juillet 2014 : Fidélité et ouverture face au progressisme moderniste et à l'intégrisme

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Fidélité et ouverture face au progressisme moderniste et à l’intégrisme.

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Notre Fondateur est entré en amitié avec Gérard Soulages, parce qu’ils voyaient, l’un et l’autre, le danger pour l’Eglise du progressisme moderniste et de l’intégrisme. Le livre d’Yves Chiron sur Paul VI (Via Romana, 2008) fait découvrir le vrai visage de Paul VI, ce Pape «martyr», et permet de mieux comprendre la «crise de l’Eglise», qui a suivi Vatican II et dont nous continuons à souffrir.

Le jeune théologien, Joseph Ratzinger, avait mis en garde, en 1966 : le triomphalisme progressiste engendrera l’intégrisme ! Ce grand théologien voyait juste : le christianisme moderniste, qui a oublié la Croix de Jésus, a été un christianisme mondain, qui voulait s’adapter au monde. Le modernisme progressiste a bien engendré l’intégrisme, comme l’annonçait Joseph Ratzinger. Ne nous laissons influencer ni par le modernisme progressiste, ni par l’intégrisme, mais demeurons dans l’interprétation de Vatican II donnée par Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI : l’herméneutique de la continuité dans la fidélité aux Encycliques Humanae Vitae, Evangelium Vitae, Veritatis Splendor et au Catéchisme de l’Eglise Catholique sans oublier toutes les autres Encycliques et Exhortations apostoliques des derniers Papes, qui nous gardent dans le véritable esprit du Concile Vatican II, le Concile réel (auquel on a opposé le concile des Médias, comme le disait Benoît XVI dans son dernier entretien avec les prêtres de Rome).

Vous pouvez lire le livre de Gérard Soulages «épreuves et espérances» pour mieux comprendre encore la «crise de l’Eglise» des années 70. J’ai eu la grâce de participer, pendant plus de 20 ans, aux riches journées d’été de « Fidélité et Ouverture ». Elles m’ont beaucoup apporté. Gérard Soulages était un grand intellectuel, passionné pour la Foi de l’Eglise et son unité. Il souffrait de la crise de la Foi et de la crise de l’Eglise. Il connaissait le modernisme de l’intérieur, parce qu’il avait été tenté par lui et parce que certains de ses amis, qui faisaient partie de la Paroisse universitaire, étaient devenus modernistes. Il ne critiquait jamais le cœur des modernistes et nous invitait toujours à comprendre leurs difficultés et leurs combats. Mais devant «l’abrupt de la Foi», disait-il, l’homme croyant doit se soumettre à Dieu. Il était convaincu que les modernistes ne voulaient pas détruire l’Eglise mais la rendre «crédible» aux hommes du monde moderne. Mais ils se trompaient !

Pour Gérard Soulages, les racines du modernisme étaient à rechercher dans le protestantisme libéral allemand du XVIIIe siècle. Ces savants connaissaient bien mieux que nous les langues anciennes, mais la plupart ne partageaient plus la Foi de l’Eglise et ne croyaient pas que Jésus était le Fils de Dieu. Ils constataient, cependant, que, dans la Bible, la Foi était omniprésente. Alors d’où vient cette Foi si présente dans l’Ecriture Sainte ? Ils ont comparé la Bible avec les récits mythologiques des grandes religions anciennes et ils ont eu la conviction que cette Foi scripturaire était, de fait pour eux, un mythe. Il fallait donc «démythologiser» la Bible et les évangiles afin de rendre «crédible» l’Eglise aux hommes du monde moderne qui s’en étaient éloignés.

Les scientifiques, pensaient-ils, ne pouvaient plus croire aux miracles. Il était donc important de montrer que, de fait, les miracles n’étaient pas historiques, mais étaient des mythes. Ce qui devenait important, ce n’était plus le fait miraculeux en tant que tel, mais ce que l’auteur, à travers ce mythe, voulait signifier. Mais remettre en question les miracles, c’est aussi remettre en question l’historicité des évangiles, remettre en question la Résurrection de Jésus et Sa Divinité. Si Jésus n’est plus le Fils de Dieu que devient notre Foi catholique ?

Après Vatican II s’est développée une nouvelle forme de modernisme : le progressisme. Cette tendance, comme l’expliquaient Jean-Paul II et le Cardinal Joseph Ratzinger, était fascinée par la notion de «progrès», de «nouveau». Il est vrai que, dans le domaine technologique, le progrès est important. Il est vrai que le monde moderne s’est beaucoup développé grâce au progrès des sciences. L’Eglise n’est absolument pas contre le progrès. Mais «le nouveau» n’est pas forcément le critère du vrai. La Tradition se développe, elle «n’évolue pas». Il y a bien une sorte de «nouveauté» dans ce développement, mais l’arbre de la Tradition ne peut se développer que dans la fidélité à ses racines.

Benoît XVI, à la suite de Jean-Paul II, a dit que la tendance progressiste ne comprenait pas la «continuité» de la Tradition. Ils ont également souligné que la tendance intégriste ne comprenait pas le mystère de la Tradition vivante, pas figée dans le passé.

La réponse au modernisme progressiste et à l’intégrisme résidait, pour Gérard Soulages, dans la fidélité et l’ouverture. Fidélité à la Foi et à la Tradition et ouverture aux hommes de notre temps. Gérard Soulages et notre Fondateur insistaient beaucoup sur la fidélité à l’évangile. Si l’on ne croit plus en l’évangile, les fondements de notre Foi sont ébranlés, disait Gérard Soulages. Avec Vatican II (Dei Verbum), nous devons affirmer avec conviction l’historicité de nos évangiles, avoir confiance aux témoins oculaires et serviteurs de la Parole. Les miracles et les enseignements rapportés dans nos évangiles sont historiques. Ils ne sont pas des mythes mais des faits historiques réels. Les évangélistes ont transmis fidèlement tout ce que Jésus a dit, fait et a été. Benoît XVI, par ses trois tomes sur Jésus, a répondu avec compétence au modernisme progressiste.

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