juin 2011 : Recherchons patiemment et sans nous lasser la Vérité !

Nous vous invitons, en cette semaine, à bien distinguer les vérités « surnaturelles » qui ne peuvent être connues que par la Révélation et les vérités « naturelles » qui peuvent être connues par les sciences humaines. Nous devons rechercher passionnément, patiemment et sans nous lasser, la compréhension toujours plus profonde de ces deux sortes de vérités.

Avec tous les hommes de bonne volonté et les scientifiques, désirons connaître les vérités de l’ordre naturel. Ne nous satisfaisons pas de nos connaissances humaines bien limitées ! Nos Père et Mère, qui ont toujours gardé un « cœur jeune », nous demandaient de toujours chercher à développer nos connaissances avec un esprit ouvert et droitement curieux, en profitant des occasions d’instruction et de culture. L’Eglise encourage le vrai développement des sciences et de la recherche. Dieu a donné à l’homme une intelligence pour connaître la réalité de notre monde. En ce temps de vacances, développons notre formation.

Avec les baptisés, recherchons aussi, patiemment et sans nous lasser, une compréhension toujours plus grande de la Révélation. N’oublions jamais ce que Jésus a dit à ses disciples, peu avant sa Passion : « Quand il viendra, lui, l'Esprit de vérité, il vous introduira dans la vérité tout entière » (Jn 16, 13). L’Esprit Saint ne nous révélera pas de nouvelles vérités, mais nous permettra de mieux comprendre le mystère de Jésus et ses paroles. Les Conciles « œcuméniques » ont permis à l’Eglise le développement de la compréhension de la Vérité révélée. La Tradition, disait notre Fondateur, est comme un arbre vivant qui se développe dans la continuité. La semence jetée en terre contient tout ce que sera l’arbre. Il en est ainsi de la Tradition vivante : les apôtres croyaient que Jésus était le Seigneur, mais ce n’est qu’en 451 que le Concile de Chalcédoine a « énoncé » sans erreur, avec des mots humains, le mystère de l’unique Personne divine du Fils de Dieu possédant la nature divine et la nature humaine. Ayons le désir de toujours mieux connaître les dogmes de l’Eglise afin d’entrer dans une compréhension toujours plus grande de la Vérité. Ne nous contentons pas des connaissances de notre catéchisme d’enfant ! Benoît XVI devrait insister sur ce point avec les jeunes à Madrid. Saint Anselme disait : « Fides quaerens intellectum, intellectus quaerens fidem » = la Foi recherche l’intelligence, l’intelligence recherche la Foi. Ne soyons donc pas des baptisés tièdes, paresseux, « blasés ». Ne nous croyons pas, enfin, « supérieurs » parce que catholiques. Des frères orthodoxes, protestants ou anglicans peuvent mieux connaître que nous la Révélation ! Imitons Benoît XVI et, avec tous nos frères baptisés, laissons-nous guider par l’Esprit Saint pour entrer dans la compréhension plus profonde de la Vérité révélée.

Le Concile Vatican II, dans la fidélité aux Pères, a demandé une « purification » du cœur et du regard par rapport aux autres religions. Les livres de la Bible ont été écrits par des membres du Peuple de la première Alliance. Nous pouvons recevoir de nos « frères aînés » pour mieux comprendre le langage de la Bible. Des éléments de vérité se trouvent aussi dans les autres religions. Le Concile Vatican II dit : « L'Eglise catholique ne rejette rien de ce qui est vrai et saint dans ces religions » (NA 2). Cette affirmation ne signifie pas que toutes les religions se valent. Une seule a été fondée par le Fils de Dieu fait homme : la religion chrétienne. Mais, avec Benoît XVI, nous ne devons pas avoir peur du dialogue interreligieux, à condition qu’il se fonde sur la recherche de la vérité. Nous ne devons pas oublier que le Bienheureux Charles de Jésus s’est converti en voyant prier des musulmans au Maroc.

Demandons à Notre-Dame du Mont Carmel, que nous fêtons ce 16 juillet, de nous garder jeunes de cœur et d’avoir toujours un esprit en éveil, qui ne se contente jamais de ses connaissances acquises. Mais, avec les hommes de notre temps, recherchons la vérité sur l’homme, sur le monde, sur l’histoire et sur Dieu. Soyons énergiques, enfin, pour refuser absolument le mensonge et les compromissions. Gardons en mémoire cette phrase de Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus : « je n’ai jamais cherché que la vérité ! »