apostolat de l’amour est irrésistible. Cet apostolat, exercerons-le en nous nourrissant du Corps et du Sang de Jésus, la Sagesse incarnée, et en priant la Vierge Marie, Trône de la Sagesse !

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