décembre 2011 : Confions-nous à l'Amour et donnons-nous !

« Comme dernière caractéristique à ne pas négliger dans la spiritualité des Journées mondiales de la jeunesse je voudrais mentionner la joie. D’où vient-elle ? Comment s’explique-t-elle ? Il y a certainement de nombreux facteurs qui agissent ensemble. Mais celui qui est décisif est, à mon avis, la certitude qui provient de la foi : je suis voulu. J’ai une mission. Je suis accepté, je suis aimé. Josef Pieper, dans son livre sur l’amour, a montré que l’homme peut s’accepter lui-même seulement s’il est accepté de quelqu’un d’autre. Il a besoin qu’il y ait un autre qui lui dise, et pas seulement en paroles : il est bien que tu existes. C’est seulement à partir d’un « tu » que le « je » peut se trouver lui-même. C’est seulement s’il est accepté que le « je » peut s’accepter lui-même. Celui qui n’est pas aimé ne peut pas non plus s’aimer lui-même. Ce fait d’être accueilli vient d’abord de l’autre personne. Mais tout accueil humain est fragile. En fin de compte, nous avons besoin d’un accueil inconditionnel. C’est seulement si Dieu m’accueille et que j’en deviens sûr, que je sais définitivement : il est bien que j’existe. Il est bien d’être une personne humaine. Là où l’homme a moins la perception d’être accueilli par Dieu, d’être aimé de lui, la question de savoir s’il est vraiment bien d’exister comme personne humaine ne trouve plus aucune réponse. Le doute à propos de l’existence humaine devient toujours plus insurmontable. Là où le doute au sujet de Dieu devient dominant, le doute au sujet de l’être même des hommes suit inévitablement et nous voyons aujourd’hui comment ce doute se répand. Nous le voyons dans le manque de joie, dans la tristesse intérieure qui peut se lire sur tant de visages humains. Seule la foi me donne la certitude : il est bien que j’existe. Il est bien d’exister comme personne humaine, même dans des temps difficiles. La foi rend heureux à partir de l’intérieur. C’est une des expériences merveilleuses des Journées mondiales de la Jeunesse ».

Approfondissons ce lumineux enseignement de Benoît XVI, comprenons-en l’importance pour tous : croyants, mal-croyants, incroyants, indifférents, agnostiques. Quelle grâce avons-nous de savoir que nous sommes aimés de Dieu et accueillis par Lui en son Fils Jésus ! Mais ne nous contentons pas de nous émerveiller. Jésus nous invite à L’imiter en vivant joyeusement le nouveau commandement de l’Amour : « Aimez-vous les uns les autres comme Je vous ai aimés (cf. Jn 13) ».

Le deuxième conseil de Benoît XVI est : se donner. Mère Marie Augusta disait que chaque Personne divine peut être appelée : « Donum Dei ». Se donner, c’est en effet le Nom de Dieu, c’est aussi son histoire, Se donner c’est le besoin de l’Amour. Jean-Paul II disait que la personne humaine se réalisait dans le don d’elle-m ême aux autres dans l’amour dans la vérité. Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, enfin, a bien compris la nature de l’amour selon Dieu : « aimer c’est tout donner et se donner soi-même». Ce qui a permis à Marthe Robin de dire un oui total et sans condition à Jésus c’est de découvrir que tant que l’on n’avait pas tout donné, on n’avait encore rien donné ! Le don de soi caractérise le véritable amour et fait goûter la vraie joie !

Vivons énergiquement « l’exode de notre moi » pour imiter Jésus et les Saints en nous donnant en vérité en vue de la transformation du monde par le véritable amour qui est le don de soi !