juillet 2012 : Le Précieux Sang de Jésus révèle l'Amour de Dieu.

On vénère en divers endroits des reliques soit d'un sang miraculeux, soit du précieux sang, et les grâces obtenues par ce moyen ont augmenté cette dévotion. Plusieurs confréries du Précieux Sang ont existé. Le Pape Pie VII les favorisa. Le développement de la dévotion au précieux Sang dans l’Eglise universelle est surtout dû au Pape Pie IX. Après son exil de Gaële, revenant à Rome en 1849, il adressa à l'univers entier un décret qui instituait une nouvelle fête du précieux Sang, le premier dimanche de juillet. Ce qui est célébré en cette fête, c'est d'abord le Sang de Notre-Seigneur qu'il a versé pour nous racheter à la circoncision, à l'agonie et tout le long de sa Passion, jusqu'à sa mort. Mais c'est plus que cela, car ce n'est pas le sang lui-même qui nous a sauvés, mais c'est la Personne divine du Fils qui s'est livrée à ceux qui l'ont répandu. Le Sang est le symbole de la Rédemption : c'est le Christ, rédempteur du monde par son sang, qui est l'objet de la fête. En 1934 Pie XI donna plus d’éclat encore à cette Fête à l'occasion du dix-neuvième centenaire de la Rédemption. La dévotion au Précieux Sang révèle le mystère du sacrifice. Il est urgent de retrouver cette dévotion pour redécouvrir la vraie nature du sacrifice et vivre en vérité la prière scoute : « Seigneur Jésus, apprenez-nous à être généreux ». Dans la crise post-conciliaire, le mot «sacrifice» a été délaissé, marginalisé, puis occulté. C’est en contemplant Jésus que nous comprendrons la vraie nature du sacrifice chrétien. Le CEC dit : « La preuve suprême de Son Amour est le sacrifice de sa propre vie en rémission des péchés » (545) ; « Le sacrifice de Jésus pour les péchés du monde entier est l’expression de sa communion au Père : le Père m’aime parce que je donne ma vie (Jn 10, 17) » (606). Dans le vocabulaire de théologie biblique, il est dit au mot « sacrifice » :

« Jésus annonce sa Passion en utilisant, mot pour mot, les termes qui caractérisaient le sacrifice expiatoire du Serviteur de Dieu : il vient pour «servir», Il «donne sa vie», meurt «en rançon», au profit de la «multitude». En outre, le cadre pascal du discours d’adieu établit une relation intentionnelle, précise, entre la mort du Christ et le sacrifice de l’Agneau pascal. Enfin Jésus se reporte expressément à Ex 24, 8 en s’appropriant la formule de Moïse, «le sang de l’Alliance». La triple référence à l’Agneau dont le sang délivre le peuple juif, aux victimes du Sinaï qui scellent l’Alliance ancienne, à la mort expiatrice du Serviteur démontre clairement le caractère sacrificiel de la mort de Jésus. La formule prégnante de Jn 17, 9 résume cette doctrine : « pour eux, je me consacre moi-même, afin qu’ils soient eux aussi consacrés en vérité. La sainteté de Jésus lui fait aimer les siens jusqu’à leur communiquer sa gloire reçue du Père et jusqu’à se sacrifier pour eux ; c’est ainsi qu’il se montre saint : « Je me sanctifie pour qu’ils soient sanctifiés ».

Méditons tout cela en cette première semaine de juillet et comprenons que, pour Jésus, le sacrifice n’est pas la recherche de souffrances à tout prix, le rejet de la joie, mais le don de soi jusqu’au sacrifice suprême pour sauver ceux que l’on aime et ceux qui sont nos ennemis.