Je n’attends désormais qu’une chose : que l’on m’adresse assez de prières...

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Fête de Notre-Dame des Neiges - 8 décembre 2018

2ème conférence

P. Bernard

(La première conférence : "Totus tuus", est visible ici !)

Bien chers amis, nous vivons la première partie de la Fête de Notre-Dame des Neiges en un contexte social très troublé. Pour nous aider à vivre selon l’esprit des Cœurs de Jésus et de Marie, je voudrais vous citer à nouveau cette importante conviction de Mère Marie-Augusta, puisée dans son union au Cœur de Jésus en janvier 1948, et qui est très actuelle : « Le temps presse, les démons sont déchaînés à travers ce monde perverti, les cœurs sont pleins de désirs de vengeance, de crimes horribles. Et cependant au milieu d’eux s’élève droit, fort, impératif : l’Amour. C’est Jésus dans Ses amis fidèles ». Voici comment notre Père Fondateur commentait cette conviction de notre Mère, inspirée par le Cœur de Jésus : « Ce monde actuel n’est pas beau. Au bout de deux mille ans de présence du christianisme, en bonne partie par la faute des consacrés eux-mêmes qui n’ont pas répondu pleinement aux grâces de Jésus, voilà que le monde actuel est «perverti ». Les démons déchaînés ont l’air de triompher. Il semble qu’ACE avait prédit ce travail immense des démons : « Satan sera déchaîné 50 ou 60 ans avant l’an 2000 ». Le fondement de la conviction de notre Mère : les péchés de haine et de violence, désirs de vengeances, crimes horribles. Notre Mère, quelques mois plus tard, parlera des péchés d’impureté rendant la virginité gardée pour Dieu l’égale du martyre. Il ne faut donc pas s’illusionner, écrivait notre Fondateur, sur l’état actuel du monde et dire : « le péché a toujours existé ». Il y a certainement un accroissement sensible du mal dans le monde et une perversion qui se généralise et appelle même le châtiment, comme notre Mère le dira dans une autre conviction puisée dans sa prière : «Le monde perverti a fixé son choix, il renie Jésus, il s’oppose à Son règne pour établir Satan, il n’a plus qu’à attendre le châtiment ».

Nos Père et Mère, en ces temps troublés des années 47 et 48, ne perdaient pas confiance pour autant. Ils avaient confiance en ce que Jésus avait dit à Paray-le-monial : « si tu crois, si tu crois, tu verras la Puissance de Mon Cœur ». Cette promesse de Jésus, qui trouvait son fondement dans l’évangile selon Saint Jean : « prenez courage, J’ai vaincu le monde » (Jn 16,33), les gardait dans une ferme espérance. Nous pouvons souligner qu’au moment où notre Mère parle du déchaînement des démons et de la perversion du monde, elle prophétise le témoignage des apôtres de l’Amour qui, au milieu de ce monde violent et de cette haine diabolique, rendent présent et agissant l’Amour, droit, fort, impératif. Cet Amour, c’est Jésus en ses amis fidèles ! Quelle perspective enthousiasmante que ce triomphe de l’Amour du Cœur de Jésus pour nos Père et Mère : « Mais ce qui est absolument remarquable, écrivait notre Fondateur, et que l’on ne voit pas accompagner habituellement les menaces de châtiment qui se multiplient en nos temps, c’est que en même temps l’Amour s’élève au milieu de ce monde de démons et de cœurs pervertis et il s’élève avec force, avec puissance. C’est donc plus que jamais le combat entre le ciel et l’enfer et il n’est pas vrai que le Ciel soit près d’être vaincu ; au contraire, c’est l’Amour qui prépare Sa victoire par la présence authentique de Jésus possédant le cœur de Ses vrais amis. Est-ce que cela veut dire qu’il n’y a donc pas vraiment la perversion et qu’il n’y aura pas le châtiment ? Non certainement. La perversion est réelle et semble s’accentuer très vite ces dernières années. Mais le châtiment lui-même qui, lui, n’est pas certain, ne servirait de rien si Jésus n’avait pas assez de vrais amis sur la terre pour qu’ils obtiennent avec Lui la grâce du châtiment d’abord et ensuite du repentir pour beaucoup et puis de la régénération du monde. S’il n’y avait pas le ferment de l’Amour, il n’y aurait plus qu’à attendre la fin du monde comme châtiment » concluait notre Fondateur.

Nous vous avons souvent parlé de deux autres convictions, inspirées par le Cœur de Jésus, à notre Mère au début de la Fondation de notre Famille Missionnaire en ce petit village de Saint-Pierre-de-Colombier.

La première conviction vous est familière : notre mission, c’est apôtre de l’Amour ! Rappelons-le : nos Père et Mère n’avaient pas envisagé d’être des apôtres de l’Amour. Ils avaient, certes, le désir ardent, l’un et l’autre, de répondre au nouveau commandement de Jésus : « aimez-vous les uns les autres comme Je vous ai aimés », mais ils n’avaient pas songé à la mission des apôtres de l’Amour (Jn 13, 34). Cette mission est un don de Dieu qui appartient au charisme de la FMND dont Mère Marie-Augusta est le fondement et que notre Père Fondateur a eu les grâces de discernement. Nous avons découvert avec joie, il y a deux ans, la prophétie donnée par Jésus, la Vierge Marie et Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus au petit Van au Viet-Nam, le 22 octobre 1945 : « En parlant autrefois à sœur Bénigna, je lui ai prédit qu’il existerait plus tard une armée de petits apôtres de mon amour qui apprendraient aux hommes à m’aimer et à me sauver des âmes. Et toi, mon petit apôtre, c’est aussi à ce moment-là que je t’ai choisi et, avec toi, beaucoup d’autres qui se succéderont pour continuer dans le monde l’œuvre que je veux accomplir. A chacun j’assigne une tâche différente. Actuellement ces apôtres sont encore cachés attendant, pour se montrer, le jour fixé par ma volonté. Il y aura plus tard une armée de la Sainte Vierge ; souviens-toi de prier dès maintenant pour cette faible armée car, à peine sera-t-elle lancé dans la bataille, tout l’enfer se lèvera en bloc contre elle de telle sorte qu’elle se verra dans l’impossibilité de lui tenir tête. Mais dans la suite, l’enfer subira une défaite retentissante et alors la Sainte Vierge sera glorifiée sur terre. Tu dois donc beaucoup prier pour que cette armée puisse lutter avec ardeur et courage jusqu’au bout. Cette armée n’existe pas encore actuellement, mais elle existera plus tard ». Le 9 novembre 1945, Jésus disait encore au petit Van : « C’est en France que mon amour s’est tout d’abord manifesté. Hélas ! Mon enfant, pendant que le flot de cet amour coulait par la France et l’univers, la France l’a fait dériver dans l’amour du monde de sorte qu’il diminuait peu à peu … C’est pourquoi la France est malheureuse. Mais, mon enfant, la France est le pays que j’aime et chéris particulièrement … J’y rétablirai mon amour … Le châtiment que je lui ai envoyé est maintenant fini. Pour commencer à répandre sur elle mon amour, je n’attends désormais qu’une chose : que l’on m’adresse assez de prières. Alors, mon enfant, de la France mon amour s’étendra dans le monde. Je me servirai de la France pour étendre partout le règne de mon amour (j’avais manifesté déjà ces choses à une ou deux âmes, mais toi, mon petit enfant, tu les ignorais encore ; c’est pourquoi je te les dis maintenant). Mais pour cela, il faut beaucoup de prières car nombreux encore sont ceux qui ne veulent pas se montrer zélés pour ma cause … Surtout, prie pour les prêtres de France car c’est par eux que j’affermirai en ce pays le « règne de mon Amour » … Ô mon enfant, prie beaucoup. Sans la prière, on rencontrera de nombreux obstacles pénibles à surmonter et le règne de mon Amour ne s’établira que difficilement. Mon enfant, j’aime beaucoup la France; et c’est uniquement parce qu’auparavant, à cause d’elle, mon amour a failli mourir étouffé par les fumées montant de l’enfer que j’ai dû, par miséricorde, recourir à un châtiment temporaire pour dissiper l’infernale fumée et permettre à mon amour de respirer plus à l’aise. Mon enfant, le règne de mon amour une fois libéré en France, je me servirai de ce pays pour étendre ce règne à tout l’univers… Mon enfant, la France, vois-tu, est un pays que j’aime et chéris particulièrement. En contemplant la fleur, ta sœur aînée (Ste Thérèse de l’Enfant-Jésus), souviens-toi de prier pour que le pays que j’aime et chéris particulièrement ait le courage de se sacrifier pour le « règne de mon amour ». Le 5 janvier 1946, la Sainte Vierge disait au petit Van : « Allons, mon petit, je t’aime beaucoup, mon petit, et toi, tu dois prier vraiment beaucoup pour les apôtres de mon règne. La prière leur servira d’arme et de nourriture ; et avant de les engager dans la bataille contre l’enfer, il faut que je leur prépare cette arme et cette nourriture qui seront plus tard à leur disposition… Ecoute-moi. Comme Jésus te l’a dit auparavant, au début de la lutte, mes apôtres paraîtront très faibles, si faibles qu’on les croira incapables de tenir tête à l’enfer… Mais mon enfant, pour quelle raison laisser mes apôtres subir cette humiliation à cause de moi ? Je devrai le permettre pour un certain temps afin que, par là, mes apôtres apprennent à être plus humbles … Cependant, mon enfant, plus l’enfer aura été victorieux dans les débuts, plus il sera honteux par la suite car ce ne sera plus moi en personne qui écraserai la tête de Satan ; mais je me contenterai de laisser mes enfants accomplir cette besogne à ma place. Voyant que j’utilise mes faibles enfants comme autant de pieds pour lui écraser la tête, Satan sera bien honteux … Ensuite mon règne s’établira peu à peu dans le monde comme Jésus te l’a dit. Je serai très glorifiée sur cette terre ; mais mon enfant, il faut que tu pries, que tu pries beaucoup ». Au mois d’avril 1946, Jésus disait encore à Van : « Il faut que tu pries pour l’expansion du règne de mon Amour dans le monde … Mais le point de départ de cette expansion est en France même. Et c’est ta sœur Thérèse en personne qui est l’Apôtre universelle des autres apôtres de mon Amour. Oui, c’est de là qu’est partie l’expansion du règne de mon Amour qui se poursuit maintenant … Il y a encore beaucoup d’autres apôtres que tu ne connais pas et qui, eux aussi, travaillent dans un grand secret, se succédant continuellement pour répandre le règne de mon Amour dans le monde ». Puissent ces prophéties nous donner confiance en ces jours où la France vit des temps difficiles. Dieu veut la conversion de notre Nation et cette conversion, l’Enfer ne pourra pas l’empêcher. Notre Père Fondateur avait la conviction que les apôtres de l’Amour faisaient partie des apôtres des derniers temps, prophétisés par Saint Louis-Marie Grignion de Montfort et la Vierge Marie à La Salette puis dans ses messages à Don Gobbi.

Mère Marie-Augusta a eu cette autre conviction, nouveau fruit de son union au Cœur de Jésus : « Il faut des centaines de mécréants pour pervertir une population ; il suffit d'un apôtre véritable, d'un seul pour sauver le monde entier du naufrage ». Puisse Notre-Dame des Neiges nous obtenir la grâce de faire partie de ces apôtres véritables, qui sauveront le monde entier - dont la France - du naufrage. Lorsque nous serons devant sa statue, disons-lui de tout cœur notre « Ecce ad omnia » = me voici pour tout !

Les apôtres de l’Amour, membres de la Famille Missionnaire de Notre-Dame, sont consacrés à Notre-Dame des neiges.

Frère Clément-Marie, ce matin, vous a expliqué le sens de la devise de Jean-Paul II «Totus tuus». Karol Wotjtyla avait été tenté par le démon contre sa dévotion mariale soi-disant excessive. Il a été délivré de cette tentation en méditant le traité de la vraie dévotion de St Louis-Marie Grignion de Montfort. Le 19 septembre 1996 à Saint-Laurent-sur-Sèvres, Jean-Paul II a fait comprendre que la consécration à la Vierge Marie, dans l’esprit de St Louis-Marie, était, de fait, l'Acte de consécration à Jésus-Christ par les mains de Marie. St Louis-Marie Grignion de Montfort enseignait dans la continuité de Saint Bernard : si le Verbe incarné est venu à nous par Marie, nous devons aller à Lui par le même chemin : A Jésus par Marie ! Le Sein virginal de Marie, pour St Bernard, a été le moule ou le four, où a été “façonnée” la Sainte Humanité de Jésus, par le feu du Saint-Esprit et le levain de la foi de Marie. Le Cœur Immaculé doit devenir pour chacun de nous le moule dans lequel l’Esprit-Saint pourra nous rendre plus ressemblants à Jésus. N’ayons donc pas peur de dire et redire : « totus tuus », je suis tout à vous, Marie !

Voici enfin les dernières paroles du «livre bleu» qui contient les locutions inspirées à Don Gobbi par le Cœur Immaculé de Marie aux prêtres, les fils de prédilection de la Vierge : « Tout vous a été révélé : mon dessein vous a été prédit surtout dans son merveilleux et victorieux accomplissement. Je vous ai annoncé le triomphe de mon Cœur Immaculé dans le monde. Celui-ci arrivera dans le plus grand triomphe de Jésus, qui fera venir dans le monde son glorieux Règne d’Amour, de justice et de paix et qui fera toutes choses nouvelles. Ouvrez vos cœurs à l’espérance. Ouvrez tout grand les portes au Christ qui vient à vous dans la gloire. Vivez l’heure anxieuse de son second Avent. Devenez ainsi les courageux annonciateurs de son triomphe, parce que vous, mes petits enfants consacrés à Moi, qui vivez de mon esprit même, vous êtes les Apôtres de ces derniers temps. Vivez comme de fidèles disciples de Jésus, dans le mépris du monde et de vous-mêmes, dans la pauvreté, dans l’humilité, dans le silence, dans la prière, dans la mortification, dans la charité et dans l’union à Dieu, tandis que vous serez méconnus et méprisés du monde. Le moment est venu de sortir de votre enfouissement pour aller illuminer la terre. Montrez-vous à tous comme mes enfants, parce que Je suis toujours avec vous. Que la foi soit la lumière qui vous illumine en ces jours d’obscurité, et que le zèle pour l’honneur et la gloire de mon Fils Jésus vous consume. Combattez, fils de la Lumière, parce que l’heure de ma bataille est désormais arrivée. Au plus fort de l’hiver vous êtes les joyaux qui éclosent de mon Cœur Immaculé et que Je dépose sur les rameaux de l’Église, pour vous dire que son plus beau printemps est sur le point d’arriver. Ce sera pour Elle la seconde Pentecôte. C’est pourquoi Je vous invite à répéter souvent dans les Cénacles la prière que Je vous ai demandée : « Viens Esprit-Saint, viens par la puissante intercession du Cœur Immaculé de Marie, ton Épouse bien-aimée. » Avec l’amour d’une Maman qui, en ces années, a été écoutée, suivie et glorifiée par vous, Je vous bénis tous, au Nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit. » Puisse ce pèlerinage 2018 nous préparer à être en la prochaine année 2019 des instruments d’unité dans la vérité et la charité. L’année dernière, nous vous avons présenté, lors de la Fête de Notre-Dame des Neiges, deux textes magistériels importants du Pape Paul VI, qui ont marqué l’année 1968 : le Credo du Peuple de Dieu et l’Encyclique Humanae Vitae. Au terme de l’année 2018, nous nous réjouissons de la canonisation de Paul VI, mais nous ne pouvons que constater que tous les membres de l’Eglise ne se sont pas encore approprié ses enseignements fondamentaux. Notre Eglise n’a toujours pas surmonté la double crise qui a suivi le Concile Vatican II : la crise progressiste-moderniste et la crise intégriste. L’Eglise de Jésus, en outre, a été gravement défigurée par des crimes de pédophilie et des délits d’homosexualité de ministres ordonnés et de consacrés. Le Cardinal Sarah disait avec raison aux guides d’Europe, rassemblées à Paray-le-monial pour la Toussaint : « Jésus pleure ». Nous ne devons pas nous décourager cependant : l’Eglise de Jésus est Une, Sainte, Catholique et Apostolique. Justice doit être rendue, c’est évident. Les victimes doivent être entendues, accueillies, aimées par l’Eglise, qui doit les aider à se reconstruire. La Tête Sacrée de l’Eglise, quant à elle, doit être purifiée et ceux qui ont commis ces crimes et ces délits doivent être sanctionnés en conformité avec le Droit de l’Eglise. Ayons cette conviction dont le fondement est le chapitre 16 de l’évangile selon Saint Matthieu : L’Enfer ne pourra pas détruire l’Eglise !

A la suite de Mère Marie-Augusta, menons et faisons mener le combat olympique de la pureté en nous encordant, selon l’expression de notre Père Fondateur, à Notre-Dame des Neiges, notre guide et notre première de cordée. Soyons les instruments du Cœur Immaculé de Marie pour mener avec enthousiasme ce beau combat olympique de la pureté ! Soutenons de notre mieux les prêtres et les consacrés. Plusieurs entendent des critiques et sont souvent marginalisés, ridiculisés. Il est injuste de faire retomber sur tous les prêtres et consacrés fidèles les scandales de quelques-uns ! Les prêtres et consacrés fidèles sont beaucoup plus nombreux que ceux qui sont corrompus. Mais, redisons-le, il est évident qu’il n’y a pas de place pour les corrompus dans la Hiérarchie = la Tête sacrée de l’Eglise. Seule, la sainteté de tous est le vrai remède à la grave crise actuelle. Nous vous invitons à participer à une de nos Retraites en nos Foyers et pour ceux qui le peuvent à la retraite de fin d’année ici à St Pierre qui se conclut par la nuit de prière : prions et imitons les saints qui ont été des serviteurs fidèles et de parfaits amis de Jésus !

Nous désirons, en cette année 2019, vous aider à vous approprier davantage le riche pontificat de Saint Jean-Paul II. Le Forum de Sens, du 16 au 17 février 2019, voudrait vous présenter sous forme synthétique l’essentiel des grands enseignements de Jean-Paul II pour vous aider à mieux pénétrer dans la pensée de ce Grand Pape, qui a beaucoup apporté à l’Eglise et à l’humanité. La Session de Sens du 12 au 14 juillet 2019, dans la continuité de ce Forum, portera ce titre : « Jean-Paul II, un Pape qui a changé le cours de l’Histoire ». En cette prochaine année 2019, nous commémorerons des évènements importants, liés au pontificat de Jean-Paul II : l’attentat du 13 mai 1981, la consécration du monde dont la Russie au Cœur Immaculé de Marie, le 13 mai 1982 par Jean-Paul II, seul, puis les 24 ou 25 mars 1984 par Jean-Paul II et les évêques du monde entier unis à lui. 5 années, après cette consécration, le 10 septembre 1989, la chute du rideau de fer ; le 9 novembre 1989, le mur de Berlin tombait à son tour. Autre anniversaire en cette année 2019 : le 25 décembre 1999, Jean-Paul II ouvrait la Porte de l’Année Sainte et du troisième millénaire, qui pour ce Saint Pape sera le troisième millénaire. Notre année 2019 ne peut qu’être l’année St Jean-Paul II !

Préparons-nous à présent à notre grande procession à Notre-Dame des Neiges. Demandons au Cœur Immaculé de Marie la grâce de vivre en apôtres ou en témoins de l’Amour selon le Cœur de Jésus. Puisse la grâce du 8 décembre 1947 à l’Île Bouchard nous encourager à prier et à faire prier, grands et petits, la Reine de France pour la conversion de la France. Demandons au pied de sa statue la grâce du rosaire, de l’adoration du Saint-Sacrement, de la prière à St Michel archange, Saint Martin, Sainte Jeanne d’Arc et Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus. Saint Jean-Paul II, lors de son premier voyage apostolique en France, en juin 1980, nous avait posé deux questions fondamentales : « France, Fille aînée de l’Eglise, es-tu fidèles aux promesses de ton baptême ? France, Fille de l’Eglise et éducatrice des peuples, es-tu fidèle pour le bien de l’homme à ton alliance avec la Sagesse éternelle ? ». Ces deux questions de Jean-Paul II révélaient son grand amour pour la France. Par sa première question, il rappelait l’identité de la France, née au jour du baptême de Clovis et de ses soldats Francs, le 25 décembre 496. Par sa deuxième question, il indiquait la Mission de notre Nation, du fait de son alliance avec la Sagesse éternelle : éducatrice des peuples pour le bien de l’homme. La devise de la France : liberté, égalité, fraternité, n’ayons pas peur de le souligner, vient de ses racines chrétiennes. Il est important, en ce temps de grave crise, de refonder l’unité nationale sur les vraies valeurs qui ont fait la France. D’abord, la liberté, mais pas n’importe quelle liberté. La vraie liberté est la liberté des saints, la liberté dans la vérité, la liberté dans le choix du bien et non dans l’esclavage du mal. Dieu nous a donné un code pour rester dans la liberté des enfants de Dieu : les 10 commandements. Les trois premiers nous disent : Dieu doit être le premier servi. Le 4e rappelle la place irremplaçable de la famille. Puisse être entendu le cri de tant de familles qui ne désirent qu’une chose : vivre dignement et jouir des fruits de leur travail. Puisse la famille cesser d’être déconstruite en notre Nation, Fille aînée de l’Eglise ! Le 5e commandement est absolu : tu ne tueras pas ! Si ce commandement n’est pas respecté, la liberté des citoyens ne le sera pas. France, Fille aînée de l’Eglise, reviens à la fidélité à ton alliance avec la Sagesse éternelle et sois éducatrice des autres Nations du monde en rappelant la valeur absolue du 5e commandement ! Mère Térésa disait que si l’on peut tuer l’enfant innocent dans le sein de sa maman, personne ne pouvait empêcher de la tuer. Le 6e commandement demande de ne pas commettre l’adultère. N’ayons pas peur de rappeler ce commandement. Respecter la liberté d’autrui, c’est respecter l’épouse ou l’époux de notre prochain, c’est respecter son corps, c’est combattre la pornographie qui rend esclave des passions de la chair et annihilent la liberté. Le 7e commandement «tu ne voleras pas» permet de vivre, dans la paix et la joie, en un pays où l’on sait que notre prochain respectera nos biens. Le droit de propriété est protégé par ce commandement. Le 8e commandement « tu ne mentiras pas » est nécessaire pour restaurer la confiance. Jésus a dit que le père du mensonge est le démon. La rééducation des consciences est une œuvre bien difficile, mais rien n’est impossible à Dieu. Pour restaurer la confiance, montrons l’exemple : que notre oui soit « oui » que notre non soit « non ». Les 9e et 10e commandements « Tu ne désireras pas la femme de ton prochain », « tu ne convoiteras pas le bien de ton prochain » permettent de demeurer dans la vraie liberté, la liberté parfaite, la liberté des saints, la liberté des cœurs purs qui verront Dieu. Dans le plein respect de la laïcité, témoignons sans peur de ce qui a fait la grandeur de la France : son alliance avec la sagesse éternelle dont les fondamentaux sont exprimés dans les 10 commandements de Dieu. Mgr Aupetit, archevêque de Paris, vient de s’exprimer sur la crise qui secoue la France. Après avoir parlé de la liberté et de l’égalité, voici ce qu’il a dit sur la fraternité : « La reconstruction d’une société fraternelle procède de la reconnaissance d’une paternité commune, argue l’archevêque de Paris. «La conscience de Dieu le Père qui nous apprend à nous ‘aimer les uns les autres’ a façonné l’âme de la France. L’oubli de Dieu nous laisse déboussolés et enfermés dans l’individualisme et le chacun pour soi». Mgr Aupetit appelle encore à l’écoute mutuelle et respectueuse, au dialogue sincère et délivré de tout a priori teinté de mépris. Quant aux chrétiens, il leur incombe de prier et «d’être ce qu’ils sont appelés à être au nom du Christ : des artisans de paix». Mgr Aupetit assure qu’il confiera le pays tout entier à la Vierge Marie, lors de la solennité de l’Immaculée Conception. «En ces temps troubles que nous vivons, nous pourrons confier à la sainte Patronne de la France la paix de notre nation qui ne peut naître que de la justice ».

Je voudrais rappeler avant de nous rendre sur la place au pied des escaliers qui nous conduisent à la statue de Notre-Dame des Neiges, que cette statue a été érigée à la suite d’un vœu qui a été fait le 23 juillet 1944 par des membres de l’Action Catholique féminine de St Pierre de Colombier qui redoutait des représailles des soldats allemands. Elles ont promis à la Vierge Marie d’ériger une statue en son honneur si le village était protégé. Il l’a été. Les soldats allemands ne sont pas passés à St-Pierre. Lorsque notre Fondateur a été nommé curé de la paroisse de St-Pierre, le 11 février 1946, la statue du vœu n’avait pas encore été érigée. Notre Père Fondateur et les paroissiens se sont efforcés de réaliser le vœu. Un sculpteur a été contacté : Mr Bacchini de Lyon. Ce dernier accepta de mouler la statue du vœu mais à la condition que l’on choisisse le modèle de la Vierge de la rue du Bac. En l’année 1945, à Annonay, Mère Marie-Augusta avait recherché une statue la plus blanche possible pour vénérer Notre-Dame des Neiges sur une falaise rocheuse dominant Annonay. Une seule statue très blanche fut trouvée : le modèle de la vierge de la rue du bac. Cette statue fut placée sur une falaise du Mont Miandon au-dessus d’Annonay, le 5 août 1945, en la Fête de Notre-Dame des Neiges à Rome, puis elle fut bénite le 8 décembre 1945. Des membres des cordées avaient prié pour qu’ils tombent de la neige. Le matin, le temps n’était pas à la neige, mais vers midi la neige s’est mise à tomber au moment où la procession des cordites de Notre-Dame des Neiges montait vers la petite statue toute blanche du Mont Miandon. Notre Père Fondateur ne pouvait pas ne pas repenser à tout cela lorsque Mr Bacchini lui dit qu’il voulait prendre comme modèle la vierge de la rue du Bac. Il me semble qu’il était important de vous rappeler ce petit fait avant d’aller prier devant la statue bénite par Mgr Couderc, le 15 décembre 1946. Ce jour-là, il n’y eut pas le signe de la neige, mais une grâce plus importante encore fut donnée à notre évêque : celle d’accepter la Fondation de notre Famille religieuse.

Dirigeons-nous vers la statue dans la joie, la confiance, le recueillement et préparons-nous à dire à la Vierge Marie : « Totus tuus », nous sommes tout à vous, Notre-Dame des Neiges, nous voulons être vos collaborateurs, vos petits instruments, bien faibles, bien fragiles, mais nous savons que la Puissance de Jésus se déploiera en nos faiblesses. Nous avons confiance en vous et nous vous redisons à la suite de la petite Thérèse de l’Enfant-Jésus et de nos Père et Mère : « nous voici pour tout ce que vous voulez de nous. Ecce, Fiat, Magnificat » !

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