Magnificat après la consécration du nouvel autel dans notre foyer de Bergerac
"Vers ton autel, Seigneur mon Dieu, ton peuple marche dans la foi, pour célébrer d'un cœur joyeux les merveilles de ton amour !"
Ces mots expriment bien les sentiments de nos cœurs, débordants d'action de grâce, lors de la cérémonie de la consécration du nouvel autel, le 16 septembre 2012, dans notre foyer de Bergerac.
Par ces quelques lignes, nous voudrions vous partager les moments forts de notre célébration. Avant tout, c'est notre Seigneur Jésus, ressuscité et vivant dans son Eglise qui nous a rassemblés au cours d'une Messe bien solennelle, petit avant-goût de la liturgie céleste !
Plusieurs bénédictions ont jalonné cette liturgie :
- siège de présidence,
- ambon,
- tabernacle.
En effet, durant ces derniers mois, notre chapelle s'est parée d'un nouveau mobilier liturgique, plus adapté à notre mission propre (nous sommes dans un ancien Carmel).
Quelle émotion de bénir ainsi ces lieux importants de nos célébrations où Jésus, par ses ministres, nous parle, nous enseigne et surtout habite réellement, sacramentellement dans le tabernacle, ne nous laissant jamais seuls, attendant nos visites.
Parmi ce nouveau mobilier, l'autel tient une place importante, à tel point qu'il n'a pas été simplement béni mais consacré. En effet, comme l'a rappelé Mgr Mouïsse, notre évêque, dans sa belle homélie, l'autel n'est pas une table ordinaire, puisque ce qui se vit dessus est extraordinaire : nous revivons l'offrande totale de Jésus à son Père qui se donne entièrement pour nous sauver et qui se rend présent. Face à la grandeur de ce mystère, nous comprenons qu'il ne faut pas une table banale mais consacrée, c'est-à-dire mise à part pour Dieu; table de pierre naturelle qui signifiera que le Christ Jésus est la pierre vivante véritable. La beauté de ce rite est telle que nous voulons vous la partager.
Après la litanie des saints, un petit coffret contenant six reliques de saints a été déposé sous l'autel. Ainsi, St Pierre, St Augustin, Ste Marie-Magdeleine, Ste Marguerite-Marie, St Jean-Gabriel Perboyre et Ste Thérèse de l'Enfant Jésus intercéderont sans cesse pour que monte de cet autel notre prière vers le Père.
Ensuite, par une belle prière de dédicace, l'Evêque a demandé à Dieu de consacrer pour toujours l'autel et a imploré sa bénédiction.
Mgr Mouïsse pouvait alors oindre l'autel de Saint Chrême : d'abord les 5 croix gravées sur l'autel, rappel des 5 plaies du Christ, puis toute la surface de l’autel pour en faire le symbole du Christ qui, plus que tout autre, est oint par le Saint Esprit, car il est le souverain Prêtre, s'offrant pour nous.
Puis vint un rite plus impressionnant encore : l'évêque a fait brûler de l'encens sur les 5 croix. L'encens a ainsi longuement brûlé, tandis que Mgr Mouïsse faisait le tour de l’autel en l’encensant. Cela signifiait que le sacrifice du Christ qui se perpétue sacramentellement en ce lieu, montera désormais de cet autel vers Dieu comme un parfum d'agréable odeur. Il exprime également que les prières des fidèles parviennent jusqu'au trône de Dieu de façon à lui plaire.
L'autel a pu ensuite être paré (c'est-à-dire orné avec des nappes, des cierges, la croix d'autel, des fleurs) pour indiquer qu'il est l'autel du sacrifice eucharistique et la table du Seigneur que nous entourons pour célébrer dans la joie le mémorial de la mort et de la résurrection du Christ, et pour manger la Cène du Seigneur.
Il ne restait plus qu'à l'illuminer pour rappeler que le Christ est la lumière qui éclaire les nations païennes. Tout était alors prêt pour le rite essentiel de la consécration, et le plus merveilleux : la célébration de l'Eucharistie.
Que par l'intercession de Notre-Dame des Neiges, la vue de cet autel renouvelle l'offrande de nous-mêmes à Celui qui a tout donné pour chacun de nous. Magnificat.
