St Andéol, 1er Apôtre et martyr du Vivarais

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Jeudi 4 mai 2017 : Saint Andéol (Fr. Joseph)

En l’an 208, Andéol, apôtre inlassable de l’évangile en Vivarais depuis de nombreuses années séjourna à Bergoïata-le-haut sur la rive gauche du Rhône. Il faisait partie du groupe de missionnaires envoyé à Irénée, évêque de Lyon par Polycarpe, évêque de Smyrne et disciple de Saint Jean.

Par la force de sa parole, témoignage du Verbe de Dieu, les prédications attiraient une grande foule et suscitaient de nombreuses conversions au christianisme naissant.

L’affluence des gens autour de l’homme du Christ déchaîna la colère de Septime-Sévère, empereur de Rome de passage sur les mêmes lieux à la tête d’une puissante armée destinée à réprimer une révolte de Bretons. Andéol bravait l’interdiction de prêcher l’évangile dans l’empire. Irrité du succès de ce chrétien auprès de la population, l’empereur le fait arrêter et comparaître devant lui. Pressé par la menace puis par les flatteries, dédaignant les offres de richesse, Andéol refusa avec fermeté de renier sa foi et loua courageusement le Seigneur.

Malgré les supplices infligés par les bourreaux, il persista dans la souffrance des tortures à proclamer bien haut sa fidélité au Christ et à lui rendre grâce avec ferveur. Jeté dans un cachot obscur situé sous le temple romain du dieu Mars, élevé sur la rive droite du Rhône (aujourd’hui Bourg-Saint-Andéol), l’humble et pieux pasteur auréolé d’une lumière surnaturelle passa la nuit en prière et en actions de grâce. Au matin du 1er mai, il fut ramené sur la rive gauche du fleuve et cria sa volonté d’imiter par son supplice la passion du Christ. Furieux, le cruel empereur ordonna qu’il eût la tête fendue par une épée en bois. Andéol mourut, la chair déchirée en remettant son esprit à Dieu après avoir émis le vœu que son corps repose sur la rive droite du Rhône. Septime désireux de soustraire ses restes à la vénération des habitants fit jeter son corps dans le fleuve enchaîné à une grosse pierre.

Mais Dieu exauça le vœu du Saint Martyr. Sa dépouille échoua miraculeusement sur le rivage opposé. Tullia, une noble romaine, secrètement convertie au christianisme, recueillit et déposa le corps dans un sarcophage en marbre blanc qu’elle enfouit ensuite dans son jardin.

Durant les siècles suivants, bien qu’on eût oublié l’emplacement précis des reliques sacrées, la vénération des fidèles ne cessa de s’étendre. Des foules innombrables affluèrent à Bourg pour se mettre sous la protection du premier Saint du Vivarais. Consolation des affligés, guérisons miraculeuses des infirmités, sources de Foi et de Vie, les reliques d’Andéol dissimulées aux yeux éclairaient les cœurs.

Il fallait que l’affluence soit importante et grande sa renommée pour qu’un évêque de Viviers, Bernouin mette sa gloire et l’honneur de sa vie à retrouver le sarcophage. A la suite des prières collectives et d’un songe, il fut mis à jour à l’emplacement de l’église Saint Polycarpe actuelle. Transférées dans la nouvelle église Saint Andéol consacrée par le Pape Callixte II en 1119, les reliques y demeurèrent jusqu’à la révolution de 1789 où elles furent brûlées.

Promis et confirmés par une surabondance de biens, les pèlerinages se succédèrent au long des siècles, sources d’extraordinaires bienfaits d’ordre physique et spirituel. A l’aube du 3ème millénaire, Andéol demeure à l’écoute de ceux qui invoquent son secours par la prière. Son sarcophage, symbole de son lointain sacrifice au Seigneur, témoigne de lumière pour les malades, les infirmes, les pécheurs, les familles.

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