Veillons et prions Jésus et Dieu notre Père avec Benoît XVI et la Mère de l'Eglise.

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Homélie du premier dimanche du carême 2013. Foyer de Rome.

Nous célébrons cette Messe du premier dimanche de carême en notre petit Foyer de Rome au moment où notre Saint-Père, en cette même ville, se prépare à entrer dans sa dernière Retraite en tant que Successeur de Pierre. Hier, à Saint-Pierre-de-Colombier, nous avons, bien évidemment, reparlé des évènements de cette semaine écoulée qui marque l’histoire de l’Eglise avec l’annonce par Benoît XVI de la renonciation au ministère pétrinien en la Fête de Notre-Dame de Lourdes, journée du malade. Au cours de l’audience du mercredi des cendres, Benoît XVI a redit aux fidèles les raisons de sa décision. Son discours du mercredi, en cette année de la Foi, revêtait un caractère de gravité. Accueillons à nouveau son appel paternel pour vivre un vrai et saint carême :

« Se convertir signifie ne pas se renfermer dans la recherche de son propre succès, de son propre prestige, de sa propre situation, mais faire en sorte que, chaque jour, dans les petites choses, la vérité, la foi en Dieu et l’amour deviennent ce qu’il y a de plus important. Ne vous laissez pas envahir par l’égoïsme, la recherche exclusive du succès personnel, l’illusion, l’apparence et les choses matérielles. Donnez plutôt la primauté à Dieu, confiez-vous à lui et regardez les réalités quotidiennes avec ses yeux ».

Au cours de la Messe des cendres, ô combien émouvante, notre bien-aimé Pape a voulu nous recentrer sur notre grand modèle : Jésus. Pour Benoît XVI, Jésus souligne que c’est la qualité et la vérité du rapport avec Dieu qui doit caractériser l’authenticité de tout geste religieux. C’est pourquoi Il dénonce l’hypocrisie religieuse, le comportement qui veut apparaître, les attitudes qui cherchent les applaudissements et l’approbation. Le vrai disciple ne se sert pas lui-même ou le « public », mais son Seigneur, dans la simplicité et dans la générosité. D’une manière très discrète, notre Saint-Père nous a aussi invités à vivre le carême dans une communion ecclésiale plus intense et plus évidente, en dépassant les individualismes et les rivalités. Cela est un signe humble et précieux pour ceux qui sont loin de la foi ou indifférents. Il a aussi parlé des fautes contre l’unité de l’Eglise et les divisions dans le corps ecclésial. Il a, enfin, lancé un appel à la confiance et à la joie.

« Notre témoignage sera d’autant plus incisif que nous chercherons moins notre propre joie et que nous serons conscients que la récompense du juste est Dieu lui-même, être unis à Lui, ici-bas, sur le chemin de la foi, et, au terme de la vie, dans la paix, et dans la lumière de la rencontre face à face, avec Lui pour toujours ».

Nous avons suivi en direct, grâce à KTO, la dernière rencontre du Saint-Père avec le clergé du diocèse de Rome. Le Cardinal Vallini, avant l’intervention de Benoît XVI, a rappelé le dernier discours de Saint Paul aux anciens d’Ephèse. Tous pleuraient en se disant qu’ils ne verraient plus son visage ! Notre bien-aimé Pape a donné, avec beaucoup de simplicité, son témoignage sur le Concile Vatican II sans se mettre du tout en valeur. Accueillons son grand appel : travailler à mettre en œuvre le Concile Vatican II réel, et non le Concile « médiatisé », interprété avec des critères politiques et non avec l’herméneutique de la Foi. Notre Saint-Père a conclu en disant sa conviction que le Concile réel, par la grâce et l’action de Jésus, serait mis en application.

Nous vous invitons à méditer attentivement, dans le premier tome de Jésus de Nazareth, ce que Benoît XVI a écrit sur l’évangile de ce dimanche. Pour mieux pénétrer la pensée lumineuse et inspirée de notre Saint-Père, nous vous invitons à écouter, grâce au CD, Saint-Léger productions, le texte intégral lu par Marc-Pierre Galiero. La méditation de Benoît XVI nous révèle le sens des trois tentations de Jésus, mais aussi le combat spirituel que nous devons mener en notre temps. La nouvelle évangélisation ne peut pas se faire dans la facilité. Benoît XVI nous invite à ne pas nous laisser influencer par les théories exégétiques et théologiques qui ne sont pas fidèles à l’Ecriture, à la Tradition et au Magistère. Jésus ne s’est pas laissé détourner de sa mission par le démon. Ce dernier, pourtant, a utilisé la ruse pour le conduire dans les voies d’un messianisme temporel qui aurait pu plaire aux hommes, mais qui aurait été contraire à ce que Dieu le Père voulait pour Son Fils. Jésus n’est pas venu pour donner le maximum de bien-être aux hommes. Il n’est pas venu pour imposer son pouvoir à tous les rois de la terre. Il n’a pas instrumentalisé Dieu pour accomplir des œuvres extraordinaires afin que tous les hommes le suivent. La voie de Jésus est la voie de l’humilité et de la Croix, non celle de la gloire humaine ! Le démon a agi, avec Lui, avec grande intelligence. Il s’est vraiment « déguisé » en ange de lumière. Il a cité l’Ecriture ! C’était la tentation sous couvert de bien. Notre Saint-Père veut nous prémunir contre ces tentations subtiles et si dangereuses.

Le vrai disciple, c’est celui qui suit Jésus, qui imite la Vierge Marie, dans son Ecce, son Fiat et son Magnificat. Rendons grâces à Dieu de nous avoir donné un tel Pape et prions pour que sa Retraite, avec ses collaborateurs, soit un temps de grandes grâces pour lui et pour l’Eglise. Notre Père Fondateur, à la suite de Mère Marie-Augusta, nous a souvent appelés à la vigilance et à la prière afin de ne pas nous laisser égarer par Satan, déguisé en ange de lumière. Il nous a rappelés avec énergie à développer l’humilité et l’obéissance. Laissons-nous guider par le Magistère de l’Eglise et le Malin ne pourra rien contre nous, mais veillons et prions et appelons souvent Notre-Dame des Neiges à notre secours ! Veillons et prions Jésus et Dieu notre Père avec Benoît XVI et la Mère de l’Eglise.

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