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Cigogne toujours en besogne

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 116)

La cigogne blanche , un des symboles de l'Alsace...

Que serait cette région sans ce grand échassier de l’ordre des ciconiiformes, comme l’aigrette, le héron, l’ibis… bref, des oiseaux à long cou, long bec, longues pattes, mais non palmées .En raison de sa grande taille, et de sa proximité avec l’homme, cet oiseau emblématique fait partie de la culture et du folklore des pays qu’il habite.

 Par sa taille, allant jusqu’à 110 cm de la pointe du bec au bout de la queue, et son envergure, de 183 à 217 cm, la cigogne ne peut passer inaperçue… Elle vit entre vingt et trente ans. On a même retrouvé un individu bagué mort à trente-neuf ans !

 Son régime alimentaire est composé de grenouilles, d’insectes, de vers, de petits mammifères, d’où sa présence appréciée pour réguler les populations de ces petites bêtes parfois nuisibles.

 Elle est observable à la saison estivale sur la côte Atlantique, excepté en Bretagne, un peu sur la côte de la Manche, et dans l’est de la France. Elle est aussi présente en Turquie, en Afrique du Nord et en Europe centrale. Notons que le quart de la population mondiale se trouve en Pologne. Grande migratrice, elle hiverne en Afrique subsaharienne et parfois même jusqu’en Afrique du Sud ou en Inde. Figurez-vous que pour leur itinéraire aérien, ces majestueux échassiers évitent la mer Méditerranée, car les courants ascendants de l’air, indispensables pour économiser leurs forces et qui leur permettent de s’élever jusqu’à 1500 m, ne se forment pas au-dessus de l’eau.

 Lorsqu’elle n’est pas sur les toits ou les cheminées, la cigogne se réfugie dans les zones cultivées, souvent proches des cours d’eau, marais ou terres inondables. Elle évite en revanche les zones en friche. C’est ainsi qu’au Moyen-âge, époque de grands défrichements de zones boisées, le milieu naturel leur était favorable, mais aux XIXe et XXe siècles, leur population a décliné et même disparu localement à cause des nouvelles méthodes agricoles et de l’industrialisation. Il restait moins de neuf couples dans la vallée du Rhin en 1980. Des mesures de protection et de réintroduction dans toute l’Europe ont relancé la nidification de la cigogne blanche.

 Par l’Écriture Sainte, qui l’évoque au moins six fois, nous savons qu’en Terre Sainte, « elle a son gîte sur la cime des cyprès » (Ps 103, 17). Son nid est réutilisé pour plusieurs saisons de reproduction. Un couple n’élève qu’une couvée par an, généralement de quatre petits cigogneaux, parfois jusqu’à sept. L’incubation dure trente-trois jours et l’éclosion est asynchrone, puisque un œuf est pondu tous les deux jours. Pour donner à boire à leurs petits, il leur arrive d’essorer de la mousse avec leur bec dans celui de ces derniers, astucieux !

 La cigogne n’émet qu’un faible sifflement, mais communique aussi par des claquements de bec bruyants. Cette espèce a la réputation de prendre soin de ses « vieux parents » en les nourrissant et… en les transportant ! Elle est d’ailleurs désignée en hébreu « chasidah », dérivé de « chesed » : la gentillesse, la miséricorde.

Voyez comme, à leur manière, des créatures animales peuvent nous être données en exemple.

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