novembre 2010 : Adorons Jésus, petit enfant, avec Saint Joseph et la Vierge Marie
Dans l’octave de Noël demandons la grâce de savoir adorer avec émerveillement Jésus, petit Enfant ! Beaucoup de nos contemporains - même baptisés ! - ont perdu le sens de Noël. Faisons-leur redécouvrir que Noël, c’est la naissance de Jésus. N’ayons pas peur de paraître « démodés » ou « rétros » en parlant de l’Enfant-Jésus. Notre Saint-Père est très libre par rapport aux modes. Imitons-le !
Qu’il est triste en notre pays, la France, de voir qu’en presque toutes nos villes et tous nos villages, le « Père Noël » a pris la place du « petit Jésus » ! Par la nouvelle évangélisation, l’Eglise veut faire redécouvrir aux Nations qui ont été évangélisées leurs racines chrétiennes qui ont façonné leur culture. La Fête de Noël est importante pour toutes les Nations européennes. Mais qu’est Noël sans l’Enfant-Jésus ? En la nuit de Noël et chaque jour de l’octave de Noël, contemplons l’Enfant Jésus avec le Cœur pur, émerveillé et enthousiaste de la Sainte Vierge et de Saint Joseph. Pensons à la souffrance de ces saints époux devant les portes et les cœurs fermés des habitants de Bethléem, la ville de David, la ville de Joseph. Mais n’oublions pas leur grande joie dans la pauvre et froide grotte de Bethléem. Ils sont plus riches spirituellement que tous les plus fortunés en argent de la terre : ils sont, en effet, riches de Dieu. Ils possèdent le Trésor des Trésors : Jésus, le Verbe de Dieu incarné ! Ils adorent Dieu qui s’est fait petit enfant ! Pensons également à la joie des bergers et à la joie du Ciel. L’évangile selon Saint Luc, en la nuit de la Nativité, révèle la joie et la paix que Dieu veut donner à tous les hommes de bonne volonté.
Participer à la nouvelle évangélisation avec Notre-Dame des Neiges en ce prochain temps de Noël, c’est témoigner sans peur de cette joie et de cette paix évangéliques en ce monde marqué par tant de tristesses et de violences, provenant des divisions, des inégalités, des injustices et des guerres.
La nouvelle évangélisation concernant le mystère de Noël éclaire le mystère de l’homme : Dieu s’est fait homme pour que l’homme devienne Dieu, disaient les Pères de l’Orient ! Cette affirmation est folie pour la raison qui n’est pas illuminée par la lumière de la Foi, mais elle est sagesse et puissance de Dieu pour ceux qui accueillent humblement le don de la Foi. Benoît XVI avait dit aux jeunes lors des JMJ de Cologne : « Éclairés par la Parole, c’est toujours à Bethléem – la «Maison du pain» – que nous pourrons faire la rencontre bouleversante avec la grandeur inconcevable d’un Dieu qui s’est abaissé jusqu’à se donner à voir dans une mangeoire, jusqu’à se donner en nourriture sur l’autel. Pouvons-nous imaginer la stupeur des Mages devant l’Enfant emmailloté ! Seule la foi leur permit de reconnaître sous les traits de cet enfant le Roi qu’ils cherchaient, le Dieu vers lequel l’étoile les avait guidés. En lui, comblant le fossé entre le fini et l’infini, entre le visible et l’invisible, l’Éternel est entré dans le temps, le Mystère s’est fait reconnaître, se donnant à nous dans les membres fragiles d’un petit enfant. «Aujourd’hui, les Mages considèrent avec une profonde stupeur ce qu’ils voient ici: le ciel sur la terre, la terre dans le ciel; l’homme en Dieu, Dieu dans l’homme; et celui que le monde entier ne peut contenir, enfermé dans le corps d’un tout-petit » (Saint Pierre Chrysologue, Homélie pour l’Épiphanie, 160, n. 2). Ce Dieu qui s’est abaissé à ce point à Bethléem n’est-Il pas capable de conquérir les hommes de notre temps en recherche d’un bonheur que l’argent, le pouvoir et les plaisirs ne peuvent leur obtenir ? Comprenons l’urgence de la nouvelle évangélisation : le retour de Dieu dans le cœur des hommes. Prions avec la Sainte Vierge et Saint Joseph afin que Jésus puisse naître dans le cœur de beaucoup en cette prochaine fête de Noël.