février 2015 : Redoublons de charité fraternelle : où est ton frère ?
Du 1er au 8 mars 2015 : Redoublons de charité fraternelle : où est ton frère ?
Dans son message de carême, notre Pape François écrit :
« Réussit-on au cœur de nos réalités ecclésiales à faire l’expérience d’appartenir à un seul corps ? Un corps qui en même temps reçoit et partage tout ce que Dieu désire donner ? Un corps qui connaît et qui prend soin de ses membres les plus faibles, les plus pauvres et les plus petits ? Ou bien nous réfugions-nous dans un amour universel qui s’engage en faveur d’un monde lointain mais qui oublie le Lazare qui est assis devant sa propre porte fermée ? Pour recevoir et faire fructifier pleinement ce que Dieu nous donne, il faut dépasser les frontières de l’Eglise visible dans deux directions.
D’une part, en nous unissant à l’Eglise du ciel dans la prière. Quand l’Eglise terrestre prie, s’instaure une communion de service réciproque et de bien qui parvient jusqu’en la présence de Dieu. Avec les saints qui ont trouvé leur plénitude en Dieu, nous faisons partie de cette communion dans laquelle l’indifférence est vaincue par l’amour.
D’autre part, chaque communauté chrétienne est appelée à franchir le seuil qui la met en relation avec la société qui l’entoure, avec les pauvres et ceux qui sont loin. L’Eglise est, par nature, missionnaire, et elle n’est pas repliée sur elle-même, mais envoyée à tous les hommes. Cette mission est le témoignage patient de celui qui veut porter au Père toute la réalité humaine et chaque homme en particulier. La mission est ce que l’amour ne peut pas taire. L’Eglise suit Jésus-Christ sur la route qui la conduit vers tout homme, jusqu’aux confins de la terre. Nous pouvons ainsi voir dans notre prochain le frère et la sœur pour lesquels le Christ est mort et ressuscité. Tout ce que nous avons reçu, nous l’avons reçu aussi pour eux. Et pareillement, ce que ces frères possèdent est un don pour l’Eglise et pour l’humanité entière. Je désire tant que les lieux où se manifeste l’Eglise, en particulier nos paroisses et nos communautés, deviennent des îles de miséricorde au milieu de la mer de l’indifférence! »
Puisse cet appel de notre Saint-Père ne pas nous laisser indifférents ! Prenons-le très au sérieux et cherchons à imiter Jésus dans son amour concret pour la samaritaine, la femme adultère, Marie-Magdeleine, Matthieu, l’aveugle-né, les lépreux, Zachée, le bon larron. Imitons aussi Saint Vincent de Paul et la bienheureuse Mère Térésa. La mondialisation de l’indifférence, cependant, ne consiste pas seulement à laisser de côté les exclus, les marginaux et les pauvres en biens matériels. La mondialisation de l’indifférence, c’est aussi ne pas se soucier de l’ignorance religieuse et du manque d’éducation humaine. Cette indifférence à la crise morale et spirituelle de notre temps, a cette grave conséquence : le manque de zèle pour évangéliser et éduquer tous ceux et celles qui vivent sans Dieu à cause du matérialisme et du relativisme actuels. A la suite de notre Père Fondateur et de Mère Marie-Augusta, ne soyons pas indifférents à cette pauvreté spirituelle et humaine. L’éducation est une œuvre de charité !