Vivons ce mercredi des Cendres pour une vraie conversion !

Cet enfant était parti de la maison de son père et il avait demandé à son père de lui donner tout son héritage. Il avait dépensé tout son argent dans une vie de péché. Mais après avoir tout dépensé, ses amis l’ont abandonné. Il s’est retrouvé tout seul et il n’était pas heureux. Il gardait les cochons et n’avait même pas de quoi manger ! Il s’est alors rappelé la maison de son père et a pris cette décision : je vais retourner chez mon père et je lui dirai : « père, j’ai péché contre le ciel et contre la terre et je ne suis pas digne d’être appelé ton fils, traite-moi comme l’un de tes ouvriers ». Revenir à Dieu pour l’enfant prodigue c’est revenir à la maison de son Père. Ainsi, si nous voulons revenir à Dieu, imitons l’enfant prodigue en ce temps du carême et redécouvrons la joie de venir dans la maison du Seigneur. Tous les baptisés devraient être heureux de se retrouver à l’église au moins une fois par semaine, le dimanche. Mais lorsque l’on aime vraiment Jésus, une fois par semaine ne suffit pas ! Le sport, les loisirs, les voyages sont importants mais ils ne doivent pas prendre la première place dans notre vie, car la première place revient à Dieu. Que Dieu soit le premier servi en notre vie comme Il l’était dans la vie d’une grande sainte de la France : Sainte Jeanne d’Arc et de tant d’autres Saints !

Saint Paul, dans la deuxième lecture, nous a suppliés : « Au nom du Christ, nous vous le demandons, laissez-vous réconcilier avec Dieu » ! Que veut dire ce grand apôtre ? Il veut nous faire comprendre ce qu’a été son propre chemin de conversion. Il ne croyait pas que Jésus était le Fils de Dieu lorsqu’il était parti à Damas pour persécuter les chrétiens. Sur le chemin de Damas, Jésus ressuscité l’a renversé de son cheval. Il a été ébloui par une grande lumière et Jésus lui a dit : « Saul, Saul, pourquoi me persécutes-Tu ? » Saul, alors, s’est laissé réconcilier avec Dieu par Jésus ressuscité. Après être devenu apôtre de Jésus, Saul a changé de nom : il s’est appelé « Paul », « le petit » car il savait qu’il n’était rien mais que c’était Jésus qui vivait en lui. Voulons-nous laisser Jésus vivre en nous ? Mettons en pratique ce que Saint Paul nous dit aujourd’hui : « laissez-vous réconcilier avec Dieu » ! C’est cela qui est le plus important pendant ce temps de carême !

Le psaume 50 nous a fait demander à Dieu la grâce d’une vraie contrition de nos péchés. N’ayons pas peur de demander pardon à Jésus. Vous vous préparez pour votre première communion. La meilleure des préparations est de faire une bonne confession. N’ayez pas peur d’aller rencontrer un prêtre pour demander le pardon de vos péchés. Aujourd’hui, vous ne pouvez pas encore communier, mais vous pouvez vous confesser ! La confession des péchés, si elle est faite avec le vrai regret de ses péchés, regret que l’on appelle « contrition », donne toujours à notre âme spirituelle la joie de Dieu. Jésus, dans l’évangile, a rappelé les trois œuvres que nous aurons à accomplir davantage pendant le carême : l’aumône, la prière et le jeûne. L’aumône, c’est donner de l’argent ou de la nourriture à un pauvre. La prière, vous savez ce que c’est. Le jeûne, c’est se priver de quelque chose que nous aimons bien pour l’amour de Dieu et pour faire un sacrifice en vue de la conversion des pécheurs. Les trois petits enfants de Fatima, François, Lucie et Jacinthe sont des modèles pour tous. Ils ont répondu aux demandes de la Sainte Vierge et de Jésus. Mais, en ce mercredi des cendres, Jésus nous met en garde : ne faisons pas l’aumône, ne prions pas, ne jeûnons pas pour nous faire bien voir des hommes et être applaudis ou portés en triomphe. Agissons pour Dieu qui voit dans le secret sans chercher à nous faire remarquer ! Ainsi, nous vivrons un saint carême dans l’humilité et l’amour et nous donnerons de la joie à Dieu. Voulons-nous donner de la joie à Dieu ?

Nous allons recevoir l’imposition des cendres. Ces cendres sont les restes des rameaux brûlés du dernier dimanche des rameaux de l’année dernière. Elles rappellent la mort, châtiment du péché, et la pénitence. Le prêtre qui nous les imposera tracera avec ces cendres sur notre front une croix en disant : « souviens-toi, que tu es poussière et que tu retourneras en poussière ». Cette phrase nous rappelle ce que disait Abraham : moi qui ne suis que poussière et cendre. L’imposition des cendres peut aussi se faire avec la phrase de l’évangile : « convertissez-vous et croyez à l’évangile », qui indique davantage le but du carême : la conversion. Préparons nos cœurs à recevoir le sacramental des cendres avec le désir de recevoir de Jésus la grâce de vivre un carême d’humilité et d’amour. Nous n’oublions pas que la dernière Messe présidée par le grand Pape Benoît XVI a été la Messe du mercredi des Cendres. Il nous avait appelé à la confiance et à la joie. Puisse ce carême nous préparer aux Jours Saints et nous permettre de connaître la vraie joie, la joie de Dieu afin de la rayonner sur nos amis et sur les membres de nos familles !