mars 2012 : Confiance : la limite du Mal est la Miséricorde de Dieu.

Les hommes, qui n’ont pas reçu la vertu théologale d’espérance, peuvent-ils partager la conviction de ce bienheureux Pape ? Le Mal, actuellement, est tellement répandu dans le monde qu’il semble que Satan a établi son règne sur notre terre ! Nous ne sous-estimons pas la puissance de Satan et des démons, mais nous ne doutons pas de la divine Puissance du Cœur de Jésus. La prophétie de Paray-le-monial se réalisera, nous en sommes convaincus : « Je règnerai malgré Satan et ses suppôts ! ». La prophétie de Fatima s’accomplira : « Finalement mon Cœur immaculé triomphera ! ». Ayons donc une totale et ferme confiance en la divine Miséricorde et répétons souvent cette petite phrase inspirée par Jésus à Sainte Faustine : « Jésus, j’ai confiance en Toi ! ». Auprès de nos proches et de nos contemporains, soyons les apôtres de la divine Miséricorde par notre foi sereine et joyeuse malgré les tristesses et les angoisses de notre temps. Imitons notre Saint-Père en étant des pèlerins de l’espérance et de la paix dans la vérité et l’amour. Mais comprenons l’urgence du retour de Dieu dans le cœur des hommes. En arrivant au Mexique, Benoît XVI disait :

« Dieu est le juge du bien et du mal, l’Église doit éduquer les consciences contre l’idolâtrie de l’argent, les fausses promesses et les mensonges qui rendent l’homme esclave. Parce que celui-ci a besoin d’infini, Dieu doit être rendu présent à tous dans sa bonté ».

Dans son homélie du dimanche 25 mars, notre Saint-Père disait:

« Le règne du Christ Roi ne consiste pas dans la puissance de ses armées pour soumettre les autres par la force ou la violence. Il se fonde sur un pouvoir plus grand qui gagne les cœurs : l’amour de Dieu qu’il a apporté au monde par son sacrifice, et la vérité dont il a rendu témoignage ».

Aux évêques mexicains, notre Pape a déclaré :

« Oui, la méchanceté et l’ignorance des hommes ne sont pas capables de freiner le plan divin de salut, la rédemption. Le mal ne peut pas en faire tant... Il n’y a donc pas de motif pour succomber au despotisme du mal... Mais, en sachant que le Seigneur est ressuscité, nous pouvons continuer, confiants, avec la conviction que le mal n’a pas le dernier mot de l’histoire et que Dieu est capable d’ouvrir de nouveaux espaces à une espérance qui ne déçoit pas ».

Puisse cette conviction de Benoît XVI nous aider dans les difficultés et épreuves que nous pouvons affronter. Ayons confiance en Jésus miséricordieux, mais n’oublions pas l’intégralité de notre consigne : amour et vérité se rencontrent, paix et justice s’embrassent. La Miséricorde ne se moque ni de la vérité, ni de la justice ! La parabole de l’enfant prodigue est éclairante : le Père court au devant de son enfant, lorsque, contrit, ce dernier revient à la maison. L’Amour miséricordieux peut alors embrasser le fils pécheur qui est dans la vérité. Ce fils est justifié et il retrouve la paix. Augustin pécheur a été ce fils prodigue. Il est devenu, par sa rencontre avec l’Amour miséricordieux de Dieu, le grand docteur de l’Amour divin ! Les hommes de notre temps, marqués par l’éclipse de Dieu et les idéologies relativistes qui ne comblent pas les désirs profonds de leur cœur, peuvent aussi faire l’expérience du fils prodigue et d’Augustin : les temps sont propices à un retour à Dieu. Ayons une plus grande confiance en Jésus miséricordieux !