novembre 2013 : En avant, dépouillons-nous de la mondanité spirituelle !
Du 1er au 7 déc. : En avant, dépouillons-nous de la mondanité spirituelle !
«La mondanité spirituelle tue l’âme, les personnes et l’Eglise», disait notre Pape François à Assise le 4 octobre dernier. Notre Saint-Père a été interpellé sur la question de la mondanité spirituelle par un écrit du Père de Lubac. Dans son livre "Méditation sur l’Église", ce dernier définissait ainsi la mondanité spirituelle :
"le plus grand péril, la tentation la plus perfide, celle qui renaît toujours, insidieusement, quand toutes les autres sont vaincues, et que ces victoires même alimentent. Si cette mondanité spirituelle devait envahir l’Église et travailler à la corrompre en s’attaquant à son principe même, elle serait infiniment plus désastreuse que toute mondanité simplement morale. Pire même que cette lèpre infâme qui, à certains moments de l'histoire, défigura si cruellement l'Épouse bien-aimée l’Église, alors que la Religion semblait installer le scandale dans le sanctuaire même et, représentée par un pape libertin, cachait sous des pierreries, sous des fards et sous des mouches, le visage de Jésus-Christ… Un humanisme subtil, adversaire du Dieu vivant – et, en secret, non moins ennemi de l'homme – peut s’insinuer en nous par mille détours".
La pire des choses qui puisse arriver à l'Eglise pour notre Pape François, c'est cette mondanité spirituelle dont a parlé le Père de Lubac : c'est se mettre "au centre".
« C’est si triste, disait notre Pape François à Assise, de trouver un chrétien mondain. Il croit qu’il est sûr de sa foi et de la sécurité que lui donne le monde. Mais on ne peut pas travailler sur les deux fronts. On doit se dépouiller de la mondanité. On ne peut pas servir deux patrons : il faut choisir, l’argent ou Dieu. C’est ridicule qu’un chrétien vrai, qu’un religieux, veuille aller sur cette route de la mondanité, une route assassine, qui tue les personnes, l’Eglise. Il faut se dépouiller de son orgueil, et de la soif d'avoir, de l'argent ».
Prenons très au sérieux ces paroles de notre Saint-Père et, en cette première semaine, essayons de mieux comprendre comment l’esprit de la mondanité morale se répand subtilement en chaque homme par les 7 péchés capitaux : l’orgueil, l’avarice, l’envie, la colère, la luxure, la paresse, la gourmandise. Pour comprendre l'origine des Péchés dits Capitaux, il faut remonter à environ 400 après J.C. : le moine Évagre le Pontique identifia huit passions ou pensées mauvaises : gourmandise, impureté, avarice, mélancolie (ou encore acédie), colère, paresse, vaine gloire et orgueil. Le pape Grégoire le Grand, en 600 après J.C., fixa le nombre de péchés à sept, déclarant l’orgueil comme le plus grand des vices.
Demandons à l’humble Vierge Marie, en cette neuvaine de l’Immaculée Conception, la grâce de mener le combat spirituel contre les péchés capitaux en exerçant les vertus opposées : humilité, générosité, amour des autres et joie de leurs dons, douceur, pureté, énergie, tempérance. Ainsi, la mondanité morale sera davantage dominée et nous ne nous laisserons pas prendre par la mondanité spirituelle dans laquelle le Malin voudrait nous entraîner.