Voulons-nous collaborer aujourd'hui avec Jésus, en union avec tous nos frères chrétiens, de l'évangile de la vérité, de l'amour et de la vie ?

En cette dimanche 23 janvier, avec tous nos frères chrétiens, nous prions pour la réalisation de la prière de Jésus : « Qu’ils soient Un pour que le monde croie ». Puissions-nous bientôt imiter la première Communauté de Jérusalem qui était un seul cœur et une seule âme ! Demandons à l’Esprit Saint par la puissante intercession du Cœur immaculé de Marie de nous obtenir le don de l’unité dans la vérité et la charité. Ne baissons pas les bras devant les difficultés.

Les lectures de ce dimanche nous appellent à l’espérance. Nous avons déjà entendu - au début de la Messe de la Nuit de Noël - une partie de la prophétie d’Isaïe : le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière. En ce dimanche, l’Eglise veut souligner l’accomplissement de cette prophétie par la prédication de Jésus, le Christ, le Fils unique de Dieu, la Lumière des Nations. Saint Matthieu dit intentionnellement que le lieu de la première prédication de Jésus est la Galilée, le carrefour des païens. Le Verbe incarné commence à révéler le mystère de Dieu et le mystère de l’homme en ce carrefour des païens, parce qu’Il est venu éclairer les membres du Peuple juif, mais aussi les hommes de toutes les Nations.

Saint Matthieu, comme Saint Marc et Saint Luc, révèle que le premier grand appel de Notre-Seigneur a été : « Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est là » ! Pourquoi ce premier appel à la conversion ? Parce que le Peuple marche dans les ténèbres selon Isaïe, l’humanité est enfermée dans une caverne selon Platon, l’homme est prisonnier dans la prison de son moi selon Benoît XVI. L’homme ainsi enténébré et emprisonné ne peut plus voir ou ne veut plus voir la lumière. Il crée des idéologies dont le fondement n’est plus la Vérité et Dieu. Il justifie son comportement moral par une fausse conception de la liberté et de la conscience. Il rejette la Loi naturelle pour imposer un relativisme éthique se fondant sur un soi-disant consensus démocratique qui justifie l’hédonisme et les droits subjectifs les plus égocentriques possibles. Il marginalise, ridiculise, condamne et diabolise tous ceux qui s’opposent aux dictatures du relativisme et qui sont considérés comme des ennemis de la liberté et des Droits. Il refuse d’ouvrir les yeux sur les conséquences dramatiques de ce relativisme : depuis 1975, plus de 7 200 000 enfants ont été légalement avorté en France. Le chiffre mondial dépasse largement le milliard ! C’est la plus grande guerre mondiale de tous les temps !

Qui a osé s’élever contre cette guerre contre l’enfant ? Jean-Paul II, Mère Térésa, le Professeur Jérôme Lejeune, Benoît XVI et une minorité d’hommes et de femmes de bonne volonté et dont nous devons louer le courage. Cette minorité, aujourd’hui, est composée de nombreux jeunes des générations Jean-Paul II et Benoît XVI. Une partie de cette minorité est rassemblée dans cette Basilique Notre-Dame du Perpétuel Secours. Nous vous remercions d’être là et d’avoir accepté pour plusieurs le sacrifice d’un voyage de nuit. Notre Pape Benoît XVI tient à vous remercier en ce jour (son message ici). Par son secrétaire d’Etat, le Cardinal Bertone, il vous salue cordialement et vous encourage dans votre combat pour la vie. Il vous invite à contribuer avec constance et courage à instaurer une nouvelle culture de la vie, fruit de la culture de la vérité et de l'amour. Mais prier pour la vie, marcher pour la vie n’est pas suffisant. « Pour aimer et honorer la vie de tout homme et de toute femme, de sa conception à sa fin naturelle, Benoît XVI nous invite à travailler à favoriser pour tous une existence digne et fraternelle. Combien il est réconfortant pour nous aujourd’hui de savoir qu’en gage de proximité spirituelle, notre Pape demande au Seigneur d'accorder à chacun l'abondance de ses Bénédictions !

Puisse ce dimanche nous aider à mieux comprendre le grand combat qui se mène en notre temps entre la culture de la vérité, de l’amour et de la vie et la culture du mensonge, de l’amour défiguré et de la mort. Les mots utilisés par notre Saint-Père ont été pesés. Les idéologies qui ont légalisé l’avortement ont plus ou moins consciemment marginalisé ou méprisé la Loi naturelle et son fondement ultime : Dieu. Certains idéologues ont clairement affirmé leur intention : faire perdre à la vie humaine son caractère sacré. Cette vie désacralisée est alors – pour eux - une production humaine. Entre cette idéologie mensongère et la vérité, il n’y a pas de place pour le compromis, car la vie humaine n’est pas une production humaine, mais un don de Dieu ! Ne pas démasquer cette dangereuse idéologie, c’est laisser se développer le meurtre des innocents par l’avortement et un nouvel eugénisme. Nous avons le devoir de rappeler l’appel à la conversion que lance Jésus en ce dimanche : « convertissez-vous car le Royaume des Cieux est là ».

Avec Benoît XVI et tous les hommes de bonne volonté, soyons courageux et déterminés pour participer à la seule civilisation digne de l’homme : celle de la vérité, de l’amour et de la vie ! Demandons à la Vierge Marie de nous obtenir les grâces nécessaires pour témoigner, en union avec tous nos frères chrétiens, de l’évangile de la vérité, de l’amour et de la vie. L’évangile d’aujourd’hui témoigne que Jésus a appelé des disciples pour évangéliser. Voulons-nous collaborer avec Lui aujourd’hui ?