Apprenons de Notre-Dame des Neiges l’obéissance humble et confiante à la Loi de Dieu et de l’Eglise

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« Apprenons de Notre-Dame des Neiges l’obéissance humble et confiante à la Loi de Dieu et de l’Eglise ».

Enseignement de Père Bernard, Fête de Notre-Dame des Neiges 2022.

Bien chers amis de Notre-Dame des Neiges,

nous vous remercions pour votre présence à cette Fête de Notre-Dame des Neiges, malgré le froid et la crise économique qui nous touche tous. Votre présence révèle que, pour vous comme pour nous, l’essentiel est le Salut apporté par Jésus, l’obéissance à la Loi de Dieu, la consécration au Cœur Immaculé de Marie.

En cette année particulièrement troublée, nous avons décidé d’approfondir en nos activités spirituelles l’importance de la Loi de Dieu et de l’obéissance humble et confiante en notre Dieu Trinité qui nous aime et qui nous a créés pour le Bonheur éternel. La Loi de Dieu n’est pas une contrainte pour notre liberté, mais un don, un grand don. Le Cardinal Lustiger parlait avec enthousiasme de cette Loi de Dieu qui permet de vivre dans la vraie liberté, la liberté des enfants de Dieu sans être esclave du péché, des passions et du père du mensonge qu’est Satan.

La Vierge Marie est notre modèle : humblement, elle a toujours dit « oui » à Dieu, elle a obéi avec amour et confiance à Sa Loi. Elle a développé sa liberté à un sommet qu’aucune autre créature ne pourra jamais atteindre. Prions-la de nous aider à comprendre que c’est par l’obéissance à la Loi de Dieu que nous obtiendrons la vie éternelle. Pour imiter la Vierge Marie, n’oublions pas que nous avons absolument besoin de la grâce du Christ et du don du Saint Esprit.

Soulignons enfin que les 10 commandements de Dieu ne sont pas un catalogue d’interdits contraignants. Ils nous permettent, au contraire, de mettre Dieu à la première place par les trois premiers commandements ; de mettre la famille à la première place dans la société humaine par le 4e commandement. Dans la Charte des Droits de la Famille, promulguée par St Jean-Paul II, il est dit que la Famille est souveraine et qu’elle existe antérieurement à l'Etat ou à toute autre collectivité. Le 5e Commandement interdisant le meurtre protège la vie de sa conception à son terme naturel. Le 6e commandement interdisant l’adultère protège l’amour conjugal de toute défiguration. Le 7e commandement interdisant le vol protège les biens des personnes. Le 8e commandement interdisant le mensonge et les faux témoignages protège la dignité et la réputation de tout être humain. Les 9e et 10e commandements permettent à chacun de nous de ne pas être esclaves des passions mauvaises de notre cœur que les démons cherchent à exacerber. Ces deux derniers commandements sont fondamentaux car, dit Jésus, c’est du cœur de l’homme que naissent les mauvais désirs et le péché.  

Il est urgent et nécessaire de revenir à la première Alliance de Dieu avec Son Peuple sur le Sinaï. Lors de l'audience générale à Rome, qui avait suivi l’important voyage apostolique de St Jean-Paul II en Alsace, en octobre 1988, ce Saint Pape avait tracé le programme de la nouvelle Évangélisation de l'Europe, qui est plus que jamais d’actualité :

- 1) Reconstruire l'unité dans la vérité en écoutant le Message du Christ et en le vivant avec cohérence.
- 2) Réagir avec courage et décision contre la déchristianisation.
- 3) Reconstruire les consciences à la lumière de l’Évangile du Christ, cœur de la civilisation européenne.

Ce programme, mûrement réfléchi par St Jean-Paul II, aurait dû être accueilli par tous les membres de notre Eglise. Hélas, il n’a été écouté que par une infime minorité. Il est temps de se réveiller et de combattre en vérité, avec courage et décision la déchristianisation. L'Europe ne peut retrouver son unité que dans la vérité grâce à l’Évangile et à la fidélité à ses racines chrétiennes. L’unité européenne dans la vérité est un fait historique à la fin du premier millénaire : tous les peuples européens, en effet, avaient reçu le baptême. Les racines chrétiennes de l’Europe font partie intégrante de son histoire. L'abandon des valeurs chrétiennes n'a pas été un progrès mais une régression, un déclin, le déclin de l'Europe qui a été déchirée par deux horribles guerres et qui est, aujourd’hui, menacée par une nouvelle guerre.

Comment réagir avec courage et décision contre la déchristianisation ? Jésus nous donne la réponse : que notre oui soit oui, que notre non soit non !

Nous devons avoir le courage des martyrs et dire un « non » ferme à toutes les lois qui sont contraires à la Loi de Dieu et à la Loi naturelle : non à la contraception, non à l’avortement, non à l’euthanasie, non à la défiguration de l’amour, non à la déconstruction de la famille, non à l’injustice, non au mensonge… Cela demande de ne pas céder à la peur des dictateurs du relativisme, du wokisme et des lobbies LGBT. Les premiers chrétiens ont été courageux et ils ont préféré le martyre au parjure. Sommes-nous prêts à mener le combat olympique de la pureté et de la vérité ?

Dans son dernier livre, Levez-vous, allons, St Jean-Paul II disait que le manque de force était le début de la défaite et que la plus grande faiblesse de l'apôtre est la peur. Il encourageait ainsi ses frères évêques : « avec Dieu dans son cœur, avec ses prêtres et ses fidèles autour de lui, un Évêque doit avoir le courage d'affronter  les  défis  que  notre  époque comporte ». Ce que St Jean-Paul II disait à ses frères évêques vaut pour tous les chrétiens, vaut pour nous : n’ayons pas peur et soyons des témoins courageux et fidèles de Jésus.

Comment reconstruire les consciences ? Combattre la déchristianisation ne suffit pas, il faut cette reconstruction de la conscience qui est le fruit d’un long travail d’éducation des cœurs. Beaucoup ne savent plus ce qu’est, de fait, la conscience morale. St Jean-Paul II, dans l’importante Encyclique Veritatis Splendor, a affirmé avec la Tradition que la conscience morale prescrit une obligation, non par elle-même, mais parce qu'elle est la "voix de Dieu".

La conscience est le lieu où se réalise un dialogue avec Dieu qui commande "avec force et douceur" de faire le bien et d'éviter le mal. La conscience juge les actes de l'homme (approbation ou désapprobation). Personne ne peut en appeler à sa conscience pour justifier l’avortement, le meurtre, la contraception, le vol, le mensonge, l’adultère... Il ne peut pas y avoir de contradiction entre le jugement pratique subjectif de la conscience personnelle et les vérités objectives.

St Jean-Paul II rappelait que "dans le jugement pratique de la conscience se révèle le lien entre la liberté et la vérité" (VS 61). Chacun fait l’expérience de ce lien, de cette "voix intérieure" qui commande de ne pas faire le mal et de faire le bien. Qui peut dire n’avoir jamais fait l'expérience du remords ou du regret après un acte mauvais ?

Nous avons encore en mémoire ces mots de Victor Hugo : l’œil était dans la tombe et regardait Caïn. Le syndrome post-avortement est une réalité bien douloureuse. Peut-on en être libéré ? Oui, en partie, par l'expérience libératrice du pardon de Dieu. L’expérience du remords révèle le lien entre liberté et vérité. L'homme est fait pour Dieu, son cœur ne peut connaît le repos que lorsqu'il a reçu la paix de Dieu en sa conscience profonde, lorsque sa liberté est dans la vérité ! Et elle ne peut être dans la vérité que si elle obéit aux 10 commandements de Dieu.

Saint Jean-Paul II parlait enfin de la vraie maturité de l'homme. Cette vraie maturité n’est pas obtenue par la libération de sa conscience par rapport à la vérité objective, qui lui obtiendrait son autonomie, mais par une pressante recherche de la vérité, par l’obéissance confiante et aimante à Dieu. Ceux qui ont mis au point les dangereuses théories morales condamnées par Jean-Paul II dans Veritatis Splendor voulaient préserver le caractère sacré et autonome de la conscience et de la liberté. Mais la conscience morale ne "crée" pas lorsqu'elle désobéit à la Loi de Dieu, elle "détruit", au contraire !

Ceux qui ont élaboré et élaborent des « idéologies libérées de la Loi de Dieu » ont construit des cultures de la mort ! Ceux qui, au contraire, obéissent à la Loi de Dieu, à la suite des Saints, sont les promoteurs de la culture de la vie et de la civilisation de l'amour.

Admirons ce qu'ont réalisé les Saints dont la première de cordée est la Vierge Marie. Ils ont toujours eu le souci d'obéir à Dieu. Ils ont aimé Sa Loi d’Amour. Du haut du Ciel, ce soir, ils nous appellent à nous laisser guider par le Cœur Immaculé de Marie, Notre-Dame des Neiges. Oui, apprenons de Notre-Dame à aimer la Loi de Dieu.

La Vierge Marie, Jésus et St Joseph ont prié les psaumes, particulièrement ces versets qui nous appellent à aimer cette Loi de Dieu ; « « Je méditais vos commandements, car je les aime » (Ps 118, 47). « Que j’aime votre loi, Seigneur ! Tout le jour elle est ma méditation » (Ps 118, 97). « Il y a une grande paix pour ceux qui aiment votre loi, et rien n’est pour eux occasion de chute » (Ps 118, 165 « Comme le cerf soupire après les sources des eaux, ainsi mon âme soupire vers vous, ô mon Dieu. Mon âme a soif du Dieu fort et vivant ; quand viendrai-je, et paraîtrai-je devant la face de Dieu ? » (Ps 41, 2).

Notre-Dame des Neiges, en cette Fête de votre Cœur Immaculé, apprenez-nous à aimer la Loi de Dieu et donnez-nous sagesse et discernement pour éduquer ceux que Dieu nous confie et pour participer avec l’Eglise à la reconstruction des consciences qui ont été déformées par le Malin et les cultures de la déconstruction du plan de Dieu Créateur.

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