La contraception et l’avortement sont très souvent étroitement liés, comme des fruits d'une même plante.
Communiqué de la Famille Missionnaire pour la Marche pour la Vie du 21 janvier 2018 à Paris.
La Famille Missionnaire de Notre-Dame invite ses amis à participer à la Marche pour la Vie de ce prochain dimanche 21 janvier à Paris.
Nous désirons mettre particulièrement en lumière, en cette année 2018, l’Encyclique Humanae Vitae que Paul VI a donné, le 25 juillet 1968, il va y avoir 50 ans ! Cette Encyclique était vraiment prophétique. Puissent tous les participants à la Marche pour la Vie comprendre que « la contraception et l’avortement sont très souvent étroitement liés, comme des fruits d'une même plante, » écrivait Saint Jean-Paul II dans Son Encyclique Evangelium Vitae (13).
« Il est fréquemment affirmé, écrivait ce Saint Pape, que la contraception, rendue sûre et accessible à tous, est le remède le plus efficace contre l'avortement. On accuse aussi l'Eglise catholique de favoriser de fait l'avortement parce qu'elle continue obstinément à enseigner l'illicéité morale de la contraception. A bien la considérer, l'objection se révèle en réalité spécieuse. Il peut se faire, en effet, que beaucoup de ceux qui recourent aux moyens contraceptifs le fassent aussi dans l'intention d'éviter ultérieurement la tentation de l'avortement. Mais les contre-valeurs présentes dans la « mentalité contraceptive » — bien différentes de l'exercice responsable de la paternité et de la maternité, réalisé dans le respect de la pleine vérité de l'acte conjugal — sont telles qu'elles rendent précisément plus forte cette tentation, face à la conception éventuelle d'une vie non désirée. De fait, la culture qui pousse à l'avortement est particulièrement développée dans les milieux qui refusent l'enseignement de l'Eglise sur la contraception. Certes, du point de vue moral, la contraception et l'avortement sont des maux spécifiquement différents: l'une contredit la vérité intégrale de l'acte sexuel comme expression propre de l'amour conjugal, l'autre détruit la vie d'un être humain; la première s'oppose à la vertu de chasteté conjugale, le second s'oppose à la vertu de justice et viole directement le précepte divin « tu ne tueras pas ». Mais, même avec cette nature et ce poids moral différents, la contraception et l'avortement sont très souvent étroitement liés, comme des fruits d'une même plante. Il est vrai qu'il existe même des cas dans lesquels on arrive à la contraception et à l'avortement lui-même sous la pression de multiples difficultés existentielles, qui cependant ne peuvent jamais dispenser de l'effort d'observer pleinement la loi de Dieu. Mais, dans de très nombreux autres cas, ces pratiques s'enracinent dans une mentalité hédoniste et de déresponsabilisation en ce qui concerne la sexualité et elles supposent une conception égoïste de la liberté, qui voit dans la procréation un obstacle à l'épanouissement de la personnalité de chacun. La vie qui pourrait naître de la relation sexuelle devient ainsi l'ennemi à éviter absolument, et l'avortement devient l'unique réponse possible et la solution en cas d'échec de la contraception ».
Dans l’enseignement que nous avons donné lors de la dernière Fête de Notre-Dame des Neiges, nous avons invité nos amis à remercier Paul VI d’avoir eu le courage de donner une telle Encyclique sans craindre de s’opposer à beaucoup d’évêques et de théologiens. Il a parlé avec autorité parce qu’il était le Vicaire du Christ et qu’il devait, au cœur de l’année 1968, rappeler les exigences de l’amour conjugal selon le plan de Dieu.
Humanae Vitae n’est pas une Encyclique du passé, mais une Encyclique du présent et du futur en vue de l’édification de la civilisation de l’amour.
Humanae Vitae n’est pas un « non » à l’amour et à la joie des époux mais un « oui » au bel amour dans la vérité et la fidélité et un « oui » à la vraie joie de l’épouse et de l’époux, amoureusement donnés l’un à l’autre dans le jamais rien l’un sans l’autre !
Les époux qui s’aiment dans la fidélité selon Humanae Vitae, aiment, accueillent, défendent et protègent la vie humaine, toute vie humaine, de sa conception à son terme naturel.
Père Bernard