juillet 2012 : Dieu nous aime comme l'Epoux passionné d'Amour !

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Du 16 au 23 juillet : Dieu nous aime comme L’Epoux passionné d’Amour !

Le mot grec « agapé » signifie l’Amour-Don, qui a été approfondi en cette deuxième semaine de juillet. L’amour-don ne recherche pas la satisfaction personnelle égoïste du sujet, mais le bien de l’autre. Benoît XVI parle, au numéro 7 de son Encyclique, « d’éros » comme d’un amour ascendant et «d’agapé» comme d’un amour descendant. Mais il ne faut pas séparer complètement l’un de l’autre. « L’homme, dit Benoît XVI, ne peut pas vivre exclusivement dans l’amour oblatif, descendant. Il ne peut pas toujours seulement donner, il doit aussi recevoir. Celui qui veut donner de l’amour doit lui aussi le recevoir comme un don. L’homme peut assurément, comme nous le dit le Seigneur, devenir source d’où sortent des fleuves d’eau vive ( Jn 7, 37-38). Mais pour devenir une telle source, il doit lui-même boire toujours à nouveau à la source première et originaire qui est Jésus Christ, du cœur transpercé duquel jaillit l’amour de Dieu (cf. Jn 19, 34). »

Au numéro 9 de son Encyclique, Benoît XVI a fait preuve d’une grande audace en attribuant le mot « éros » à Dieu Lui-même ! En commentant l’Ecriture Sainte, il montre que la créature est chère à Dieu Créateur, puisqu’elle a été voulue précisément par Lui-même, qu’elle a été «faite» par Lui : Dieu aime l’homme. Pour Aristote la puissance divine n’a besoin de rien et n’aime pas ; elle est seulement aimée. Au contraire, le Dieu unique, auquel Israël croit, aime personnellement. De plus, son amour est un amour d’élection : parmi tous les peuples, il choisit Israël et il l’aime, avec cependant le dessein de guérir par là toute l’humanité. Il aime, et son amour peut être qualifié sans aucun doute comme éros, qui toutefois est en même temps et totalement agapè.Benoît XVI cite les prophètes Osée et Ézéchiel pour parler de la passion de Dieu pour son peuple. Qui peut se scandaliser d’un tel Amour ? Dieu n’est-Il pas souverainement libre ? Lui, le Tout-Puissant, a voulu sceller un pacte d’amour avec son Peuple choisi. Ce pacte est une Alliance plus grande que l’alliance du mariage qui unit un homme et une femme. Dieu se considère comme l’Epoux d’Israël. Cet amour passionné de Dieu pour son Peuple est, cependant, aussi toujours totalement agapè. Au numéro 10, Benoît XVI écrit que cet amour est donné absolument gratuitement, sans aucun mérite préalable, et il est un amour qui pardonne : « Comment t’abandonnerais-je, Éphraïm, te livrerais-je, Israël ? ... Mon cœur se retourne contre moi, et le regret me consume. Je n’agirai pas selon l’ardeur de ma colère, je ne détruirai plus Israël, car je suis Dieu, et non pas homme : au milieu de vous je suis le Dieu saint » (Os 11, 8-9). « L’amour passionné de Dieu pour son peuple – pour l’homme – est en même temps un amour qui pardonne. Il est si grand qu’il retourne Dieu contre lui-même, son amour contre sa justice. Le chrétien voit déjà poindre là, de manière voilée, le mystère de la Croix : Dieu aime tellement l’homme que, en se faisant homme lui-même, il le suit jusqu’à la mort et il réconcilie de cette manière justice et amour ». Avec Benoît XVI, nous sommes loin de la conception d’un Dieu « froid », qui observe de très-haut sa création :

« Dieu est en absolu la source originaire de tout être; mais le Créateur de toutes choses est quelqu’un qui aime avec toute la passion d’un véritable amour. De la sorte, l’éros est ennobli au plus haut point, mais, en même temps, il est ainsi purifié jusqu’à se fondre avec l’agapè. À partir de là, nous pouvons ainsi comprendre que le Cantique des Cantiques, reçu dans le canon de la Sainte Écriture, ait été très vite interprété comme des chants d’amour décrivant, en définitive, la relation de Dieu avec l’homme et de l’homme avec Dieu. De cette manière, le Cantique des Cantiques est devenu, dans la littérature chrétienne comme dans la littérature juive, une source de connaissance et d’expérience mystique, dans laquelle s’exprime l’essence de la foi biblique ; oui, il existe une unification de l’homme avec Dieu – tel est le rêve originaire de l’homme. Mais cette unification ne consiste pas à se fondre l’un dans l’autre, à se dissoudre dans l’océan anonyme du Divin; elle est une unité qui crée l’amour, dans lequel les deux, Dieu et l’homme, restent eux-mêmes et pourtant deviennent totalement un : Celui qui s’unit au Seigneur n’est avec lui qu’un seul esprit (1 Co 6, 17) ».

Demandons à Sainte Marie-Magdeleine de nous apprendre à aimer Dieu avec le cœur passionné d’amour de l’épouse du Cantique des cantiques !

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