Soyons des témoins de la liberté spirituelle que donne la loi de Dieu

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Homélie du samedi de la première semaine de carême

Les riches lectures de ce samedi sont une excellente introduction à notre récollection de Foyers. Moïse fait découvrir au Peuple d’Israël la grande grâce qui lui a été faite et qui le met à part des autres peuples de la terre. Le don de la Loi sur le Sinaï doit être compris dans le cadre de l’Alliance que Dieu a scellée avec Israël. Cette Alliance est totalement gratuite. Israël n’est pas meilleur que les autres peuples, mais Dieu l’a aimé d’un amour de prédilection.

Le livre du Deutéronome est très clair sur ce point : l’élection d’Israël ne s’explique que par l’Amour gratuit de Dieu ! Le mot Alliance se comprend par rapport au mariage. L’Alliance de Dieu avec son Peuple n’est donc pas seulement un contrat juridique mais un pacte d’amour. Le prophète Osée dira que Yahvé est devenu l’Epoux d’Israël ! Dans le texte du Deutéronome que nous venons de lire, le mot « Epoux » n’est pas utilisé, mais Moïse souligne la grandeur de l’amour de prédilection dont bénéficie Israël : il est devenu le Peuple de Dieu, un peuple consacré au Seigneur. Israël, redisons-le, n’a aucunement mérité cet amour de prédilection, il ne peut aucunement revendiquer comme un dû d’être le Peuple de Dieu, consacré à Dieu, séparé des autres peuples païens. L’Alliance, cependant, n’est pas unilatérale. En retour de son amour de prédilection, Israël s’est engagé à observer les 10 commandements de Dieu. Les prophètes ont été envoyés par Dieu pour reprocher à Son Peuple ses désobéissances. Ils n’ont pas été écoutés ! L’exil à Babylone, pendant 70 ans, sera le châtiment de miséricorde infligé par Dieu à son Peuple, afin qu’il revienne à la fidélité à l’Alliance. En ce temps du carême, l’Eglise nous invite à réfléchir sur notre propre fidélité. Au jour de notre baptême, comme Israël, nous nous sommes engagés à être fidèles aux promesses de notre baptême. Jean-Paul II nous avait posé une question fondamentale, en juin 1980 au Bourget : « France, Fille aînée de l’Eglise, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ? » Demandons, en cette récollection de foyers, la grâce de cette fidélité et prions afin que la France, Fille aînée de l’Eglise, se convertisse !

Le psaume 118 révèle que la Loi de Dieu n’est pas un fardeau, un joug qui contraint notre liberté, elle est un don de Dieu. Elle nous permet de vivre dans la Sagesse et la joie de Dieu. Soyons, en ce temps de dictature du relativisme qui rejette la Loi naturelle et méprise la Loi de Dieu, les témoins de la liberté spirituelle par l’observance dans l’Esprit Saint de la Loi de Dieu, qui permet de vivre dans la liberté des enfants de Dieu, en imitant Jésus, Marie et Joseph.

Dans l’évangile de ce samedi, Jésus nous appelle à être parfaits comme notre Père céleste est parfait en aimant nos ennemis et en priant pour ceux qui nous persécutent. Jésus ne demande-il pas quelque chose d’impossible ? Nos frères persécutés en Irak, Syrie et Lybie sont les témoins de la vérité de l’évangile. Le frère de deux des 21 martyrs coptes du 15 février dernier en Lybie, Beschir Kamel, a déclaré que sa maman, une femme sans instruction âgée d’une soixantaine d’années, avait pardonné au tueur de ses fils : «Ma mère a dit qu’elle demanderait à Dieu de le laisser entrer dans Sa maison, parce qu’il avait permis à son fils d’entrer dans le Royaume des cieux».

Trois petites chrétiennes, chassées par l’Etat Islamique de Qaraqosh ont répondu à un journaliste de la chaîne chrétienne Sat-7. Elles ont assisté aux tueries des fous d’Allah et ont dû fuir leurs foyers. Elles ont tout perdu et vivent aujourd’hui dans un camp de réfugiés à Erbil, mais elles ont conservé leur sourire et n’éprouvent aucune haine pour leurs bourreaux. Elles regrettent, bien sûr, leur maison, leur école et leur église, mais elles expliquent que rien ne saurait leur manquer, parce que « Dieu nous donne tout ce dont nous avons besoin ». Au journaliste qui leur demande pourquoi elles sourient, l’une d’elles répond simplement : « Parce que Jésus nous accompagne où que nous allions. » Et son amie, d’ajouter : « Il est dans notre cœur. » Puissent ces témoignages nous faire entrer plus profondément dans un vrai carême d’amour, unis à Jésus !

Ne vivons ni dans la peur, ni dans l’angoisse, mais demandons au Cœur Immaculé de Marie d’être des témoins courageux de Jésus. Les 21 martyrs coptes du 15 février avaient entre 20 et 30 ans. Ils étaient partis travailler en Lybie pour faire vivre leur famille. Ils n’avaient que la Foi du charbonnier, dit Mgr Michel Chafick, recteur de la Mission copte catholique de Paris, mais cette foi était chevillée au corps. Ces 21 jeunes chrétiens égyptiens ont refusé de renier Jésus. Ils sont de vrais martyrs. La dignité dont ils ont fait preuve face à leurs bourreaux sur la plage de la mer méditerranée nous a profondément bouleversés ! Oui, nous vivons le temps des martyrs. Jésus, aujourd’hui comme hier, trouve des témoins courageux. Ces témoins préparent le renouveau de demain. Mère Marie-Augusta, en 1948, disait :

« le temps presse. Les démons sont déchaînés à travers ce monde perverti. Les cœurs sont pleins de désirs de vengeance, de crimes horribles. Et cependant au milieu d’eux s’élève droit, fort, impératif : l’Amour. C’est Jésus dans ses amis fidèles ! »

Désirons ardemment, encordés à Notre-Dame des Neiges faire partie de ces amis fidèles.

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