Extraits du troisième livre sur Jésus de Nazareth: l'enfance de Jésus!

Publié le par

Le troisième livre de Benoît XVI sur Jésus de Nazareth, consacré aux Evangiles de l’Enfance - L’enfance de Jésus - a été publié en France aux éditions Flammarion le 21 novembre. « J'espère qu'il pourra aider de nombreuses personnes », déclare Benoît XVI dans le préambule de ce volume qui est comme la "porte d'entrée" des deux autres tomes.

Et il précise : «J’espère qu’il m’a été donné de m’approcher de la figure de notre Seigneur d’une manière qui puisse être utile à tous les lecteurs qui désirent rencontrer Jésus et croire en Lui». Le pape explique dans ce préambule qu’il « dialogue » avec les textes : « J'ai eu soin d'entrer dans ce sens en dialogue avec les textes » pour permettre une rencontre vivante avec Jésus Christ, le Verbe fait chair.

En voici donc trois extraits :

Le préambule de Benoît XVI:"J'espère qu'il pourra aider de nombreuses personnes"

Je peux enfin remettre entre les mains du lecteur le petit livre promis depuis longtemps sur les récits de l'enfance de Jésus. Il ne s'agit pas d'un troisième volume, mais d'une sorte de petite « entrée » qui introduit les deux volumes précédents sur la figure et sur le message de Jésus de Nazareth. J'ai tenté ici d'interpréter, dans un dialogue avec des exégètes du passé et du présent, ce que Matthieu et Luc racontent au début de leurs Evangiles sur l'enfance de Jésus.J'ai la conviction qu'une interprétation juste exige deux étapes. D'une part, il faut se demander ce que les auteurs respectifs voulaient dire avec leur texte, à leur époque historique – il s'agit de la composante historique de l'exégèse.Mais il ne suffit pas de laisser le texte dans le passé, le reléguant ainsi au nombre des événements ayant eu lieu il y a longtemps. La deuxième question du juste exégète doit être: Ce qui a été dit est-il vrai? Cela me concerne-t-il? Et si cela me concerne, de quelle façon? Face un texte comme celui biblique, dont le dernier et plus profond auteur, selon notre foi, est Dieu lui-même,la question sur le rapport entre le passé et le présent fait immanquablement partie de notre interprétation. Cela ne diminue pas, mais accroît le sérieux de la recherche historique.J'ai eu soin d'entrer dans ce sens en dialogue avec les textes. Ce faisant, je suis bien conscient que ce dialogue, dans l'enchevêtrement entre passé, présent et futur ne pourra jamais être achevé et que toute interprétation ne rendra jamais justice à la grandeur du texte biblique. J'espère que ce petit livre, en dépit de ses limites, pourra aider de nombreuses personnes sur leur chemin vers et avec Jésus.

Quand Jésus est né

Jésus est né à une époque déterminable avec précision. Au début de l’activité publique de Jésus, Luc offre encore une fois une datation détaillée et précise de ce moment historique: c’est la quinzième année de l’empire de César Tibère; sont également mentionnés le gouverneur romain de cette année et les tétrarches de Galilée, d’Iturée et de Trachonite, tout comme de l’Abilène et les chefs des prêtres (cf Luc, 3, 1 ss).Jésus n’est pas né et apparu en public « un jour », selon la formule imprécise du mythe. Il appartient à un temps datable avec exactitude et dans un milieu géographique indiqué avec précision: l’universel et le concret se touchent l’un l’autre. En Lui, le logos, la Raison créatrice de toutes les choses, est entrée dans le monde. Le Logos éternel s’est fait homme, et le contexte de lieu et de temps fait partie de cela. La foi est liée à cette réalité concrète, même si ensuite, en vertu de la Résurrection, l’espace temporel et géographique est dépassé et le fait que le Seigneur nous a « précédés en Galilée » (Matthieu 28, 7) introduit dans la vaste étendue de toute l'humanité (cf Matthieu, 28, 16 ss).

Cet enfant enveloppé dans des langes

Marie enveloppa l’enfant dans des langes. Sans aucun sentimentalisme, nous pouvons imaginer avec quel amour Marie sera allée vers son heure, aura préparé la naissance de son Fils. La tradition des icônes, sur la base de la théologie des Pères, a interprété la mangeoire et les langes également de manière théologique. L’enfant étroitement enveloppé dans des langes apparaît comme un renvoi anticipé à l’heure de sa mort : Il est dès le début l’Immolé, comme nous le verrons de manière encore plus détaillée en réfléchissant sur la parole à propos du premier né. Ainsi, la mangeoire était représentée comme une sorte d’autel.Augustin a interprété la signification de la mangeoire comme une pensée qui, dans un premier moment, apparaît presque inconvenante, mais qui, examinée plus attentivement, contient en revanche une profonde vérité. La mangeoire est le lieu où les animaux trouvent leur nourriture. Mais à présent gît dans la mangeoire Celui qui s’est désigné lui-même comme le pain véritable descendu du ciel – comme la véritable nourriture dont l’homme a besoin pour sa condition de personne humaine. C’est la nourriture qui donne à l’homme la vie véritable, celle qui est éternelle. De cette manière, la mangeoire devient un renvoi à la table de Dieu à laquelle l’homme est invité, pour recevoir le pain de Dieu. Dans la pauvreté de la naissance de Jésus se dessine la grande réalité, dans laquelle se réalise de manière mystérieuse la rédemption des hommes.

Que voulez-vous faire ?
Consulter la consigne spitrituelle
Juillet 2024 : Notre-Dame de Licheń
Prier en direct avec les offices
S'informer de nos actualités
S'inscrire à nos activités
Se former grâce à nos dossiers